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NICE Des VÉLOS BLEUS au VÉLIB Le défi de Raymond Cloarec

VÉLOS BLEUS VELIB CLOAREC - Un Vélib peut en cacher un autre. C'est Copenhague qui fut la pionnière, proposant dès 1995 un service gratuit de vélos. En France, on pouvait pédaler gratuitement à la Rochelle dès 1975, la ville pilote. Rennes,  avec son "vélo à la carte", avait mis aussi un réseau en place dès 1998, comme Lyon et ses "vélo'v" en 2005. C'est en 2007 que de nombreuses villes ont adopté ce mode alternatif :  Aix en Provence , Mulhouse et Besançon en 2007, Orléans et ses "VéloPlus", Montpellier et ses "VéloMagg" ou encore Bayonne, Marseille, Toulouse. Nantes.  
Et Nice dans tout cela ? La mise en place du Vélib devrait intervenir courant 2009. Le 14 avril, le conseil municipal a approuvé le principe de création par la ville d’un système de vélos de location en libre service. Christian Estrosi souhaite favoriser le déplacement de la population niçoise en "transports doux". Ainsi, d'ici 2013, 125 kms de pistes et bandes cyclables devraient être réalisées. Par ailleurs, des "Vélos bleus", à l'image des Vélibs parisiens vont être mis en place. Un appel d'offres ouvert a été lancé le 10 juillet 2008. Si les offres sont conformes, la notification du marché devrait intervenir à la fin de l'année 2008. Les  travaux correspondants et la mise en service des "Vélos bleus" devraient avoir lieu à la fin du premier semestre 2009.

À Paris où l’on compte près de 21000 vélibs, le bilan, sur les 12 premiers mois s’établissait à 26 millions de locations. On peut, dès lors s’attendre à un succès comparable à Nice où la demande en matières de pistes cyclables est très forte. Une amélioration de la piste, promenade des Anglais a été réalisée sous la municipalité de Jacques Peyrat. Christian Estrosi entend aller plus loin.
L’implantation prochaine du Vélib à Nice réjouit un passionné de la « petite reine » : Raymond Cloarec. Cet alerte retraité de 72 ans a été pris de passion pour le vélo très tôt. Sa mère, venue applaudir son mari qui allait terminer 3ème du Paris –Nantes, l’a mis au monde en 1936 dans la conciergerie du vélodrome de Nantes ! Depuis, la vie de Raymond rime avec vélo. Il a passé son enfance, dans le magasin de son père vélociste à Rennes. C’est ainsi qu’après une carrière de cadre à Texas Instruments Villeneuve Loubet il a renoué avec la tradition familiale en ouvrant, à son tour un magasin de vélo en 1987 à Nice. Ce spécialiste du sur mesure, s’est métamorphosé en «  Professeur Tournesol » de la bicyclette. Il a créé ainsi plusieurs prototypes en particulier le vélo à deux roues motrices.
Raymond Cloarec est satisfait que Nice se mette à l’heure du Vélib d’autant qu’il prônait ce mode de transport dès janvier 2000 dans un projet précurseur présenté à la mairie : « les points vélos en libre service ». Tenace, cet amoureux de la bicyclette qui n’a, ironise-t-il « jamais eu tort d’avoir raison trop tôt » a présenté en juillet à la mairie de Nice un ambitieux projet qui s’articule autour d’un service inédit : la mise à la disposition du public, gratuitement d’une flotte de vélos en libre service.
Ce projet qui n’entend pas se substituer aux loueurs professionnels, prévoit pour son financement, d’habiller le vélo de coque permettant l’affichage de publicité. Les bicyclettes seraient équipées de dispositifs similaires à ceux des caddies de supermarchés.
Raymond Cloarec lance un défi en matière de création d’emploi que pourrait générer le Vélib. Il propose de mettre en place un centre de formation, d’encadrement et maintenance pour réglages et réparation du parc de vélos de la ville de Nice. Il s’agit d’une expérience pilote en France. Ce centre s’adresserait en priorité aux jeunes des banlieues, pour Nice : l’Ariane et les Moulins. Raymond Cloarec se propose d’en assurer l’encadrement. Au cours de cette formation, et tous les trois mois les élèves, notés, pourront obtenir un diplôme, les qualifiant pour assurer la fonction de technicien en cycle réparations et réglages. Ce dossier qui est à l’étude en mairie de Nice où il est jugé « très intéressant », Raymond Cloarec l’a fait parvenir à Nicolas Sarkozy et à Christine Boutin, ministre du logement et de la ville ainsi qu’à Fadela Amara Cette dernière, secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville, lors de sa récente visite à Nice a confirmé à M Cloarec que ses services jugeaient ce projet » innovant en matière de création d’emploi dans les banlieues . »

Paul Barelli
Le Petit Niçois
 


 

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