PORT DE NICE NUIT DE LA MUSIQUE - En réponse aux courriels nous demandant pourquoi nous n’avons pas relaté les incidents qui ont ponctué la fête de la musique lors du concert techno sur le port de Nice dans la nuit de jeudi dernier, la raison en est simple, nous n’avions personne sur place et n’avons eu des échos de la soirée qu’indirectement par le presse locale et par vos e-mails. Ces derniers décrivent majoritairement la même chose, une peur panique collective et pour ceux qui l’ont vue ou vécue une réaction disproportionnée, selon eux, des forces de police. Au début des incidents, certains ont vu des policiers attaqués à la cannette de bière par des jeunes gens torse nus, lors d’une coupure du son. Dans les e-mails, personne ne parle curieusement des gaz lacrymogènes alors que, d’après Nice Matin, l’air était irrespirable. N’ayant personne sur les lieux et ne disposant donc que d’informations parcellaires nous avons préféré nous abstenir.Nous constatons simplement comme tout le monde que ces rassemblements de plus de 10 000 personnes (on parle pour le Port de la présence de 20 000 personnes) sont de plus en plus souvent sur le fil du rasoir et que le moindre incident est mis à profit par des minorités ultra violentes pour enclencher des processus émeutiers. Aux autorités à en tirer les conséquences.Nous avons reçu sur le sujet une réaction de Patrick ALLEMAND, 1er Vice-président du Conseil Régional PACA, Conseiller général du 12ème canton et de Marc CONCAS, Conseiller général du Port.Marc Concas et Patrick Allemand désapprouvent la façon dont ont été gérés par les forces de l'ordre, les incidents qui ont eu lieu pendant la Fête de la Musique au Port de Nice.De l'avis général, et les divers témoignages le confirment, les incidents de départ (jets de bouteilles) sont aussi stupides que mineurs et auraient pu facilement être maitrisés s'il y avait eu au préalable, une présence policière suffisante pour encadrer un tel événement et procéder aux interpellations nécessaires. Faute de l'avoir prévu, il a été fait appel aux CRS qui ont chargé de manière aveugle, provoquant une panique générale et un mouvement de foule dont les conséquences auraient pu être dramatiques. Des promeneurs qui ont eu la malchance de passer par là ont été frappés, certains blessés, des familles se sont disloquées dans la cohue. Par chance, les établissements et de nombreux riverains n'ont pas hésité à faire entrer chez eux des passants pour leur offrir protection et réconfort. Nous saluons ici la solidarité dont ont fait preuve les habitants et commerçants du Port de Nice. Cette intervention disproportionnée et aveugle démontre une fois de plus le manque cruel d'effectifs de la police nationale, qui, si elle avait été en mesure d'assurer sa mission de prévention et de dissuasion, aurait à l'évidence, évité de tels débordements.— Note de la rédaction de NRV :Dans les e-mails que nous avons reçu, comme dans le communiqué de presse ci-dessus, on parle de CRS. Or le cabinet du Préfet interrogé nous a bien confirmé qu’il n’y avait pas de CRS dans le dispositif policier et que la confusion est sans doute due à la ressemblance des équipements.