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albax-alunniCARROSSERIE ALBAX Pour Max Alunni, créateur du concept de carrosserie rapide en 1988, l'entreprise est un état d'esprit. Et le développement durable un solide pilier, dans un domaine de compétence où l'on ne l'attendait pas forcément.

En 1988, lorsque Max Alunni ouvre sa première carrosserie rapide à Nice, il s'adjuge déjà une reconnaissance inattendue : il sera le 1er carrossier certifié ISO 9003 d'Europe… 20 ans plus tard, un autre concept, en découlant tout naturellement, voit le jour sur le site-test de Fréjus : la carrosserie rapide durable était née. Née d'une certaine vision de l'entreprise en interne, d'une certaine vision de l'avenir, et même de l'économie en général. Plus largement d'une nouvelle focale sur la société et les hommes. Premier pilote de l'écurie DD chez Albax : Grégory Puraye, la petite trentaine, un "enfant" du groupe qu'il intègre dès 16 ans comme apprenti, à Antibes. Ouvrier, responsable d'atelier puis de centre (sur Cannes), le voilà aujourd'hui tenté par le co-actionnariat à Fréjus. "Une possibilité d'évolution qu'aucune autre carrosserie ne propose. Le challenge de devenir patron sans prendre trop de risques…" Une opportunité rare, offerte par un groupe qui a toujours placé la qualité de vie de ses salariés au centre de ses préoccupations. Et l'on en revient à la personnalité de Max Alunni, autodidacte visionnaire, à ses engagements sociétaux et à une ligne de conduite qui jamais ne dévie : adapter un métier à de nouveaux marchés, franchir le pas entre l'artisanat et l'entrepreneuriat pour que la tradition du travail bien fait perdure. Et accélérer sur le social et l'environnemental, qui pour notre homme, ne peuvent être dissociés dans une réelle démarche de développement durable.

albax-lgMax Alunni et ses troupes ont retroussé leurs manches : résultat d’un an de travail en laboratoire, le concept de développement durable chez Albax se met en place. Après Fréjus, site-pilote, ce sont les autres centres du groupe qui intégreront petit à petit la démarche entamée cette année.

Ailleurs, on l'appelle RSE : responsabilité sociétale des entreprises. Chez Albax, on l'a toujours nommée développement durable. Et l'on continue. Car outre son volet purement écologique, le DD se veut avant tout respectueux, de l'environnement comme des hommes. Une sorte d'entité, où la RSE ne représente qu'une partie des objectifs. "Lorsque j'ai repris l'entreprise familiale, j'ai découvert un métier vieillissant, pour une activité peu ou pas structurée. Plus que par ses côtés techniques, c'est dans la culture d'entreprise qu'il faut chercher les performances d'Albax". Un credo jamais démenti par Max Alunni, fervent défenseur de l'homme et de la responsabilisation collective, qui mène inévitablement à une démarche qualité affirmée, bien avant que l'on ne s'empare du développement durable comme d'un graal salvateur. D'où la prédominance des trois commandements qui font la particularité et la philosophie d'Albax: le pilier économique (satisfaction clients, mais aussi en interne transmission des savoir-faire pour pérenniser l'activité), le pilier social (qualité de vie, formation continue, promotion interne et externe, écoute…) et enfin le pilier environnemental, avec des sites plus propres, plus sécurisants et sécurisés, un outillage ergonomique et une traçabilité accrue des produits.

Si l'un de ces piliers vient à faiblir, c'est toute l'entreprise, dans son âme, qui vacille. Un subtil équilibre qui, sur le terrain, porte ses fruits. Pour Max Alunni, "dès que l'on parle développement durable, tout le monde pense environnement. Nous, nous cherchons l'harmonie. Donc cet équilibre doit être parfait. Culturellement et sociétalement, je pense que l'homme et la femme sont des micro-entreprises qui s'inscrivent dans une société plus large". C'est au CJD, qu'il rejoint dans ses jeunes années, que Max Alunni a forgé son concept : "même si on est le plus fort, même si on est le plus malin, si on veut faire avancer les choses, alors il faut montrer l'exemple." Un exemple qui déjà, il y a une vingtaine d'années, avait porté Albax en tête du palmarès des Entreprises citoyennes de la région PACA. De l'obéissance à la réflexion et à la responsabilité, de l'individuel au travail d'équipe, les salariés ont vu leur métier évoluer… et leurs performances s'accroître. Le réseau se développe (14 centres en France aujourd'hui), le chiffre d'affaires grimpe (de 19 à 20 Ma par an, contre 8 Ma pour le concurrent le plus proche…). Et si l'entreprise a gommé le côté artisanal de ses tablettes, ce n'est pas pour oublier les mille et une "façons" qui font d'un carrossier traditionnel… un orfèvre : pour preuve, l'engagement du groupe dans la carrosserie Lecoq, en région parisienne, petite perle parmi les perles, où seul le luxe, l'unique, la pièce fait main, a droit de cité. Une aubaine aussi pour la formation des jeunes troupes, qui bien souvent s'y arrêtent pour découvrir l'exception et écouter les maîtres. Car là-aussi, Albax se démarque : de la formation, oui, mais de qualité. "Nous recrutons bien souvent des bacs pro, car aujourd'hui, la carrosserie est bien plus qu'un métier manuel. Ce que nous voulons ? De vrais techniciens, avec quatre ans d'expérience, de la passion et une tête bien pleine." Du durable encore, car le turn over ici est moins important qu'ailleurs.

Mais tout n'est pas rose dans le monde de la réparation automobile. Et l'équilibre prôné par la direction a bien failli se rompre, dans un secteur d'activités qui souffre d'une crise bien plus pernicieuse que la douloureuse piqûre actuelle : après 25 ans d'euphorie, où le volume de sinistres ne cessait d'augmenter, la tendance s'est brutalement inversée. Fin 2006, c'est la cassure : -30%, et des licenciements à la clef qui restent encore en travers de la gorge de Max Alunni. Avec un peu plus de 200 salariés aujourd'hui, le groupe a surmonté la dernière année sans trop de heurts. Et continue à consacrer à la formation 10% de la masse salariale annuelle, et ce pour chaque filière. Un énorme effort par rapport à l'obligation annuelle légale (1,6%), mais des résultats en bout de chaîne. A l'image de Gregory Puraye. En chiffre d'affaires, son antenne de Fréjus est bien loin des centres de Nice ou de Paris. Mais en terme de symboles, le voilà promu tête de liste avec une carrosserie devenue durable, et pas seulement verte. Tout l'enjeu est là, et Max Alunni prépare l'avenir : "le métier traditionnel va mourir. Finie la tôle, aujourd'hui les matériaux utilisés par les constructeurs nécessitent de l'outillage lourd et coûteux. Et quand les voitures passeront à l'électrique, il faudra travailler l'alu." La révolution, chez Albax, est déjà en marche. Et si ma voiture n'est pas verte, elle se soigne…

Isabelle Auzias
LA TRIBUNE Côte d'Azur


 

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