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UNSA NICE, L’interminable grève des universitésNICE GRÈVE UNIVERSITÉS - 400 000 étudiants ne sont pas assurés de pouvoir passer leurs examens. Telle est l’effarante conséquence de l’interminable grève des universités qui affecte encore une vingtaine d’entre elles. Inquiets, ces étudiants sont nombreux à redouter une année blanche alors que le mouvement contre la politique éducative du gouvernement, loi sur l’autonomie des universités, décret sur le statut des enseignants-chercheurs et réforme de la formation des maîtres est entré dans sa quatorzième semaine. Les étudiants ne veulent surtout pas de partiels validés automatiquement pour tous les élèves, comme le préconisent certains. Selon un sondage CSA- le Parisien Aujourd’hui, la grande majorité d’entre eux (93 %) souhaitent que les examens soient maintenus. Mais un peu plus de la moitié (52 %) demandent qu’ils soient allégés.

Cette opinion s’oppose à celle de la Coordination nationale des universités (CNU), à l’origine de la fronde qui a appelé à ne « pas organiser la tenue des examens jusqu’à la satisfaction de ses revendications ». «  Il faut aménager le calendrier des épreuves et le contenu des partiels », prévient Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef, syndicat étudiant de gauche.

Plus d’une vingtaine des 83 facs, ont décidé de décaler les partiels de quinze jours à plusieurs… mois ! A Nice sur le campus Saint-Jean-d'Angély, les examens ont été reportés à la fac des lettres, arts et sciences humaines. Cela concerne l’ensemble de la faculté. Les 6 000 étudiants répartis sur deux campus. Initialement programmés le 27 avril, puis le 4 mai, les partiels du second semestre sont décalés au 18 mai. Les rattrapages glissent eux aussi, au 15 juin pour le premier semestre, au... 31 août pour le second.

Nice cependant se singularise : à trois semaines d'intervalle, les élus de l'université se sont prononcés deux fois sur le passage à l'autonomie complète ! Les opposants à la loi Pécresse avaient en effet dénoncé un « passage en force » du conseil d'administration et réclamé un nouveau vote. Celui du 28 avril a confirmé celui du 10 avril. En plus nuancé. Le ministère va donc recevoir la candidature de Nice pour un passage aux « responsabilités et compétences élargies » dès le 1er janvier 2010. En cas de feu vert ministériel, l'université obtiendra alors la gestion de son budget et de sa masse salariale. Au plan national, la situation des universités est qualifiée de «  véritable désastre", par Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française dans le JDD. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a dénoncé, dans les blocages des universités, le fait d'une « minorité qui gêne tout le monde". Le gouvernement estime que les craintes des enseignants-chercheurs et des étudiants n'ont plus lieu d'être après les gestes qu'il a consentis sur les trois principaux sujets de crispation. Le décret contesté sur le statut des enseignants-chercheurs a été réécrit, les suppressions de postes à l'université sont annulées pour les deux ans qui viennent et le gouvernement s'est engagé à améliorer la formation des enseignants. Ces réformes, cependant, ont été qualifiées par le monde universitaire (enseignants-chercheurs et étudiants) de « mal préparées » et « imposées sans concertation ». Pour autant, cette contestation justifie-t-elle des situations extrêmes tels que les blocages systématiques qu’ont subi de nombreuses universités. Ainsi, à Rennes-II, les jeunes bloqueurs sont menés par une cinquantaine d'autonomes et radicaux, eux-mêmes pilotés par quelqu'un qui n'est pas étudiant, «un intellectuel spécialiste de la subversion», selon le président Marc Gontard.

Damien Meslot, député UMP du territoire de Belfort doit déposer une proposition de loi contre les occupations sauvages des universités par des groupes minoritaires. Elle imposerait avant tout mouvement de grève dans une faculté un vote à bulletin secret avec une participation minimum. Les refus seraient sanctionnés par une forte amende. « il ne faut plus que les groupuscules minoritaires puissent continuer à perturber une majorité d’étudiants qui ne souhaitent que travailler. Que les gens se mettent en grève, s’ils n’ engagent qu’eux mêmes, ce n’est pas un souci. Mais il est choquant qu’on puisse occuper une faculté ». Ce type d’occupation doit pouvoir être qualifié de délit estime Damien Meslot. 

 

PAUL BARELLI
LE PETIT NIÇOIS


 

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