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NICE SNCF TER Le train de la colère entre en gare la tension monteTER SNCF GRÈVE - Comme on pouvait le craindre, la tension a grimpé d’un cran à Nice chez les cheminots grévistes après l’assignation commanditée par la direction régionale de la SNCF et la colère est entrée en gare de Riquier avec des usagers qui, descendus sur les voies, ont bloqué le trafic pour clamer leur ras le bol et obtenir un TER, supprimé sans préavis.

Lundi matin vers huit heures, exaspérés par l’impossibilité de monter dans les rames bondées de l’un des rares trains express régionaux de la Côte d’Azur en circulation, certaines des victimes du bras de force autistique engagé entre la direction de la SNCF et les conducteurs grévistes, ont bloqué le départ de la rame, ce qui en cascade a causé une désorganisation supplémentaire du trafic ferroviaire entre Cannes et Monaco. Après 55 jours de grève, des habitués de la ligne pètent les plombs et considèrent que le passage à l’acte est la seule façon de faire entendre que ce service, soit disant minimum, est tout sauf supportable. Après quelques horions échangés entre les pour et les contre de ce coup de force, apparemment spontané, la SNCF finira par former un train qui permettra à des vagues successives de passagers d’arriver à Monaco vers 10 heures.
L’association des Naufragés du TER Grasse-Vintimille, forte de ses 1125 membres, ne cautionne aucune action de blocage de train même si elle partage l'exaspération quotidienne des voyageurs. L’association, dont la reconnaissance médiatique grandit - elle a été citée par Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP sur le plateau de Ripostes l’émission politique de Serge Moati sur la cinquième chaîne -, s’en tient en terme d’action aux e-mails, aux lettres envoyées aux élus décideurs et à une pétition sur le net qui a franchi le cap des deux milliers de signatures. C’est aussi dans Ripostes que François Chérèque, le leader de la CFDT déplorant le manque de dialogue social dans notre région a déclaré dimanche : «Il n'est pas normal qu'une grève dure si longtemps».

Dans l’attente de la décision que prendra mercredi prochain le juge des référés du TGI de Marseille, la CGT avait appelé en la gare de Nice à un rassemblement des délégués syndicalistes de toutes les professions considérant que le mouvement ouvrier doit faire face à une « attaque préméditée contre le droit de grève ». C’est le sens de la déclaration de Didier Turini, le secrétaire général de l’UD-CGT des Alpes-Maritimes, qui pense que le monde du travail doit se préparer à une remise en cause de ses libertés fondamentales. Frank Boyer, le délégué CGT et porte-parole des conducteurs de TER en grève va même jusqu’à parler « d’agissements dignes du régime de Pétain » et Michaël Albin, le secrétaire général des cheminots CGT de Nice et sa région, dénonce  le projet de loi antigrève du député UMP Ciotti « qui a trouvé un appui au sein même de notre entreprise ».

Tout cela ne fleure pas l’apaisement et nos TER sont encore loin de la sortie du tunnel.

 

 

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