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VILLE de NICE SÉCURITÉ Les Violences au quotidienSÉCURITÉ VIOLENCE - Plusieurs faits récents, à Nice, témoignent d’une inquiétante recrudescence de la violence au quotidien. Ces actes que l’on qualifie sournoisement d’ « incivilités » se généralisent. Qu’ils s’agissent de provocations –pourquoi tu me regardes ! de vandalisme ou d’agressions caractérisées ; le phénomène, certes, n’est pas nouveau, mais a pris une résonance particulière ces dernières semaines.Le sénateur- maire s’en est ému, le 29 juin, lors du conseil municipal : « Les niçois ne sont plus désormais en sécurité dans de nombreux quartiers ». Jacques Peyrat a souligné, non pas l’augmentation de la délinquance (elle est baisse, a-t-il précisé, sur Nice) mais plutôt la multiplication des actes de violences. Et le maire d’évoquer les incidents, lors de la Fête de la musique le 21 juin, sur le port de Nice qui continuent de provoquer des remous, 15 jours après. En réalité quelques dizaines d’individus étaient venus pour casser en se mélangeant à une foule de 15 000 personnes. Désormais, si l’on souhaite maintenir de telles festivités, il faudra interdire la vente d’alcool ».Jacques Peyrat souligne qu’à force « d’interdire », pour contrecarrer la violence, on assiste à l’émergence d’une société sur la défensive, privée de la convivialité nécessaire à son bon fonctionnement. Et les exemples foisonnent. Il s’est avéré inévitable, afin de protéger le personnel soignant des Urgences de l ‘Hôpital Saint-Roch d’ y affecter des policiers municipaux. Les écoles sont de plus en plus « visitées » durant le week-end et les vacances scolaires : « Nous avons eu 30 pétitions de chefs d’établissements en 2006 pour dégradations et nous en avons déjà enregistré 27 pour les six premiers mois de 2007 », a souligné Agnès Rampal, adjointe, lors du conseil municipal ».Les intrus pénètrent par effraction, écrivent sur les murs, mangent dans la cantine jettent les cahiers par terre…Cette délinquance, mineure, empoisonne, néanmoins, la vie des enseignants et des élèves. Conséquence : de nombreux chefs d’établissement demandent la mise en place de clôtures. Pour le seul budget 2007, comme le précise Nice –Matin, 218 000 euros seront consacrés à ces travaux de protection.Jusqu’où les mesures de protection vont-elles s’ étendre ? Combien d’écoles, de squares, faudra-t-il « bunkeriser » ? Parmi les solutions complémentaires il est envisagé de renforcer les efforts de pédagogie pour raisonner les vandales potentiels. Le maire a récemment écrit dans ce sens à l’inspecteur d’académie en réclamant des leçons d’éducation citoyenne. « C’est toute la société, chaque citoyen qui devrait réapprendre le civisme, le respect de l’autre, la vie en communauté ! », ironise un psychiatre niçois, conscient de cette dérive sociétale qui se traduit par d’innombrables incivilités. Ou violences.Comme qualifier autrement cet incident qui a éclaté, non pas au coeur d’un quartier sensible mais sur un court de tennis sur la Côte d’Azur ! A l’issue d’un tournoi, deux joueuses de 35 ans, plutôt BCBG, en sont venues aux mains. Ce mini fait-divers sans conséquences dramatiques, traduit, cependant, un climat de banalisation de la menace verbale qui bascule en agression. Le vandalisme est également à verser au lourd dossier des » incivilités ». Ainsi, dans la nuit du 25 au 26 juin des taggeurs ont souillé une rame du futur tram lors de son convoyage à Aix-en-Provence. «Nous assistons actuellement à une aggravation de la violence » déplore Jacques Peyrat, sous la double casquette d’avocat pénaliste et maire. En tant qu’édile, il est interpellé par de nombreux niçois de plus en plus confrontés à des actes de violence, mineurs ou plus sérieux. Le phénomène de banalisation des violences n’est pas nouveau. Il s’inscrit dans le prolongement de ce que décryptait, dès 1999, le sociologue Michel Wieviorka. Avec une équipe de huit chercheurs, il avait dans Violence en France (Seuil) rassemblé des enquêtes menées sur le terrain : à l’école, dans les transports en commun et les quartiers dits difficiles de différentes régions . D’après M. Wieviorka, cette violence serait « la marque de l’incapacité du système tout entier à fonctionner convenablement » dans un contexte de crise profonde, au sens de mutation, de nos sociétés : fin de la civilisation industrielle, épuisement de l’Etat-nation, déstructuration de la formule d’intégration républicaine…. Une analyse toujours pertinente. Paul BARELLIBillet du Petit Niçois

 

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