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NICE COTE D'AZUR Réforme du permis de conduire RÉFORME DU PERMIS DE CONDUIRE - L’indispensable réforme du permis de conduire

Les déplacements de masse vers St Tropez, Nice, Cannes, Monaco et toute la Rivera Côte d’Azur vont s’intensifier ces jours prochains. Parmi ces millions d'automobilistes (76 % des Français qui partent en vacances d'été le font en voiture), combien roulent sans permis ? De fausses rumeurs ont circulé jusqu'à ce que l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (Onisr) estime, en juin, le nombre de contrevenants à près de 300 000 (pour 38 millions de permis). «On compte deux conducteurs sans permis -presque exclusivement des hommes-, pour 1000 avec permis», précisait au Journal du Dimanche, Cécile Petit, la déléguée interministérielle à la Sécurité routière. 

Certes, le phénomène demeure marginal, mais inquiétant. Plus de 80 000 de ces conducteurs sans permis ont été contrôlés l'an dernier. Ce sont, en premier lieu, des jeunes rebutés par le prix du papier rose (au minimum 1200 euros en cas de réussite à la première tentative, il faut compter 1500 euros en moyenne ) ou les délais d'attente :  entre 6 et 8 mois -et même 11 mois dans certains départements, pour repasser l'examen. Et surtout un taux d'échec de plus de 50 ! La situation ne peut plus durer : le permis de conduire doit être réformé. Un consensus se fait jour quant à cette nécessité, cependant, les mesures innovantes s’avèrent difficiles à mettre en place.

 

Les promesses d'une réforme du permis, avant l'été, n’ont pas été tenues. Le président de la République suit ce dossier de près. Nicolas Sarkozy a déclaré, le  24 juillet, qu'il souhaitait qu'une «véritable réforme soit engagée pour que les jeunes puissent passer le permis de conduire à des frais et dans des délais raisonnables». «C'est pour moi une priorité», a insisté le chef de l’Etat «Savoir conduire est parfois une des conditions de l'insertion sociale et professionnelle", a-t-il justifié.

«Il n'est pas normal que le passage du permis de conduire soit devenu au fil des années un véritable parcours du combattant», a estimé Nicolas Sarkozy.

La réforme, toutefois, devra attendre l’automne. A la rentrée, le Premier ministre devrait réunir un Conseil interministériel de sécurité routière qui prévoit une réforme complète du permis de conduire allant dans le sens d'un « permis moins cher, plus sûr, qu'on pourra passer plus rapidement », selon Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux transports. L'objectif du gouvernement est d'atteindre 70% de taux de réussite au permis de conduire, comme en Allemagne, en Finlande ou en Norvège. Actuellement, seuls 50% des candidats français obtiennent le fameux papier rose du premier coup. Pour y parvenir, quelques pistes ont été évoquées. 

Elles  sont issues de «l'audit sur la modernisation de l'apprentissage de la conduite et de l'examen du permis», confié à Dominique Lebrun, inspecteur général de l'équipement, et au préfet Michel Mathieu. Parmi ces mesures : l’ enseignement du code de la route serait confié à l'Education nationale, au niveau du collège. Les auto-écoles se recentreraient sur la formation pratique. Cette solution pourrait permettre de gagner du temps, dans la mesure où il faut aujourd'hui attendre entre 6 et 8 mois avant de passer son permis. 

Les auteurs du rapport Lebrun préconisent aussi d'accroître l'apprentissage anticipé de la conduite. Le taux de réussite à l'examen après la conduite accompagnée s'élève à 80%. Ils recommandent également d'aider financièrement les candidats les plus démunis. Pourtant, rien ne permet, aujourd’hui, d’affirmer que toutes ces pistes seront validées. Pour Michel Schipman, vice-président du CNPA, le syndicat majoritaire des auto-écoles, le ministre «a parlé trop vite. Au final, ce rapport qui devait préparer le terrain d’une vaste réforme n’est pas aussi décoiffant que ça !».  

La marge de manœuvre du gouvernement, comme le souligne Libération, est infime. Si ses objectifs consistent toujours à réduire la facture des candidats tout en faisant progresser le taux de réussite à l’examen (à 66 %, soit deux tiers des inscrits au lieu de 53 % actuellement), ils paraissent difficilement conciliables avec le volet sécurité routière. 

Les inspecteurs du permis de conduire et les syndicats d’auto-écoles sont sur le qui-vive. Et contestent de nombreux points du projet de réforme du permis. Dans ce secteur sensible, la rentrée s’annonce tendue. Au fait ! Qui a dit « en France, il est difficile de réformer ».

Paul Barelli

Le Petit Niçois

 

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