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NICE Le syndrome Ben Laden SÉCURITÉ et LUTTE contre le TERRORISMESÉCURITÉ TERRORISME - La presse a pu encore une fois constater, lors du tout récent sommet Russie Europe de Nice, à quel point les services de sécurité des gouvernants de ce monde étaient sur les dents tant les craintes d’actions terroristes sont grandes. Le syndrome Ben Laden à tort ou à raison fonctionne à plein dans un monde que l’on présente comme de plus en plus dangereux.

Petits et grands succès de la guerre contre le terrorisme
Ousama Ben Laden doit redoubler de vigilance : la traque d’un terroriste peut durer 28 ans et aboutir à son arrestation. L'auteur présumé de l'attentat de la rue Copernic, perpétré en... octobre 1980, a été arrêté le 13 novembre au Canada, soit plus de 28 ans après. Hassan Diab, âgé aujourd'hui de 54 ans est accusé d'avoir posé la bombe placée dans la sacoche d’une moto qui avait fait 4 morts le 3 octobre 1980 à Paris devant la synagogue de la rue Copernic. Hassan Diab, qui a la double nationalité canadienne et libanaise enseignait la sociologie à l'université d'Ottawa. L'homme, qui nie les faits, a été présenté à un magistrat canadien. L’enquête sur cet attentat a été relancée en 2007. L'homme a pourtant été identifié au terme d'un long processus.

Les enquêteurs soupçonnent que l’attentat a été perpétré par le Front populaire de la libération de la Palestine- Opérations Spéciales (FPLP-OS), un groupuscule palestinien des années soixante-dix, opposé à Yasser Arafat. Des services "amis" de l'ex-DST avaient mis les policiers français sur la piste de ce groupe. En 2007, magistrats et policiers se sont déplacés à travers le Liban, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Danemark pour reconstituer le puzzle de cet attentat. L'exploitation de nombreux renseignements donne aujourd'hui un espoir aux victimes de l'attentat de voir un jour un procès se dérouler en France dans une procédure criminelle. Cependant, elle peut prendre plusieurs semaines au Canada. Preuve une nouvelle fois que la lutte contre le terrorisme est de longue haleine.

Une arrestation l’atteste. Celle du chef militaire présumé de l'ETA, Miguel de Garikoïtz Aspiazu Rubina alias "Txeroki", dans la nuit de dimanche à lundi, dans la station de ski de Cauterets (Hautes-Pyrénées). Cette interpellation est également le fruit d’une traque de plusieurs années. Cet homme était l'un, sinon le membre le plus recherché de l'organisation clandestine, tenue pour responsable de la mort de 824 personnes en 40 ans de violences pour l'indépendance du Pays Basque.. Son ombre se profile sur de nombreuses opérations du groupe armé, notamment le puissant attentat de l'aéroport de Madrid, qui a fait deux morts le 30 décembre 2006.

Julien Coupat, ancien étudiant en sociologie, a un CV moins chargé. Agé de 34 ans, il est considéré comme le chef présumé du groupe soupçonné d’avoir provoqué des dégradations contre des lignes TGV. Les neuf membres de ce groupe ont été mis en examen samedi pour des délits qualifiés de "terroristes". Cinq d'entre eux, dont Julien Coupat, ont été placés en détention provisoire . Ils appartiennent à un groupe anarcho-autonome qui aurait provoqué les retards de plus de 160 TGV dans la nuit du 7 au 8 novembre après avoir saboté des caténaires.

Ils sont soupçonnés sur la base d'indices montrant la présence de cinq d'entre eux à proximité de lieux où des dégradations ont été commises, de documents à caractère anarchiste, de cartes du réseau ferré ou encore de pinces à forge. Cependant en l'absence de traces d'ADN ou d'empreinte digitale, une question mérite d’être posée. Ont-ils été capables de fabriquer les dispositifs extrêmement sophistiqués à l’origine des dégâts subis par la SNCF ? Au passage du train, le système mis en place était capable d’accrocher le pantographe de la locomotive et d’arracher les fils électriques. Seule l’enquête permettra de confirmer ou non leur implication. Cependant, pour les services chargés de lutter contre le terrorisme, il est essentiel de suivre les individus à risques. « L’histoire a prouvé que, malheureusement, dans ce genre de groupe, il y a déjà eu une glissade vers un engrenage qui exige toujours plus de violence », souligne au Point Jean Pierre Pochon, directeur honoraire de la police nationale. Il a œuvré dans plusieurs services de renseignement en France et lutté contre Action directe.

Quant à cette affaire des sabotages de chemins de fer « on peut penser que le même type de seuil a été franchi » estime cet expert. « Nous ne savons pas ce que ces gens, s'il est avéré qu'ils sont impliqués, voulaient faire, ni où ils voulaient en arriver ».

Aucun doute, en revanche, sur les intentions de Ben Laden, le chef d’Al-Qaida serait encore en vie, selon le directeur de la Cia, Michael Hayden, et se cacherait à la frontière afghano-pakistanaise. M. Hayden estime que le réseau Al-Qaïda a « souffert de sérieux revers, mais reste déterminé ».

Paul Barelli
Le Petit Niçois
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