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Le Centre d’art La Malmaison présente, du 26 juillet au 14 novembre 2021, une exposition consacrée à Barthélémy Toguo, l’artiste franco-camerounais qui vit entre Paris et Bandjoun où il a créé une fondation inaugurée en 2013 : Bandjoun Station.


malmaison 2021 sqEXPO BARTHÉLEMY TOGUO CANNES - L’exposition présente 42 œuvres de cet artiste humaniste et éclectique qui transporteront les visiteurs dans son univers engagé et poétique : pastels, aquarelles, installations,....
Chacune des salles de la Malmaison rassemble des œuvres autour d’un thème cher à Barthélémy Toguo. La première salle développe la thématique du portrait en présentant une série de pastels réalisés pendant le confinement en 2020. C’est l’une des premières utilisations de cette technique par l’artiste qui a déjà expérimenté de nombreux médiums : aquarelle, peinture, installation, photographie, sculpture, vidéo, performance, etc.
La deuxième salle pose la question de la destinée, en présentant trois séries d’œuvres : des vanités, trois œuvres de la série What’s your name et une aquarelle de grand format (Talking to the moon). À travers ces œuvres, Barthélémy Toguo relie vie et mort, deux sujets au cœur de son travail qu’il résume à une célébration de la vie, ces deux éléments étant pour lui indissociables.
La troisième salle présente une installation autour de tampons en forme de bustes qu’il décline depuis 1996 (The New World Climax). Ces tampons surdimensionnés renvoient à ceux qui sont apposés sur les passeports lors des passages des frontières. Cette œuvre pose la question des migrations, des déplacements. Les slogans qui y sont gravés font référence à des moments de l’histoire contemporaine : printemps arabes, mouvement Black live matters, etc.
Dans la quatrième salle, l’artiste réalise pour l’exposition une installation autour de la question de l’agriculture et de la subsistance, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur, partageant sa vie en Paris et Bandjoun où il a créé un centre d’art singulier dans lequel il s’occupe de plantations de café et de maïs dans le respect de la nature et des traditions.
Enfin, la dernière salle présente notamment une œuvre de la série Head above the water que Barthélémy Toguo a réalisée au Rwanda, composée de cartes postales que l’artiste a aquarellées et qui recueillent les mots de jeunes filles qu’il a rencontrées dans un collège à Kigali en 2011. Nées pendant le génocide, elles témoignent de leurs rêves.
Barthélémy Toguo, dans son œuvre, reprend la définition du rôle de l’artiste évoquée par Albert Camus en 1957 lors du discours à l’occasion du Prix Nobel de la littérature, témoin qui donnant la parole aux gens que l’on n’écoute peu, transmet une vision humaniste du monde.

 

Exposition Barthélemy Toguo, Kingdom of Faith
Du 26 juillet au 14 novembre 2021
Centre d'Art La Malmaison
47 Bd de la Croisette, 06400 Cannes

Légende des visuels :
En haut : Lockdown Selfportrait 10, 2020 Courtesy Bandjoun Station, Cameroun & Galerie Lelong & Co., Paris et Lockdown Selfportrait 9, 2020 Courtesy Bandjoun Station, Cameroun & Galerie Lelong & Co., Paris
À gauche : All the Things You Could Be By Now, 2016 Courtesy Bandjoun Station, Cameroun & Galerie Lelong & Co., Paris
En bas : Nuclear Destiny I, 2015 Courtesy Bandjoun Station, Cameroun & Galerie Lelong & Co., Paris et The Smell of Life VIII, 2013 Courtesy Bandjoun Station, Cameroun & Galerie Lelong & Co., Paris

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À propos de l’artiste
Barthélémy Toguo est né à Mbalmayo au Cameroun en 1967. Entre 1989 et 1993 il poursuit des études d’arts plastiques d’abord à l’école des Beaux-Arts d’Abidjan puis à celle Grenoble et enfin à la Kunstakademie de Düsseldorf. S’il s’installe en Europe, devenant citoyen français, Barthélémy Toguo reste profondément enraciné au Cameroun, où il retourne très régulièrement. Il y a créé Bandjoun Station, une fondation inaugurée en 2013 destinée à accueillir en résidence, dans des logements-ateliers, des artistes et des chercheurs du monde entier pour développer des propositions en adéquation avec la communauté locale. Il en parle en ces termes : « Mon idée avec Bandjoun Station était de marier l’art classique africain et l’art contemporain mondial, d’exposer ces œuvres dans un même espace, sans ghettoïsation ou hiérarchie de valeurs. [...] C’est ainsi que Bandjoun Station deviendra un carrefour, un véritable lieu de rencontre entre l’art classique et l’art contemporain »*. Il y développe également des projets d’agriculture dans un esprit de développement durable et sain.
Dès la fin des années 1990, ses œuvres sont remarquées par plusieurs critiques et conservateurs qui l’invitent dans de grandes manifestations : Hans Ulrich Obrist en 1999 pour Migrateurs (ARC, Paris), Jean- Hubert Martin en 2000 pour Partage d’exotismes (Biennale de Lyon), Pierre Restany en 2001 pour Political Ecology (White Box, New York) et Okwui Enwezor en 2015 pour la Biennale de Venise, All the World’s Future. En 2016, Barthélémy Toguo fait partie des quatre artistes nommés pour le prix Marcel Duchamp et, à cette occasion, il présente l’installation Vaincre le virus ! au Centre Pompidou. Réalisée en collaboration avec les chercheurs de l’Institut Pasteur à partir de l’observation de cellules-souches infectées des virus du Sida et d’Ebola cette installation relie l’art et la science. Elle est composée de dessins au mur, de vases monumentaux en céramique et de modélisation 3D des cellules infectées.
En perpétuelle rébellion contre les dysfonctionnements du monde, de nombreuses de ses pièces traitent de la migration et de l’exil. Ainsi, son œuvre Urban Requiem part d’un constat : son passeport camerounais amasse bien plus de tampons que celui de ses confrères artistes voyageurs originaires d’Europe ou d’Amérique du Nord. Il sculpte alors un lot de tampons surdimensionnés, portant un nom de pays, un mot ou une expression évoquant visas et permis de séjour (« No entry », « Périmé », « Transit sans arrêt »), alors que des slogans placardés sur le mur expriment les espoirs et revendications de mouvements populaires aÌ travers le monde. Autre pièce emblématique de ce combat, Road to Exile a pour la première fois été présentée au Musée de l’histoire de l’immigration de Paris et a beaucoup voyagé depuis. La nature, autre thème cher à l’artiste, est souvent présente comme dans sa série Homo Planta, peinture exprimant son souhait de voir l’homme cohabiter en harmonie avec la nature. Les œuvres de Barthélémy Toguo oscillent donc entre dénonciation des inégalités et célébration de la vie, du corps et de la nature.
Les œuvres de Barthélémy Toguo sont présentes dans de nombreuses collections dont celles du Musée National d’Art Moderne (Paris), de la Bibliothèque Nationale de France (Paris), du Musée national de l’histoire du Judaïsme (Paris), du MAC/VAL (Paris), de la Tate Modern (Londres), du Museum of Modern Art (New-York), du Museum of Contemporary Art (Miami), du Pérez Art Museum (Miami), de la Fondation Louis Vuitton pour la création (Paris), de la Collection Agnès B. (Paris), de Bandjoun Station (Bandjoun).
* Laure Poinsot, « Bandjoun Station », Hommes & migrations, n°1307, 2014, p. 116-120.

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