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NICE La relation entre la police et les FrançaisSÉCURITÉ POLICE FRANÇAIS - Très récemment sur les marchés de Nice des policiers du syndicat Alliance Police Nationale, qui a enregistré une forte progression (+4,5%) aux élections professionnelles de novembre dernier (37 % des suffrages), faisait une enquête de satisfaction à laquelle la population interrogée semblait répondre avec la plus grande liberté.
La relation entre la police et les Français se dégrade-t-elle ?
La question mérite d’être posée après l’accès de violence urbaine de la gare du Nord à Paris. Sébastien Roché, directeur de recherche au CNRS admet qu’il n’y a pas d’indicateur de la dégradation des rapports entre policiers et habitants. Il constate, cependant, dans Le Monde que « des phénomènes comme la hausse du nombre de policiers blessés ou l'accroissement des outrages aux forces de l'ordre montrent que la situation est très tendue. En particulier pour les jeunes et pour les personnes issues de l'immigration, qui vivent plus mal que les autres leurs rapports avec la police. ». Ce chercheur, évoquant les "caillassages" de policiers dans certains quartiers en 2006 et les émeutes de 2005 estime que « Derrière ces violences se pose la question de la légitimité des forces de l’ordre : quand la police use de la force pour contraindre, c’est en réalité qu’elle est faible qu’elle souffre d’un manque de légitimité aux yeux de la population ».Cette affirmation s’avère contestable dans la mesure où elle s’oppose aux récentes études menées sur la perception de la police par la population. Pierre Giacometti, directeur de l’institut Ipsos déclarait sur France 5 le 28 mars que « l’image de la police est bonne globalement. Les Français ont confiance dans cette institution ». Certes, les relations entre la police et les citoyens demeurent imparfaites, des efforts sont encore à réaliser en matière de formation des personnels confrontés de plus en plus rapidement à la violence urbaine. L’accueil des victimes doit encore être amélioré dans les commissariats. « La police n'est pas en avance sur les autres services publics français dans la prise en compte de l'usager et de la notion de qualité du service et le moindre dysfonctionnement est tout de suite beaucoup plus explosif », souligne justement, Sébastien Roché. En réalité, et les incidents de la gare du Nord en sont le reflet, c’est une frange très marginale de la population qui a maille à partir avec la police : « Je crois qu’il y en France une partie minime de la population qui ne souhaite plus que l’état de droit règne. Le fossé ne se creuse pas entre la population et les policiers mais entre des voyous, une infime minorité, et la police », analysait Jean Claude Delage, du syndicat policier Alliance dans C dans l’Air.
Le rejet de la police par des perturbateurs-casseurs vise en fait « l’intégralité des services publics, sapeurs pompiers agents EDF, facteurs. Dans les banlieues en France, on n’assiste pas à une confrontation de l’ordre contre le désordre mais de l ‘ordre contre un autre ordre » Celui des délinquants qui entendent marquer leur territoire, constate le criminologue Alain Bauer, président de l’OND, l’Obervatoire national de la délinquance.
Au moment où l’insécurité semble ressurgir parmi les thèmes de campagne des candidats à la présidentielle, comme s’ils l’avaient laissée, provisoirement de côté, cette réalité, les rattrape. La plupart ont conscience qu’une fois élu le prochain chef de l’Etat sera, en partie, jugé sur son action - préventive et répressive - contre les violences urbaines. On peut bien sûr polémiquer sans fin sur le bilan de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur. Si les crimes et les délits enregistrés ont baissé de 9,4 % depuis 2002, les violences contre les personnes, elles, ont augmenté de 13,9 %. Un phénomène similaire a été enregistré dans d’autres pays européens. Qu’il soit qualifié de mitigé ou pas, ce bilan ne doit pas masquer le malaise qui règne au sein des forces de police et de gendarmerie de plus en plus confrontées à des agressions systématiques. En 2006, 11 000 policiers ont été blessés en service. Cela représente le pourcentage phénoménal de 10 % du corps gradés et gardiens. En 2005, il n’y avait eu que 9 800 blessés », constatait, le 28 mars à Marseille, lors d’une manifestation de policiers, Joaquim Masanet, secrétaire national du syndicat UNSA-Police majoritaire chez les gardiens de la paix. La manifestation, dénoncée comme politique par d’autres syndicats de la profession, coïncidait avec une visite de Nicolas Sarkozy. Au-delà de cette polémique syndicale une des priorités du prochain président sera de tenir compte des doléances de tous ceux qui assurent notre sécurité.
Paul Barelli
Billet du Petit Niçois

 

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