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NICE JACQUES MÉDECIN Neuf ans déjàNICE JACQUES MÉDECIN - Que reste-il du médecinisme neuf ans après la mort de l’ancien maire ?La silhouette de Jacques Médecin va inéluctablement se profiler dans le paysage de la campagne des municipales à Nice. Il arrive toujours un moment où le médecinisme ressurgit. Pour le meilleur et pour le pire. Une certaine nostalgie des « années Médecin » est encore palpable, de ci de là, au détour des quartiers. De nombreux Niçois se souviennent avec émotion de cet homme qui géra la 5ème ville de France durant 24 ans, avec passion mais souvent hors du cadre légal. Certains estiment que les années et la mort ont contribué à effacer les nombreuses « affaires » auxquelles était mêlé Jacques Médecin .Que reste-il du médecinisme neuf ans après la mort de l’ancien maire dont l’anniversaire sera célébré samedi ? Au plan historique, certainement pas une doctrine, mais plutôt un « système clientéliste » qui avait laissé, au moment de sa fuite en septembre 1990 pour l’Uruguay, une ville surendettée. Il ne faut pas oublier que Nice a failli être placée sous tutelle de l’Etat tant les innombrables « associations paramunicipales » ont coûté cher au contribuable niçois. Le système Médecin s’était soldé par une addition salée. Et c’est Jacques Peyrat qui a entrepris puis réussi le désendettement des finances de la ville. Personne n’ose affirmer le contraire.Cela fait de nombreuses années que les Niçois ont quasiment tourné la page du médecinisme, confrontés aux problèmes d’une vaste cité qui s’est métamorphosée, depuis 1990, en une véritable métropole, une communauté d’agglomération Côte d’Azur. Et si les années Médecin appartiennent désormais au passé et pour beaucoup de Nissarts à leur jeunesse, le personnage de « Jacquou » est resté populaire. Sa faconde, son humour, son sens du contact, ses coups de gueule politiques demeurent ancrés dans la mémoire collective niçoise.Aussi ne faut-il pas s’étonner que parmi la population et les élus des voix se soient élevées pour que le nom de Jacques Médecin soit attribué à une place ou une rue. Ce souhait d’honorer la mémoire de l’ex édile a déclenché une vive polémique qui vient de s’achever par une décision de la cour administrative d’appel de Marseille. Elle a autorisé lundi la municipalité de Nice à donner à une place de la ville le nom de son ancien maire.La justice administrative a annulé une décision du tribunal administratif de Nice de mars 2006, qui avait lui-même annulé, sur demande du préfet, une délibération du conseil municipal donnant le nom de l’ancien maire à une place du centre-ville : en l’occurrence le Forum Masséna. En mars 2006, le tribunal administratif avait donné raison au préfet d'alors des Alpes-Maritimes Pierre Breuil. Celui-ci soutenait que le choix de baptiser une voie publique du nom de Jacques Médecin était entaché d' «erreur manifeste d'appréciation» en raison des condamnations pénales prononcées contre l'ancien maire pour corruption, ingérence, abus de biens sociaux.Jacques Peyrat avait alors saisi la cour d’appel. Il estimait que "l'erreur manifeste d'appréciation" n'était pas du tout une notion juridique aboutie et fixée par la jurisprudence. La justice vient de donner raison à l’actuel maire de Nice qui devrait inaugurer en janvier le Forum Masséna désormais rebaptisé « Espace Jacques Médecin ». Tous ceux qui s’affirment comme «  héritiers » de l’ancien maire ne cachent pas leur joie. C’est le cas de Robert Bagat, président de l’association des « Amis de Jacques Médecin » : « Nous attendions cela depuis neuf ans ». Quant à Martine Médecin, la fille de l’ancien maire, elle s’est déclarée à Nice Matin « ravie de cette décision qui m’émeut beaucoup à condition qu’elle ne fasse pas l’objet d’une exploitation politique ».L’avalanche de communiqués de personnalités, de droite et de gauche, commentant la décision, en dit long sur le poids électoral que d’aucuns prêtent aux inconditionnels du médecinisme. Mais, ne faut-il pas constater, à l’instar de Patrick Mottard que « le médecinisme appartient désormais aux historiens. Certes, il subsiste une nostalgie de l’homme, et de sa façon de faire de la politique mais de là à penser qu’il a encore un impact électoral c’est un mythe ».Cette nostalgie de l’homme, amoureux de sa cité, c’est peut-être cela le médecinisme. Paul BarelliBillet du Petit Niçois

 

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