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Loin de NICE COTE D'AZUR Banlieues et violences urbainesBANLIEUE VIOLENCES URBAINES - Bien que Nice Côte d’Azur et les Alpes Maritimes soient relativement épargnées par ce type de problèmes Paul Barelli revient sur la montée des violences urbaines. Épargnées … relativement, car en examinant l’actualité de ces derniers jours on peut relever : le caillassage du TER Grasse Cannes à Ranguin la semaine dernière, deux voitures brulées dimanche à l’Ariane rue Anatole de Monzie, un wagon SNCF incendié avenue Denis Séméria et l’enseignante du collège Maurice Jaubert dans le quartier de l'Ariane blessée à l'oeil par une gomme lancée par un élève de 5e, agé de 13 ans. Rien à voir avec des émeutes urbaines, mais symptomes inquiétants d’un glissement vers des agissements dont les auteurs ne mesurent pas toujours les conséquences.Banlieues : comment sortir de la spirale des violences urbaines ?« Les banlieues : une véritable poudrière », constatait, lundi sur France 2, Manuel Valls, le maire PS d’Evry dans l’Essonne. À tout moment, craignait-il, les banlieues françaises peuvent être de nouveau le théâtre de violences urbaines. Le risque d’embrasement n’a pas diminué depuis les émeutes de novembre 2005 dont le lourd bilan reste dans les mémoires : 10 000 voitures brûlées, 300 bâtiments incendiés, 4500 arrestations. Et les graves incidents qui ont éclaté à Villiers-le-Bel (Val d’Oise) après la mort de deux adolescents dont la mini-moto a été heurtée par une voiture de police, repose avec acuité le problème des violences urbaines. Et des moyens d’y remédier. Les quartiers « sensibles » restent en situation de grande fragilité : « on est en permanence à la merci d’un incident qui déclenche des violences » faisait déjà remarquer, fin octobre, Pierre Cardo, le maire de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), député UMP.Deux ans après les émeutes, des enseignants s’alarment du regain de violence dans certains établissements de la région parisienne. Un seul exemple en dit long. À Sevran (Seine-Saint-Denis), le 18 octobre, une balle perdue a terminé sa course dans une salle de classe d’une école primaire, une demi-heure avant la sortie des enfants. Il n’y a pas eu de blessés. Les Renseignement généraux dressent, ces derniers mois, un sombre bilan de la situation dans certaines cités de la banlieue parisienne. Selon eux, la violence y semble « enkystée ». Les policiers s’inquiètent de l’augmentation des violences contre des « cibles institutionnelles » : les forces de l’ordre, les pompiers et de plus en plus souvent, les conducteurs de bus.Depuis les émeutes de 2005, la situation des banlieues n’a pas beaucoup évolué. Pourtant, l’État et les collectivités locales ont agi. Les politiques de rénovation urbaine (réhabilitation et reconstruction de logements) et de réussite éducative (réseaux de suivi des élèves décrocheurs) sont considérées globalement comme positives. Mais ces dispositifs, mis en place avant les émeutes de 2005, sont jugés insuffisants. Malgré l’affectation de moyens supplémentaires après les émeutes, les associations sont toujours confrontées, comme le souligne le Monde, à des difficultés de financement. Elles se plaignent des retards de paiement de subvention et de leur remise en question annuelle par l’État.Quant aux élus et responsables d’associations, ils s’inquiètent des tensions constantes entre la police et des jeunes de 14 à 18 ans. Des « jeunes», le terme « délinquants » est plus approprié, comme le précise le commandant de police Bruno Beschizza, secrétaire général de Synergie Officiers pour « désigner ceux qui ont tiré, dans le Val d’Oise, à coup de chevrotines sur les policiers ». Le bilan de la seule nuit de dimanche à lundi à Villiers-le-Bel s’élève à une soixantaine de policiers blessés dont cinq grièvement.À ce sombre constat, il convient d’ajouter qu’un récent rapport de la cour des comptes dresse un tableau accablant de la gestion des fonds attribués par l’État aux banlieues depuis cinq ans. Dysfonctionnements, retards de paiement aux associations, opacité, lourdeur des dispositifs… L’enquête pointe l’échec de la politique de l’État en faveur des quartiers sensibles depuis cinq ans alors que la secrétaire d’État à la politique de la ville, Fadela Amara doit présenter en janvier un nouveau plan banlieue. Cette dernière a promis, le 7 novembre, de « simplifier » la politique de la ville pour qu’elle « ait un impact en direction des gens qui habitent dans les quartiers ».Interrogée sur le plan banlieue qu’elle prépare, Fadela Amara a expliqué qu’elle prévoyait « une remise à plat » de cette politique. De leurs côtés, les 120 maires de l’association Ville et Banlieue qui rassemble des élus de diverses sensibilités, viennent de lui adresser ainsi qu’à Christine Boutin, ministre du logement, trente propositions pour préparer ce plan. Parmi les priorités des maires : réengager l’État dans la desserte des villes de banlieue. Et favoriser le logement social. Le chantier de la politique de la ville est gigantesque : 19 ministres ou secrétaires d’État s’y sont succédé depuis 1990. Paul BarelliLe Petit Niçois

 

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