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Caravelle AJACCIO NICE Éric de Montgolfier classe le dossierCATASTROPHE AJACCIO NICE - Éric de Montgolfier classe le dossier de la catastrophe de la caravelle Ajaccio Nice. Les familles des victimes réclament la réouverture de l’enquête
Les familles des 95 victimes de la catastrophe de la caravelle Ajaccio-Nice qui s’est abîmée en mer au large d’Antibes le 11 septembre 1968 sauront-elles, un jour, la vérité ? Le procureur de la République de Nice a classé « sans suite » le dossier de la catastrophe de la caravelle. « Les faits sont prescrits, il n’est pas possible de rouvrir le dossier d’un point de vue judiciaire », confie Éric de Montgolfier. La commission d’enquête du ministère des Transports concluait en 1972 que la perte de la caravelle avait pour cause « un incendie dans la cabine à l’origine indéterminée ». L’information judiciaire avait été close par un non lieu en juin 1973. La prescription de l’action publique s’était éteinte en mai 1983.Animés par la farouche détermination de relancer l’enquête, Mathieu, Louis et Jacques Paoli dont les parents sont morts dans cette tragédie, ont déposé, le 9 septembre dernier, une plainte auprès du procureur « d’homicide involontaire contre le ministère de la Défense ». Les trois frères ont agi au nom du collectif réunissant 35 familles de victimes qui se battent afin d’obtenir la vérité depuis 38 ans. Inlassablement.

Ce « classement », sévère coup porté à leur croisade, ne les décourage pas. Ils s’apprêtent à saisir le doyen des juges d’instruction, en tant que partie civile. Ils envisagent de déposer une autre plainte, par le biais de leurs avocats, Me Paul Sollacaro, du barreau de Nice et Antoine Nesa, d’Ajaccio. « Je suis étonné d’apprendre par le Petit Niçois le classement de ce dossier, je n’ai reçu aucun courrier du procureur, réagit Me Paul Sollacaro. Avant de classer, Éric de Montgolfier aurait pu faire entendre les personnes prêtes à témoigner ».

Persuadée qu’un « missile non armé est à l’origine de l’accident », la famille Paoli dispose, depuis quelques semaines, de nouveaux témoignages, troublants, de militaires qui accréditent cette thèse. « Certains, pour la première fois, sont prêts à témoigner, officiellement, devant la justice », souligne Louis Paoli. Ainsi, un militaire affirme avoir compulsé des documents Secret Défense confirmant que la caravelle a été abattue par un missile. Un autre militaire qui était en poste le jour du drame à un PC de Défense du Nord de la France, tient des propos similaires.

Jusqu’à présent, les frères Paoli estiment qu’ils se sont heurtés au secret de la défense nationale « C’est faux, rétorque Éric de Montgolfier ce secret ne leur a jamais été opposé dans leurs démarches ». Dans une lettre du 20 avril 2006, Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Défense précisait : « Le secret de la défense nationale ne vous a jamais été opposé et, le cas échéant, comme je m’y suis engagé envers vous, j’envisagerai sa levée dans l’intérêt de la manifestation de la vérité. Il vous appartient, si vous l’estimez utile, de saisir l’autorité judiciaire pour envisager une reprise de l’information pour charges nouvelles ».

Telle fut la démarche des frères Paoli qui se déclarent « consternés » par ce classement. Ils reconnaissent que le ministère de la Défense leur a permis d’avoir accès à des archives officielles. Cependant, Louis et Mathieu Paoli, estiment que le dossier ultra sensible de la catastrophe a été « expurgé » des renseignements délicats, au moment des faits. Me Paul Sollacaro s’étonne, par ailleurs, que le dossier de la plainte pour homicide involontaire contre le Ministère de la défense ait été « transmis au service accidents de la circulation du parquet ! »

Pour les frères Paoli, la catastrophe de la caravelle Ajaccio Nice est plus qu’un simple accident. Ils s’appuient sur les faits. Le 11 septembre 1968, les derniers messages du commandant de bord sont reçus à IOH33 : « j’ai des ennuis… Nous demandons atterrissage… Nous avons le feu à bord ». La caravelle s’écrase peu après en mer. Or, ce jour-là, des appareils des forces aériennes participaient à un exercice intitulé « Poker » en Méditerranée.
Pourtant, le ministère de la Défense, qui exclut la thèse du missile, indiquait en décembre 2004 que l’exercice Poker « concernait les forces stratégiques nucléaires. Il se déroulait, au moment de l’accident, dans une autre partie de l’espace aérien au-dessus de la Méditerranée ». Ces explications officielles ne satisfont pas les familles des victimes : « Nous continuerons de nous battre jusqu’au bout pour obtenir la vérité, martèle Louis Paoli. Pour rendre justice à toutes les victimes » .

Paul Barelli

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