SNCF TER GRASSE NICE MONACO - Éric Sauri, le Président de l'Association des Naufragés du TER Grasse Nice Monaco Vintimille, dont le site Internet regroupe de plus en plus des heureux utilisateurs des transports ferroviaires de la zone conurbaine azuréenne, «théâtre de mobilité pendulaire» importante, n’est pas vraiment en accord avec les déclarations de Gérard Piel, le vice-président de la région PACA délégué aux transports qui considère que globalement les choses s’améliorent.Bien que reconnaissant à l’élu régional une présence active et utile sur un secteur en totale expansion, les chiffres de fréquentation de tous les transports collectifs sont en train d’exploser, les «Naufragés du TER Grasse Vintimille» ne peuvent qu’afficher la longue litanie des incidents, accidents, dysfonctionnements et avanies diverses qui sont le quotidien des utilisateurs des transports ferroviaires sur notre Riviera Côte d’Azur. Sans parler des grèves SNCF, cerise sur un gâteau trop souvent indigeste.Consultez leur site pour vous faire une idée, c’est édifiant.Éric Sauri n’a pas à chercher bien loin pour asseoir son argumentaire. La chute d’une caténaire, lundi 29 octobre à 18h30 à l’entrée du tunnel de Monaco à Cap d’Ail, a plongé dans le noir sous le tunnel des centaines d’usagers coincés dans leurs rames puis contraints de regagner à pied en cheminant sur le ballast, entre rails et traverses, la gare la plus proche. Et les naufragés ne perdent pas le sens de l’humour en demandant aux explorateurs de tunnels d’envoyer au site NTGV leurs meilleures photos.Interrogée par la rédaction de NiceRendezVous la responsable de la communication de la SNCF Paca explique le manque d’informations sur l’incident, par l’heure tardive, le fait qu’il se soit produit en bout de ligne, que l’incident a été sous-estimé quant à ses conséquences et par la priorité donnée à l’urgence des solutions à trouver sur place.Il faut savoir que certains salariés partis de leur lieu de travail à 17h30 sont arrivés chez eux à une heure et demie du matin.Mais comment expliquer qu’hier alors que les travaux de remise en état continuaient et que réparer et reconstruire 200 mètres de caténaires obligeait à des acrobaties de trafics, à nouveau ce manque d’information a plongé les utilisateurs du TER dans une galère, sans voile et sans rame.Dans un courriel envoyé aux parlementaires des Alpes Maritimes, aux maires des communes limitrophes de la ligne Grasse Vintimille, le Président de l'Association des Naufragés du TER exprime comme un léger ras-le-bol.On se demande bien pourquoi !Ces voies sont désormais empruntées chaque jour par plus de 40 000 usagers et c’est une exponentielle puisque l’on ne peut plus circuler sur la bande littorale. Tous les malheureux qui doivent se déplacer pour leur travail entre Mandelieu et Menton l’expérimentent chaque jour. Les autorités locales départementales régionales ne cessent de pousser les actifs a abandonner la voiture en organisant, pour les convaincre, les dissuader, les obliger et sutout les contraindre, des hernies dans toutes les traversées d’agglomération, voir la traversée de Cagnes, l’entrée ouest de Nice et la promenade des Anglais, Villefranche etc. Mais dans ce cas, encore faut-il que l’entretien du réseau ferroviaire soit assuré et que ce choix forcé et sans doute inéluctable soit fiabilisé.Or ce n’est pas le cas, la maintenance n’est pas à la hauteur, par manque de moyens disent les cheminots.Il faut donc que les décisionnaires de RFF, de la SNCF, de la région, du département saisissent à bras le corps ce dossier, d’autant qu’il s’agit d’un domaine où les solutions sont longues et lourdes à mettre en place.