GARIBALDI CIRCULATION - Lors de la campagne des municipales, cela avait été une des promesses de Christian Estrosi, que son bras droit Éric Ciotti avait condensé dans une formule choc « Si on passe, on casse ! », devant le constat de la thrombose, de l’embolie constante de la Place Garibaldi.
Faites sauter le bouchon…  Champagne !

Hier après-midi, le maire de Nice a inauguré la deuxième voie de circulation de la Place Garibaldi pour enfin désengorger, quelque peu, le trafic est-ouest : port de Nice, rue Cassini vers le Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain et vers le centre ville. Mais les travaux ne sont pas terminés. Cet automne, la chaussée sera renforcée et pavée exactement comme sur la première voie, et l'architecte Bruno Dumétier qui a redessiné la place souhaite que le travail sur les facades soit achevé au plus vite pour redonner aux arcades une activité commerciale normale et sortir de cette ambiance de chantier sans fin.

Cette affaire, que l’on  pourrait qualifier de chicane, était à l’image de la précédente municipalité, étriquée et jusqu’au-boutiste. Comment se tromper sur toute la ligne, en ayant aucune idée de l’intérêt général et en succombant alternativement à des lobbies antagonistes, qui finissent par faire le malheur de tout le monde.

Cette place prestigieuse, où trône un illustre héros était devenue une pétaudière nauséabonde.

Car les faits sont têtus comme l’automobile.

Tant que l’on n’aura pas trouvé de véritables substituts aux besoins et obligations de déplacements d’une population active, qui doit bien par cet axe, entrer et sortir d’une ville dont elle assure un semblant de prospérité, des voies de circulation restent nécessaires.
Quand cessera-t-on de mettre la charrue avant les boeufs ?
Même si nous sommes tous bien conscients que pour changer de lourdes et désormais condamnées habitudes, il faut aussi du volontarisme et une certaine dose de coercition, cela ne peut se faire qu’en tenant compte au plus serré des vrais besoins des habitants, de tous les habitants et pas seulement des riverains immédiats, dont certains n’aspirent qu’à reposer en paix.

Si l’on ne veut pas transformer en cimetières, des quartiers entiers de la ville de Nice, il faut assurer, comme dans tout corps vivant, un système circulatoire sans faille.
On en est loin.

Tout est à faire.