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La MAFIA aime NICE et la RIVIERA COTE D'AZUR

MAFIA NICE RIVIERA COTE D'AZUR - La mafia s’étend dans le Sud de l’Italie et en Europe : une menace majeure.
Des coups décisifs ont été portés contre la mafia, pourtant la « pieuvre » s’internationalise et demeure très puissante en Italie. « Désormais, elle renforce ses liaisons avec certains hommes politiques transalpins ». Tel est le constat que dresse un policier français spécialisé dans la lutte contre le grand banditisme. Il a épluché le rapport annuel de la Direction nationale antimafia (DNA) rendu public le 29 janvier à Palerme en Sicile. Accablant, ce document précise que « l’intérêt suprême de l’Etat est en jeu » dans les régions du Sud de la péninsule en raison des infiltrations de Cosa Nostra dans l’administration. Le rapport évoque l’hypothèse selon laquelle pourrait se créer, dans certaines régions du Sud, un « gouvernement mafieu » financé par les ressources publiques.

En cette période de crise politique en Italie, créée par la récente chute du gouvernement Prodi, le bilan que réalise la Direction nationale antimafia replace les dirigeants du pays devant leurs responsabilités. Au cours de l’année 2007, une vingtaine de procédures visant des élus de tous bords, mais également plusieurs responsables d’administrations publiques, ont été ouvertes en Calabre, en Campanie et en Sicile. Ces enquêtes s’appuient sur l’article 416 du code pénal punissant « la distribution d’argent en échange de la promesse de votes électoraux provenant d’une association mafieuse ».

La justice italienne ne baisse pas la garde. Une enquête sur la mort du vice-président de la région Calabre, Francisco Fortugno, assassiné le 14 octobre 2005, a débouché sur un vaste coup de filet le 28 janvier. 18 personnes ont été arrêtées dont un conseiller régional et plusieurs dirigeants des services régionaux de santé. « L’enquête confirme que le meurtre de M. Fortugno est l’œuvre de la mafia calabraise, la Ndrangheta » selon le chef des carabiniers.

En fait, cet homme a été exécuté car son élection remettait en question voire « détruisait les équilibres politico-économico-mafieux mis en place depuis longtemps », estime la Direction nationale anti-mafia. Le siège de M. Fortugno était revenu au suivant sur la liste, Domenico Crea, passé depuis au centre-droit, et aujourd'hui mis en examen pour "complicité d'association mafieuse". Les investigations ont notamment montré ses nombreuses interventions pour conditionner le système de santé publique calabrais au profit de la Ndrangheta.

En France et sur la Riviera française, la « pieuvre » étend également ses tentacules, à une échelle infiniment moindre, plus souterraine. Cosa Nostra ne se fixe pas, d’après un enquêteur français, pour objectif d’entretenir des relations avec le monde politique de l’hexagone. La mafia, au sens large- et ses déclinaisons, la Camorra napolitaine, la Ndrangheta calabraise, durant de nombreuses années, s’est servie de Nice Côte d’Azur comme d’une sorte de sanctuaire où certains de ses hommes se « mettent au vert ». Souvent réfugiés dans de modestes appartements, des membres du crime organisé italien ont séjourné dans les Alpes-Maritimes utilisant la région comme une base de repli.

Cela ne dissuade pas la « pieuvre » de chercher à investir à Nice en particulier dans le secteur du bâtiment, comme le révèle Roberto Saviano, journaliste napolitain de 28 ans et auteur de ‘Gomorra’, une enquête explosive sur la mafia. La Côte Méditerranéenne figure parmi les lieux qu’affectionnent les trafiquants de stupéfiants italiens pour y écouler la drogue. Le vaste réseau franco-napolitain de la « French Connection bis », démantelé récemment par la PJ niçoise, s’apprêtait à écouler 500 kg de cocaïne destinés la fois aux milieux de la région Paca et napolitain. Ces truands italiens ont fait appel à des trafiquants français de la région marseillaise qui sont mieux implantés enAmérique du sud.

En fait, il n'existe rien de plus internationalisé que les vastes organisations de truands surtout celles de Naples et de Calabre. Pour Roberto Saviano : « la criminalité organisée peut être définie, non plus comme une question italienne mais au contraire comme un problème européen ». Faut-il, dès lors, considérer à l’instar de Pino Arlacchi, fondateur de l’agence antimafia italienne Dia, que les groupes mafieux sont « mille fois plus dangereux que le terrorisme ? » Mais, selon cet expert, le public, en Europe, ne les perçoit pas comme une menace majeure…

Paul Barelli

Le Petit Niçois

 


 

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