actualites

 

NICE MALAISE chez les POLICIERS et les GENDARMESSÉCURITÉ POLICE GENDARME - Si localement, Nice et Alpes Maritimes, on interroge les syndicats de police sur la situation des hommes chargés de faire régner l’ordre sur notre territoire, deux revendications apparaissent immédiatement : compenser un manque d’effectif et régler un problème de prime. Laurent Laubry, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police Nationale, est très clair : si depuis deux ans sur la ville de Nice l’arrivée de jeunes gardiens de la paix, frais émoulus de l’École, a été enregistrée avec satisfaction, sur l’ouest du département, Antibes Grasse et particulièrement Cannes, la situation de sous-effectif reste plus que préoccupante, et pas seulement en été avec l’afflux massif des touristes, mais toute l’année, puisqu’elle rend le travail des hommes sur le terrain particulièrement ardu. Le ratio policier par habitant ne tient absolument pas compte de ce particularisme local, l’énorme augmentation saisonnière de la population azuréenne, qui entraîne un surcroît de travail très important. C’est la raison pour laquelle le syndicat souhaite que les Alpes-Maritimes comme Paris et Marseille soient classées en «zone policière difficile» ce qui aurait comme avantage pour les hommes, outre des moyens matériels supplémentaires, une prime de 800 euros annuelle. Le syndicaliste fait remarquer qu’un agent passant de l’Ile de France au 06 perd 200 euros de salaire alors que les loyers par exemple et le coût de la vie d’une façon générale sont plus élevés sur la Côte d’Azur.La Rédaction de NiceRendezVous développera prochainement ce sujet.LE GRAND MALAISE DES POLICIERS ET GENDARMES Les policiers et les gendarmes sont en colère. Les membres des forces de l’ordre ne vont pas descendre dans la rue, comme les cheminots le 13 novembre, leur mécontentement, cependant, mérite d’être décrypté. C’est un rapport qui a contribué à cristalliser leur malaise. Daté du 10 octobre, ce rapport de l'inspection des Finances préconise 8 à 10.000 suppressions d'emplois de policiers et de gendarmes à l’horizon 2011 dans le cadre de la réforme de l'État. (Le nombre de policiers par habitant en France est de 393 pour 100 000 habitants contre 314 en Europe). Cette étude s'appuie sur un audit de sécurité dressant un constat accablant des dépenses et de l'organisation des forces de l'ordre.Ce rapport a été réalisé par une équipe de fonctionnaires dirigée par François Mongin, inspecteur des Finances, chargé de mission sur la réforme de l'État. C'est sur la base de cet audit que M. Mongin a ébauché divers scénarios permettant à l'État de faire des économies (réduction d'effectifs, suppression de la moitié des brigades de gendarmerie…). Ces suggestions ont suscité un tollé et M. Mongin a été désavoué par les ministres de tutelle (Intérieur et Défense) des policiers et des gendarmes.Sur un sujet très sensible, la réduction du temps de travail les auteurs de l'audit affirment que les RTT, "à moyen et long terme", font "peser des risques de rupture sur l'action des services". "L'administration vit à crédit", écrivent-ils, soulignant l'impossibilité de récupérer les heures supplémentaires et les repos compensateurs accumulés par les policiers, "12 millions, au 31 décembre 2006". Ils suggèrent de solder ces heures "à hauteur de 50 millions d'euros" et de "réviser le temps de travail" des policiers.Cette étude vient renforcer la grogne des policiers et gendarmes dont les attentes se rejoignent sur une cause commune : la « culture du résultat »- en matière de lutte contre l’insécurité, décrétée par Nicolas Sarkozy alors qu’il était à l’Intérieur. Ce concept passe toujours mal dans les brigades et les commissariats. Ce sujet sera abordé le 15 novembre quand le président réunira à la Défense (Hauts-de-Seine) I800 policiers et gendarmes afin de leur présenter ses « grandes orientations pour la sécurité ».Du côté des gendarmes, le malaise remonte à l’automne 2001 où de nombreux militaires étaient descendus dans la rue pour dénoncer les cadences infernales du travail en brigade. Depuis six ans leur situation ne s’est pas améliorée. Une trentaine de rapports hiérarchiques traduisent leurs inquiétudes sur le salaire, le maintien des effectifs et la « dégradation des casernes à la limite de l’insalubrité ». Les gendarmes, le 1er janvier 2009, changeront de tutelle, passant du ministère de la défense à celui de l'intérieur. Certes, le statut militaire des quelque 100 000 gendarmes n’est pas pour l’heure remis en question. Mais les tenants du maintien de la tutelle de la défense sont nombreux. Et la concurrence avec la police reste vivace. La mutualisation des moyens police/gendarmerie est voulue au plus haut sommet de l’État. Elle apparaît comme une nécessité lorsqu’il y a double emploi mais devrait entraîner la suppression de nombreuses brigades.C’est la comparaison avec les policiers qui nourrit le malaise des gendarmes, « Le gardien de la paix est défendu par ses syndicats quand le gendarme a le sentiment d’être laissé à l’abandon », explique un militaire à Libération. Autre constat qui pèse lourd dans leur vie : ils revendiquent fréquemment soixante-quinze heures d’activité par semaine, dont trente heures d’astreinte à la brigade où ils doivent vivre en famille.Du côté des policiers, les conditions de travail sont également en question. Le fait est rare, mais les officiers de police seront en grève… du zèle ce jeudi 8 novembre. Les syndicats Synergie et Snop leur ont demandé de déposer armes et téléphones de service sur le bureau de leurs supérieurs. Une action symbolique pour dénoncer les conséquences de leur passage au statut de cadre : "plus de limite au temps de travail pour seulement 15 euros de plus par mois". Dans ce contexte sensible de la sécurité, le gouvernement devra s’efforcer d’apporter des réponses à la grogne des gendarmes et policiers. D’autant qu’elle émane d’hommes et de femmes qui n’ont pas pour habitude de s’exprimer publiquement. Et de manifester à tout bout de champ.Paul BarelliBillet du Petit Niçois

 

Utilisez ce formulaire pour contacter la rédaction de Nice RendezVous, pour nous adresser vos communiqués et prière d'insérer. Vous pouvez joindre jusqu'à 5 photographies et documents au format PDF (taille maximum : 1 Mo) en cliquant sur le bouton Ajouter les fichiers..
J'ai bien noté que les données de ce formulaires étaient directement transmises par mail à la rédaction de NiceRendezVous sans être enregistrées sur ses serveurs, sauf si je m'abonne à la Lettre. En cochant la case d'abonnement, je déclare accepter la Politique de protection des données personnelles de NiceRendezVous

 

1000 caractères restants
Ajouter les fichiers