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NICE Quelques souvenirs niçois sans lien apparentSOUVENIRS de NICE - Pourquoi s’émouvoir, même si cela égratigne un peu les Nissarts, des confidences de Jean-Marie Gustave Le Clézio, avouant que sa ville natale « l’ennuie ». Le Prix Nobel de Littérature confie au Nouvel Observateur qu’il « n’aime plus la Côte d'Azur. Nice est devenue une ville petite-bourgeoise, un lieu de passage(..) Maintenant que ma mère est morte, je n'ai plus de raison d'y retourner ».
L’écrivain n’est pas homme à s’enraciner. Il a ressenti « l’ivresse de la liberté de la vie sauvage, éprouvée à 8 ans, au Nigeria lorsque je rejoignis mon père ». Aujourd’hui, Albuquerque au Nouveau Mexique est le camp de base de cet homme qui court le monde. J.-M. G. Le Clézio, cependant, à mis en scène Nice dans nombre de ses livres : Nice "ville-paysage" est présente dans Procès-verbal, Révolutions, Terra Amata.
Il a témoigné, à sa manière de la singularité de sa ville natale, liée à la petite et à la grande histoire. L’actualité, de fait, nous conduit à tenter une brève incursion dans le passé. Et à le revisiter. Ainsi, laissons nous guider au cœur du Palais des Rois Sarde, cher au cœur des Niçois. Durant l’hiver 1856, le futur roi d'Italie Victor Emmanuel II y reçoit l’Impératrice de Russie. Après l'"Annexion du comté de Nice à la France", la résidence royale devient le siège de la préfecture des Alpes Maritimes. Napoléon III y accueille le tzar Alexandre II en 1864. En 1960, le général De Gaulle y loge. Par convention c’est l’Etat, jusqu’à présent, qui avait l’usufruit du Bâtiment. Seulement, Christian Estrosi souhaiterait le récupérer en totalité pour le compte de la ville. Il a demandé une mission d'inspection générale au ministère de l'Intérieur » pour examiner « la situation actuelle de ce bâtiment et son utilisation ».
Le ministère pourrait donner sa réponse d’ici six mois. En échange, Christian Estrosi s’engage à reloger le préfet dans une villa appartenant à la ville. Dominique Vian ne subira pas les affres de ce déménagement : il a été démis de ses fonctions en conseil des ministres. « Ceci n’ayant aucun rapport avec cela », assure-t-on dans l’entourage de Dominique Vian qui partageait avec Christian Estrosi le bâtiment, chacun disposant d’un appartement de fonction. Une « co-location », selon Nice-Matin, qui évoque l’époque où Jacques Médecin partageait le Palais Sarde avec le préfet Yvon Ollivier. Ce dernier a contribué à inciter l’ancien maire de Nice à faire ses valises. De cette fuite, je conserve une image, qui n’est pas prête de s’effacer, celle de Jacques Médecin au Palais Sarde, vers 18H00 le samedi 8 septembre 1990.
J’ai rendez-vous pour une interview, la ville bruisse de rumeurs depuis que l’étau judiciaire se resserre. Rue de la préfecture, je sonne. Jacques Médecin m’ouvre la lourde porte. Il est vêtu décontracté : un polo mauve, son regard profondément triste me frappe. C’est un homme en fin de règne. Il se livre à maintes confidences, «  Si je suis destitué, je ne soutiendrai personne » l’homme est blessé, traqué. Sa voix sourde trahit une profonde émotion. Jacques Médecin vient de livrer son testament médiatique. Quand il me raccompagne à la porte du Palais Sarde, je n’imagine pas qu’il démissionnera une semaine après.
Les bâtisses - même les plus austères, ont une mémoire. A quelques kilomètres du palais Sarde, un bâtiment -nettement moins confortable, de la caserne Auvare vient de célébrer sa trentième année d’activité. Il abrite la célèbre brigade anti-gang, la BRI, brigade de recherche et d’intervention créé à Nice en 1978. Le commissaire Georges Morréas qui en fut le premier patron, s’est reconverti dans l’écriture. Il évoque l’aventure de cette brigade sur son blog http://moreas.blog.lemonde.fr « C’est ainsi qu’il y a 30 ans, une petite trentaine de policiers se sont retrouvés assis par terre, en cercle, dans la salle vide d’un bâtiment délabré….. L’une de nos premières grosses affaires nous mena à Paris. Une filature de mille kilomètres. Les lascars que nous surveillions préparaient un coup. L’un d’eux, surnommé l’ingénieur, était un spécialiste des systèmes d’alarme. Une nuit, il avait réussi à pénétrer dans une agence bancaire, et il s’était endormi. Au petit matin, les employés l’avaient réveillé. Il avait simplement voulu démontrer l’inefficacité des protections de la banque. Six mois de prison. Il y a des gens qui n’ont pas le sens de l’humour ». 

Paul Barelli 
Le Petit Niçois

 

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