actualites

 

NICE FRANCE Téléphones mobiles Le Racket des abonnésNICE FRANCE TÉLÉPHONES MOBILES - Téléphones mobiles : la fin du racket des abonnés  ?
Il est urgent, en ces temps où les consommateurs se serrent la ceinture, que le marché des téléphone mobiles s’ouvre à la vraie concurrence : à un quatrième opérateur. Jusqu’ à présent, Bouygues, SFR et Orange se partagent le gigantesque gâteau que représentent les 56,4 millions d'abonnés à la téléphonie mobile. La chambre commerciale de la Cour de cassation a confirmé, le 29 juin 2007, l'existence d'une entente illicite entre les trois opérateurs - Orange, SFR et Bouygues - dans les années 2000 à 2002 et a maintenu leur condamnation à une amende de 442 millions d'euros.
Cette amende record sanctionne une entente anticoncurrentielle visant « à se répartir le marché entre 2000 et 2002 en stabilisant leurs parts de marché respectives autour d'objectifs définis en commun ». Fort de ce contexte juridique il apparaît légitime que les pouvoirs publics facilitent l’arrivée d’un nouvel opérateur, susceptible de provoquer une diminution du montant des forfaits dans le cadre normal de la concurrence.
Une approche partagée par la Commission Attali, qui au fil de ses 300 propositions pour relancer la croissance, a préconisé l'émergence d'un quatrième opérateur mobile. Un nouvel acteur sur le marché permettrait de tirer les prix des appels vers le bas plus rapidement, comme c'est le cas au Royaume-Uni qui compte actuellement cinq opérateurs mobile. Pour favoriser l'arrivée d'un nouvel opérateur, la Commission propose notamment d'assouplir les conditions de paiement pour la quatrième licence mobile. En 2007, Free avait vu sa candidature rejetée parce qu'elle refusait de payer en une traite les 619 millions d’euros demandés.
Or, désormais Matignon souhaite qu'un quatrième opérateur mobile, selon La Tribune, vienne concurrencer Orange, SFR et Bouygues Telecom, sur le marché français. Le Premier ministre entend attribuer des fréquences libres à ce futur opérateur. Free, qui a manifesté son intérêt pour la quatrième licence mobile 3 G depuis le départ, est sur le qui-vive. Quant à ces fréquences libres, il ne s'agit "que" de quinze mégahertz, elles sont rares et surchargées dans les zones densément peuplées. Acquérir les droits d'utilisation de ces fréquences est une garantie de développement. Orange, SFR et Bouygues plaident pour que le gouvernement choisisse de répartir tous les mégahertz disponibles entre les opérateurs existants.
En réalité, les trois mastodontes redoutent l’émergence de Free. En effet, le fournisseur d'accès à Internet a déjà métamorphosé le marché du haut débit à sa manière. La Box, Free l'a inventée, de même que le forfait incluant l'accès Internet, la téléphonie et la télévision, le tout pour trente euros par mois. Sans Free, tous les experts s'accordent pour dire que le marché français du haut débit serait probablement plus cher et moins innovant.
Sur le marché de la téléphonie, Free pourrait faire de même : proposer un forfait tout compris, et moins cher.  
Xavier Niel, cofondateur de Free, l'avait révélé au Point.fr : "Nous pourrions réduire de mille euros par an la facture d'un foyer ayant trois forfaits. Cela revient à diviser par deux la facture de téléphonie mobile", avait-il déclaré, précisant que Free aurait "recours à des forfaits illimités". "Aujourd'hui, il n'y a pas de concurrence, et les opérateurs mobiles maintiennent délibérément des prix très élevés", avait précisé le dirigeant de Free. A Nice, Viviane Reding, commissaire européenne chargée de la société de l'information et des médias (notre photo) avait, elle aussi, dénoncé le manque de concurrence sur le marché mobile français.
L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) soutient l'arrivée d'un nouvel opérateur mobile en France. Cependant l'Arcep doit changer de président en janvier prochain, et son successeur sera nommé par le président de la république Nicolas Sarkozy, qui n'est pas favorable à l'hypothèse d'un nouvel opérateur. Matignon préconise le lancement d'un appel à candidature dès décembre prochain. Une solution divisant les fréquences, donc permettant à la fois l'arrivée d'un nouvel opérateur et le développement des trois acteurs déjà présents, semble, selon Le Point, être privilégiée par le Premier ministre. Elle satisferait pleinement Free qui n'a pas les moyens de payer l'ensemble des fréquences, mais elle contraindrait Orange, SFR et Bouygues Telecom à subir une concurrence réelle. Cela changerait un peu ! 

Paul Barelli

Le Petit Niçois
 

 

Utilisez ce formulaire pour contacter la rédaction de Nice RendezVous, pour nous adresser vos communiqués et prière d'insérer. Vous pouvez joindre jusqu'à 5 photographies et documents au format PDF (taille maximum : 1 Mo) en cliquant sur le bouton Ajouter les fichiers..
J'ai bien noté que les données de ce formulaires étaient directement transmises par mail à la rédaction de NiceRendezVous sans être enregistrées sur ses serveurs, sauf si je m'abonne à la Lettre. En cochant la case d'abonnement, je déclare accepter la Politique de protection des données personnelles de NiceRendezVous

 

1000 caractères restants
Ajouter les fichiers