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NICE Sophia Antipolis FINANCE Les Anges de la Baie FINANCE NICE SOPHIA BUSINESS ANGEL - Finance : beaucoup d’anges dans la baie
Au milieu des « Journées de l’entrepreneur », Nice Sophia-Antipolis a été le lieu de rencontre du capital d’amorçage européen avec le « Forum d’investissement européen » et la 3ème édition de la « Semaine des Business Angels » : premier maillon d’une chaîne de relais financiers qui, en quelques années, peut aboutir à l’introduction en bourse de l’entreprise concernée, ce capital privé, d’importance plutôt  modeste, est par contre essentiel pour l’émergence, hors des labos ou des cervelles, de projets aux caractéristiques technologiques, novatrices et commerciales d’autant plus prometteuses que le démarrage sera  rapide. Une mission à haut risque que jamais une quelconque banque ne remplira ; sa société de capital risque/développement n’interviendra que plus tard.
Opérant aux côtés de structures de collectes collectives (fonds communs de placements à risques, fonds d’investissement de proximité), ces particuliers appelés « Business Angels » investissent leurs propres fonds, en solitaire ou regroupés en holdings pour mutualiser les risques et augmenter l’apport en capital. Venus d’Europe ou opérant sur place, 250 d’entre eux vont pendant deux jours se retrouver en vis-à-vis avec de « jeunes pousses » à la recherche d’opportunités ou venant raconter leur parcours aidé. Ils vont ensemble présenter à un public de curieux les applications d’une démarche qui, tout en restant modeste dans notre pays au regard de certains de nos voisins, s’amplifie. 
Dans un département peu préoccupé par ses entreprises, heureusement qu’existent les Business Angels, à l’honneur à Sophia
En vertu de la récente loi Tepa,  tout contribuable français soumis à l’ISF peut en effet non seulement s’exonérer d’un prélèvement, mais encore espérer une plus-value à moyen terme en affectant tout ou partie de son impôt. Plus de 700M€ ont en juin dernier transité par ce canal. Dont une quantité appréciable dans notre département. Voilà de quoi intéresser nos Business Angels… 
3.500 Business Angels, 54 réseaux « d’investisseurs » en France. Ils seront paraît-il 20.000 en 2012… Ce n’est pas davantage pour faire ressortir l’impuissance du 06 à faire émerger la moindre structure d’intervention en capital associant, comme en d’autres endroits, public et privé. « C’est à cause du dynamisme de ces deux clubs et de leur ouverture internationale, » reconnaît Fritz Nicolas, son délégué général. Qui pourrait en effet rivaliser avec le Sophia Business Angels, aux 40 adhérents de 18 nationalités emmenés par une présidente…. américaine, Candace Johnson ?
Dans les Alpes-Maritimes plus qu’ailleurs, le libéralisme est pur et dur : seuls les particuliers pouponnent, et le mot n’est pas trop fort. S’ils investissent après avoir testé la qualité des créateurs, ils s’investissent en plus gratuitement en  expérience, compétences et  réseaux relationnels. Cadres supérieurs, chefs d’entreprise en activité ou à la retraite (50% d’inactifs pour Méditerranée Investissements), intervenants du secteur financier (mais bizarrement pas de commerçants) sont recrutés au compte-goutte et par bouche à oreille. La carotte fiscale a fait grossir le flux de 30% chez Méditerranée Investissements, selon Hervé Baujard, son président, qui s’en réjouit : «notre holding a vu enfin le jour alors que nous patinions depuis quelque temps ». 
Outre Business Angels ou Méditerranée Investissements, il existe d’autres structures, pouvant donner naissance à de nouveaux réseaux ou s’agréger à l’existant, telle la formule mise au point entre Meeschaert Gestion privée et SBA. « Nous souhaitions offrir un service à nos clients », explique Christophe Goudal, directeur à Nice de l’établissement financier. « Mais sans avoir en interne les compétences d’investissement que nous avions éprouvées avec SBA lors de précédentes levées de fonds ». D’où en quelques jours la création de deux holdings par les anciens de SBA (35) et dans la foulée de l’augmentation de capital qui s’ensuivit, l’entrée des 170  « meeschartiens ». 
Plus solidement dotée (5,3 ME), Innovation Europe et Croissance ont réalisé l’exploit d’investir d’un coup dans 15 projets, dont certains émanant de SBA comme Cambridge Angels ou Luxembourg Business Angels. « Imaginez l’étonnement dans les technopoles de voir le capital risque de Sophia investi de cette manière, » s’exclame Candace Johnson. Cela a fait plus pour la réputation internationale du site que bien des placards coûteux. Collectivités et particuliers, avez-vous compris où il faut mettre (ou ne pas mettre) votre argent ?

Jacques Bruyas

 

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