NICE AÉROPORT LUCA DGAC - Le portique électronique - un scanner corporel - que la DGAC voulait mettre à l’essai à l’Aéroport Nice Côte d’Azur, soulevant un émoi journalistique sans précédent, avait aussi déclenché un communiqué de presse de Lionnel LUCA au titre évocateur : « A poil tout le monde à poil ! », dans lequel il affirmait que cette « mise à nu » de la personne, à la limite du voyeurisme, était non seulement une atteinte à l’intégrité de la personne mais était de surcroît pas inoffensive compte tenu des rayons émis et d'une d'exposition plus ou moins importante selon la fréquence de vol du voyageur. 
Après avoir saisi Dominique Bussereau Secrétaire d’Etat aux Transports pour que cette expérimentation, si elle avait lieu, ne soit pas obligatoire et soit strictement encadrée par la Police de l’Air et des Frontières, le député des Alpes Maritimes était intervenu dans la Commission des Affaires Européennes de l’Assemblée Nationale.

Celle ci vient de se prononcer. Elle a émis un avis négatif catégorique sur la mise en œuvre des scanners corporels dans les aéroports :
« Au vu des atteintes à l’intimité de la personne liées à l’utilisation des scanners corporels, il n’est pas possible de considérer que ceux-ci puissent être mis en œuvre, fusse à titre expérimental, sur le territoire français par le biais d’une assimilation à une palpation de sécurité ou au passage par un portique.
Ce type d’appareil ne peut être utilisé que si la réglementation l’autorise expressément et, s’agissant d’un domaine touchant aux libertés publiques, l’intervention du législateur est nécessaire, conformément à l’article 34 de la Constitution.
Il convient de se féliciter du rôle essentiel joué par le Parlement Européen. Toutefois, s’agissant de la France, les rapporteurs s’inquiètent que l’administration de l’aviation civile ait pu envisager de lancer le processus d’expérimentation du scanner corporel alors qu’à l’évidence une loi s’impose préalablement au déploiement de ce type d’appareil. »