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NICE FRANCE Il était une fois au pays des grèvesNICE FRANCE GRÈVE - Il était une fois au pays des grèves…Signe de bonne santé démocratique ou hostilité systématique catégorielle à toute réforme ? La France se distingue, une nouvelle fois, par la multiplication des grèves. Force est de constater qu’il existe réellement une exception française en la matière. L’hexagone pulvérise des records quant au nombre de jours de grève. Cette action est engagée, en particulier chez les syndicats de la fonction publique, non pas comme un recours ultime mais comme un moyen de se faire entendre. Quitte à provoquer la colère des usagers qui subissent de véritables galères (Voir les "clients" de la ligne Grasse Cannes Nice Monaco Vintimille) en particulier lors de la grève du 18 octobre contre la réforme des régimes spéciaux. Prévu pour une journée, ce mouvement a entraîné des perturbations les jours suivants suscitant l’exaspération des « voyageurs ». Un terme qu’il conviendrait de remplacer par « usagers bloqués sur les quais pour une durée indéterminée ».Les Français en ont assez des grèves. Ils rejettent massivement le mouvement contre la réforme des régimes spéciaux. Ils étaient 79 % à souhaiter l’arrêt de cette grève, comme le révèle un sondage exclusif OpinionWay pour Le Figaro Magazine, réalisé après la journée du 18 octobre. Tandis que se profilent de nouvelles grèves à l’appel des syndicats de la fonction publique le 20 novembre : sept fédérations syndicales de fonctionnaires ont appelé les 5,2 millions d'agents publics à la grève pour « les salaires, l’emploi et le service public ». Parmi leurs griefs : l’absence de revalorisation salariale en 2007, la suppression de 22.900 postes prévue au budget 2008 et le discours de Sarkozy évoquant un statut assoupli et des salaires individualisés pour les fonctionnaires. Les cinq syndicats de l’Éducation ont abondé dans le même sens et appelé à la grève le même jour.Quelle que soit l’ampleur que prendra, ou non ce mouvement (que l’on ignore à l‘heure où nous écrivons ces lignes), d'ores et déjà, la simple perspective de paralysie du pays, selon le sondage du Figaro Magazine, est rejetée y compris par l’opposition : 54 % de la gauche non socialiste et 61 % des électeurs de Ségolène Royal refusent la poursuite du blocage des transports pour obtenir une modification de la réforme.Certes, refuser la grève ne signifie pas forcément être en désaccord avec les revendications des contestataires. Si 68 % des sondés n’approuvent pas la position des syndicats, parmi lesquels 54 % soutenant Jean-Marie Le Pen, 53 % des soutiens de Royal et 66 % à l’extrême gauche affichent leur accord sur le fond.Que peut faire, dès lors, le gouvernement ? 71 % des Français souhaitent qu’il ne cède pas aux revendications des syndicats (+ 4 points depuis la dernière enquête du 18 octobre), mais moins d'un électeur de Royal sur deux (48 %) partage cet avis. Par ailleurs, 78 % des sondés ne veulent pas entendre parler du paiement des jours de grèves. Ils exigent la mise en place d’un vrai service minimum (85 %) dans les transports publics en cas de conflit, permettant d’assurer le trafic le matin de 7 heures à 10 heures et le soir de 17 heures à 20 heures Un avertissement au gouvernement : la loi votée l’été dernier permet seulement d’avoir une meilleure visibilité du trafic, pas forcément de faire circuler davantage de trains.Nicolas Sarkozy, cependant, mesure à quel point les Français n’admettent plus de subir les exaspérantes perturbations qu’impliquent ces mouvements sociaux. Ce n’est pas le fruit du hasard si le président de la république qui s’est rendu le 26 octobre dans un centre d'entretien de la SNCF à Saint-Denis pour rencontrer des salariés de l’entreprise, a lâché plusieurs petites phrases.« Je ne céderai pas » sur les régimes spéciaux, a précisé Nicolas Sarkozy. « En revanche, je m'engage à ce que personne ne perde de sa retraite en cotisant plus. Votre statut de cheminot, vous le garderez. On peut discuter de tout : la politique de l'emploi et des salaires, la pénibilité, la décote, la date d'application ». Pour un syndicaliste de Sud-Rail, « c'est la rue qui va parler. On n'arrivera pas à se mettre d'accord aujourd'hui ». Et Sarkozy de répliquer : « Le choix de la rue dans une démocratie, ce n'est pas un bon choix. Ca montera une partie des Français contre les cheminots ». De nombreux éditorialistes évoquent la « bourde » du président. Une chose est sûre : il a voulu réaffirmer sa détermination, partagée par une majorité de français.Paul BarelliBillet du Petit Niçois

 

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