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NICE TOURISME et SÉCURITÉ sur la Riviera Côte d’Azur TOURISME SÉCURITÉ RIVIERA CÔTE D’AZUR - La convention Sécurité tourisme : mieux protéger les touristes sur la Côte d’Azur. De nombreux professionnels du tourisme sur la Côte d’Azur le confessent, enfin, aujourd’hui. Durant de longues années, l’insécurité fut un sujet tabou. Certains d’entre eux, « négationnistes de l’insécurité » furent rattrapés par les faits : l’augmentation considérable des vols à portière au début des années 2000. Le chiffre record de 3000 vols sur une année, dans les Alpes-Maritimes, fut même atteint !
En 2003 et 2004, la presse transalpine dénonça ce fléau dont les italiens étaient les principales victimes. Depuis, la préfecture, les services de police et de gendarmerie, le Tribunal de grande instance, le parquet de Nice sont mobilisés pour enrayer ce fléau. Parallèlement, depuis près de trois ans, une initiative exemplaire destinée à renforcer la sécurité des touristes est engagée. Dans ce département qui accueille en moyenne deux cent mille touristes par jour, dix millions de séjours chaque année dont 52 % d’étrangers, la Côte d’azur se devait de mieux protéger ses visiteurs. Les touristes constituent, dans de nombreux pays, des cibles de choix pour les délinquants.
La préfecture des Alpes-Maritimes a lancé le 4 octobre 2004 une ambitieuse convention Sécurité Tourisme pour « le co-développement des industries touristiques et de la sécurité publique ». Elle a été cosignée par le Préfet, le président du Conseil général, le président de la Chambre de Commerce et d’industrie et le président de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière.
À l’origine, cette convention s’est fixé plusieurs objectifs : améliorer l’information préventive des touristes, renforcer l’assistance qui est leur due en cas de difficultés ; transformer les services de police et de gendarmerie et les professionnels du tourisme en véritable partenaires et mieux lutter contre la délinquance qui frappe les touristes étrangers. Prés de trois ans après, force est de constater que cette convention fonctionne bien. Et s’est traduite par de nombreuses initiatives concrètes. Pourtant, lors de son lancement certains esprits chagrins n’ y croyaient pas. Ils se sont trompés. Grâce à l’énergie déployée par Jean-Charles Geray, sous-préfet en charge de l’action touristique, ce partenariat contribue à mieux protéger les touristes.« Cette convention constitue un modèle de développement durable en matière de sécurité » a estimé le préfet des Alpes-Maritimes, Dominique Vian. En témoigne l’amélioration spectaculaire dans la lutte contre les vols à la portière. Ils sont en nette diminution, comme le précisent Pierre-Marie Bourniquel, directeur départemental de la sécurité publique et Georges Gaspérini, chef d’état major. Depuis le début de l’année, les vols à la portière ont diminué de 70 % dans les Alpes-Maritimes dont 47 % pour la ville de Nice. Sur les six premiers mois des trois dernières années dans le département, on dénombrait 1142 vols à la portière pour 2005, 750 pour 2006 et 252 pour 2007. Ces bons résultats s’expliquent, également par la mise en œuvre d’une politique pénale plus efficace : « la priorité était de créer une nouvelle chambre correctionnelle permettant de juger en tout premier lieu les dossiers traités en flagrant délit par les services de polices et de gendarmerie » souligne Jean-Michel Hayat, président du TGI Tribunal de Grande Instance de Nice. La convention s’est également traduite par une meilleure sensibilisation des touristes aux risques qu’ils peuvent encourir. Des dépliants, déjà diffusés sur les aéroports et ports, le sont désormais dans les gares SNCF . Les mesures destinées à mieux soutenir les touristes victimes ont été renforcées. De plus en plus de policiers et gendarmes connaissant les langues étrangères sont chargés de recevoir les victimes. Des bornes automatisées installées dans les commissariats permettent la prise de plainte en 4 langues ( anglais, italien, espagnol , allemand). Un service d’ hébergement d’urgence a été mis en place par le Syndicat des Hôteliers de Nice. Les personnels des hôtels suivent une formation destinée à détecter les faux documents.
De nombreux chantiers sont lancés. Ils contribueront à améliorer l’image de la Côte d’Azur. Il suffit de parcourir la presse anglo-saxonne et italienne pour constater qu’il faudra encore du temps pour dissiper les craintes des touristes. C’est un défi de longue haleine. Il mérite d’être relevé.

Paul Barelli
Le billet du Petit Niçois

 

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