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NICE Artenice Consulting Institut de sondages niçois ARTENICE CONSULTING INSTITUT SONDAGE - L’institut de sondages niçois qui a eu tort d’avoir raison trop tôt.
En matière de prédictions politiques, de sondages, honni soit qui a raison trop tôt. Un institut d’études stratégiques et de sondages dont le siège est à Nice, Artenice Consulting n’a pas été pris au sérieux en 2002 : il fut le seul organisme qui anticipa la présence de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la présidentielle. En 2007, cet institut récidive : dès le 18 octobre dernier, il prévoyait l’irruption d’un troisième homme :François Bayrou
Artenice, sous ce vocable qui, lu à l’envers signifie nissart, se dissimule un institut d’études stratégiques à vocation européenne, de 120 salariés disposant de bureaux à Paris Marseille, Milan et Genève. Il ne consacre qu’une part réduite de son activité  aux sondages politiques. Son directeur, cependant, Frédéric Ganneval  est passionné par le décryptage de la vie politique. En 2002, lorsque son institut, seul contre tous, annonça la présence du président du Front National au deuxième tour, il provoqua un profond  scepticisme  :
« Trois semaines avant le premier tour, nous savions qu’il n’ y avait plus d’écart significatif entre Jospin et le Le Pen et que l’hypothèse Le Pen au deuxième tour était tout à fait réaliste. Nous avions informé des responsables de journaux qui, soit ne nous ont pas crus, soit n’ont pas osé publier une telle information ».Ce spécialiste des sondages ne se drape pas dans l’habit du prédicateur politique. Il constate simplement que si les instituts avaient mieux fait leur travail, la publication de cette analyse aurait  peut-être modifié le choix d’une partie des électeurs . 
Le simple fait, estime-t-il, d’annoncer une finale Jospin-Chirac, quasi inéluctable, renforça naturellement la position de l’outsider (Le Pen) qui récupéra les votes protestataires et ceux des électeurs qui ne se retrouvent pas dans la bi-polarité droite-gauche. De son côté, le sociologue Patrick Champagne assure à France 2 que «  Dans leur choix final, des électeurs peuvent prendre en compte les résultats attendus et révélés par les sondages »,. Exemple :le duel Chirac/Jospin fut tellement annoncé comme évident par les sondeurs qu'il est probable qu'une partie des électeurs de gauche a pu, en confiance, au premier tour, répartir ses voix sur les candidats de la gauche non socialiste »,
En revanche, certains sondeurs affirment, tels  Roland Cayrol directeur général de CSA  que «  les sondages ne font pas l’élection…Lorsqu'il semble y avoir effet direct du sondage" en faveur du "gagnant" ou de "candidats en perte de vitesse", il "est dans l'ensemble marginal ».
Le directeur de l’institut Artenice se contente de préciser que son institut fut le seul le  18 octobre 2006 à annoncer  que le troisième homme possible pourrait être François Bayrou : «  Nous n’avons  fait, non pas un tour de magie mais une lecture statistique, en toute humilité des possibles » . Cet  institut, contrairement à ses concurrents, introduit en particulier une règle statistique essentielle : une  marge d’erreur. Cette correction  permet simplement de dire que le résultat, si l’élection avait lieu aujourd’hui, se situerait entre l’estimation la plus basse et la plus haute.
Frédéric Ganneval livre sur son site internet ( www.artenice.com) une analyse détaillée de deux sondages du 25 mars sur le second tour. Dans un cas  (sondage Ipsos) le second tour opposerait (si les élections avaient lieu aujourd’hui) Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal ce qui n’est absolument pas le cas dans le sondage Ifop, où l’on retrouve 3 scénarios au second tour : Sarkozy – Royal, Sarkozy-Bayrou, Royal-Bayrou.
Le directeur d’Artenice déplore que la plupart des instituts n’avancent  que tardivement et timidement  l’hypothèse de duel Sarkozy Bayrou ou Royal Bayrou  au deuxième tour.
« si le président de l’Udf parvient au deuxième tour il devrait, en fonction des éléments dont on dispose aujourd’hui,  remporter l’élection présidentielle dans tous les cas de figure. Face à Sarkozy il obtiendrait entre 54 et 60 % des suffrages et face à Royal entre 61 et 67 % ».
Et si cet institut avait, une nouvelle fois, raison ? Si les sondages vous intéressent, le club de la presse Méditerranée 06 organise un débat jeudi 12 avril  à la faculté de droit de Nice, à 18H30, amphi 1, il réunira des spécialistes autour du thème : « médias et sondages, les liaisons dangereuses ».

Paul Barelli
Billet du Petit Niçois

 

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