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NICE, Le BTP des ALPES MARITIMES entre crainte et espoirBTP ALPES MARITIMES - La Fédération BTP 06 : si le bâtiment va…

À Nice le BTP s’est dit prêt à relever le défi de la relance dans les Alpes Maritimes bien que craintes et espoirs se mêlent pour un secteur d’activités qui dépend presque entièrement de l’impulsion des collectivités.

« Indiscutablement, le Conseil général a le potentiel en projets. Mais va-t-il suivre en terme de moyens ? » s’inquiète Claude Tronche, président de la section Travaux publics et routiers, la plus touchée par une conjoncture où crise et intempéries combinées ont mis à mal ce début d’année. A la FBTP, on l’avoue volontiers, on se réclame de Saint Thomas : tant que rien ne vient… Autre problématique : la gestion des déchets. « Il faudra cinq ans pour boucler un dossier solide pour remplacer le site d’enfouissement technique de la Glacière à Villeneuve Loubet, qui doit fermer fin 2009. Qu’allons-nous faire ? Et pour quel prix ? » 

Retour sur l’emploi : la baisse est sensible, certes, mais ce n’est pas le plus inquiétant pour Dominique Ivaldi. «  Nous retombons aux chiffres de 2006, ce n’est pas catastrophique, certes. Ces éléments plutôt rassurants masquent pourtant une réalité plus cruelle pour le secteur, l’emploi intérimaire ayant dégringolé depuis 6 à 8 mois dans bon nombre d’entreprises qui ont taillé dans ces troupes avant que de procéder à d’éventuels licenciements au sein de leur personnel permanent. » Abandon de programmes immobiliers pour cause de marché tronqué (-22% de transactions dans le neuf entre 2007 et 2008), multiples retards dans le démarrage des chantiers, allongement des délais de paiement de certains clients promoteurs, le BTP « lourd » est à la peine. « Par contre, nos activités liées à la rénovation, l’entretien, la mise aux normes de l’existant demeurent, pour l’instant, préservées (au contraire de la tendance nationale, pointée à –1,2%). Toujours grâce à la TVA à 5,5%, mais également du fait des aléas climatiques un peu exceptionnels de cet automne 2008 et des nombreux jours d’intempérie qui en ont découlé. Et qui ont contribué à saturer quelque peu le niveau d’activité de certains professionnels en début d’année. » Mais il s’agit bien là de retard, et non de travail supplémentaire…

Une situation qui a conduit certains de ces professionnels à baisser exagérément leurs tarifs, provoquant l’ire de certains maîtres d’ouvrage publics. D’ordinaire trop cher, le BTP ? Dominique Ivaldi s’insurge : « en période d’activité favorable, le taux de marge moyen des entreprises du BTP se situe entre 3 et 4%, ce qui est très inférieur aux niveaux observés dans d’autres secteurs économiques. D’autre part, notre département obéit à des contraintes spécifiques, des exigences parasismiques et géologiques complexes qui impliquent un surcoût justifié. D’ailleurs, pourquoi nos marchés, jugés si juteux par certains et qui font l’objet d’appels d’offres nationaux voire européens, n’attirent pas plus d’entreprises d’autres régions ? »

Il n’en reste pas moins que les mois à venir seront décisifs. Il faudra d’abord supporter l’arrivée d’une crise, si cadrée soit-elle. Des activités en baisse de –7% sur 2008, l’année en cours devrait tabler sur un affaiblissement de –10 à –15%. Mais plus que 2009, c’est 2010 qui risque d’être dramatique : Pour Claude Tronche, « les carnets de commandes se vident. A moins que tout ce que l’on a annoncé côté collectivités se mette très rapidement en place. Nous en saurons plus d’ici les vacances d’été. Mais si d’ici-là, rien n’est vraiment décidé, nous sommes morts. » Les 10.000 projets en PACA mis sur la table par le plan de relance sont encourageants, sans nul doute. « Mais seuls 30 à 40% d’entre eux sont réellement confirmés. » Dans la balance, le sort de 7.000 intérimaires… Et même si le pessimisme n’est pas de mise, il n’en reste pas moins qu’un indicateur de taille alerte les professionnels : les carriers affichent une baisse de 25% de production, et sans pierre, pas de travail. Pour remédier à ce régime en berne, deux solutions : la foi dans les promesses des collectivités… et un effort particulièrement soutenu côté formation.

Isabelle Auzias

La Tribune


 

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