SANTÉ HÔPITAL SAINT ROCH - La Journée mondiale consacrée à la broncho-pneumopathie chronique obstructive par l’OMS est fixée au mercredi 19 novembre 2008. 
Pour informer le public sur cette maladie en constante augmentation un rendez-vous est proposé dans l’Atrium de l’hôpital Saint Roch (entrée du côté du parking Marshall) de 9h à 16h30, à la rencontre des personnels du service de pneumologie du CHU de Nice.
Des infirmières et médecins hospitaliers répondront aux questions sur la BPCO. Le professeur Marquette sera présent entre 12h00 et 14h00.  
Vous pourrez faire aussi un dépistage gratuit de votre souffle.

La BPCO ou broncho-pneumopathie chronique obstructive, est une maladie respiratoire en rapport avec le tabagisme (plus de 80 % des cas). La fumée de tabac inhalée déclenche une réaction inflammatoire chronique au niveau bronchique et pulmonaire qui détruit progressivement la structure pulmonaire. Un fumeur régulier sur quatre sera porteur de BPCO. Dans le département des Alpes-Maritimes on peut estimer le nombre des personnes atteintes à 100 000.

Comment s’en apercevoir ? Il n’est pas « normal » de tousser parce qu’on fume. Tousser et cracher de façon prolongée (plus de trois mois) ou répétée (deux années de suite) peut être une première manifestation de la maladie. La gêne respiratoire s’installe insidieusement et peut être longtemps méconnue. Quand on s’en plaint, la dégradation de la fonction respiratoire est souvent déjà importante.

Le diagnostic repose sur la mesure du souffle qui montre un trouble ventilatoire obstructif non réversible. Le test à faire est une spirométrie qui sera effectuée dans un laboratoire spécialisé (laboratoire d’exploration fonctionnelle respiratoire) ou chez un médecin pneumologue. Ce test permet le diagnostic et précise aussi le stade de la maladie qui compte quatre stades de gravité.

La BPCO a des conséquences multiples, en dehors du souffle. Elle réduit les défenses pulmonaires favorisant les infections. Elle altère la fonction musculaire et l’état général avec un amaigrissement qui peut devenir alarmant. Au total la BPCO réduit la qualité et l’espérance de vie.

C’est pourquoi la prévention des infections respiratoires par la vaccination anti-grippale et anti-pneumococcique est conseillée aux malades sévèrement atteints, et pour le maintien d’une bonne fonction musculaire, la réhabilitation à l’effort est le traitement le plus efficace. L’arrêt complet du tabagisme stoppe la dégradation respiratoire et allonge l’espèrance de vie.

Si la situation est méconnue ou si aucune thérapie n’est mise en œuvre, le trouble ventilatoire peut devenir très sévère et conduire à l’insuffisance respiratoire par emphysème avec la nécessité d’un appareillage permanent pour l’oxygénation du sang. Certains de ces cas d’emphysème grave ont maintenant un recours ultime : une thérapie nouvelle endobronchique, mise au point par le professeur C.H. Marquette et applicable au CHU. de Nice.

C’est ainsi que la BPCO méconnue peut être responsable d’une vie handicapée et de plus de 15 000 décès prématurés par an en France, soit bien davantage que les accidents de la circulation.

Connaître cette maladie permet de s’en prémunir.