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NICE Chirac - Sarkozy : des voeux apaisants, avant la tempête ? ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE - Les discours de vœux de Jacques Chirac, le 31 décembre et de Nicolas Sarkozy, le 1er janvier, empreints de sérénité, ne trompent personne au sein de l’UMP. Le compte à rebours est bel et bien enclenché dans la majorité jusqu’au jour « fatidique » du 16 mars. C’est en effet la date limite pour déposer au Conseil Constitutionnel les 500 parrainages d’élus nécessaires pour concourir à l’élection présidentielle. Le chef de l’État doit rendre publique sa décision de se représenter ou non « dans le courant du premier trimestre 2007 ».

Dans ses vœux aux Français, le président de la République a présenté les cinq « enjeux majeurs » qui doivent, à ses yeux, marquer la campagne présidentielle : les valeurs de la république, le progrès économique et social, l’aide au développement, l’Europe, l’environnement. Mais surtout, il a affirmé son intention de s’engager « pleinement » dans le débat présidentiel sans pour autant dire clairement s’il serait candidat. Pourtant, tout semble indiquer que, pour lui, la répartition des rôles est aujourd’hui établie. Jacques Chirac entend peser sur le choix des Français mais ne devrait pas se représenter. À moins d’un coup de théâtre. Au sein de l’UMP, on s’efforce d’afficher une image d’apaisement. Le chef de l’État, en privé, a confié à un de ses visiteurs qu’il ne voulait pas mettre de l’huile sur le feu dans la majorité. Du côté des sarkozystes, on ne se fait guère d’illusion en n’attendant rien de Jacques Chirac. Le président devrait attendre le tout dernier moment pour préciser sa position. En attendant, Nicolas Sarkozy continue d’occuper le terrain. Le président de l’UMP, en présentant ses vœux le 1er janvier sur le site internet de son mouvement, a affirmé vouloir rassembler ceux qui rêvent comme lui d’une France où « tout est possible ». Costume et cravate sombres, souriant, mais un tantinet nerveux, le ministre de l’Intérieur a demandé le soutien des Français dans sa course à l’Élysée « Faites de 2007 l’année de tous les succès pour notre pays, pour notre patrie, notre nation. Croyez-moi si la France est heureuse, vos familles le seront aussi ».

Les militants, de leur côté, doivent adouber Nicolas Sarkozy lors du congrès de l’UMP le 14 janvier. Le résultat du vote par internet pour désigner le candidat soutenu par le parti ne fait guère de doute au moment où ces lignes sont écrites. Après le désistement de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, Nicolas Sarkozy est le seul candidat en lice. L’unique candidat au « soutien logistique et financier » de l’UMP, selon la formule officielle du parti, a programmé sa grande rentrée politique vers le 12 janvier où il dressera un bilan de son action au ministère de l’Intérieur, couplé à ses vœux à la presse. La question se pose de savoir si Nicolas Sarkozy évoquera à cette occasion son départ du gouvernement. L’entourage du ministre a indiqué au Figaro qu’il peut décider de devenir candidat à plein temps « à tout moment » entre le congrès de l’UMP qui l’investira le 14 janvier et l’ouverture de la campagne officielle le 8 avril.

Et si la plupart des membres du gouvernement ont basculé dans le camp sarkozyste ces dernières semaines, en revanche, le dernier carré des proches de Dominique de Villepin, en privé, demeure hostile à la candidature du ministre de l’Intérieur. Certains espèrent secrètement qu’il ne « tiendra pas la distance au fil de la campagne ». Dès lors, une candidature de « substitution » deviendrait, à leurs yeux, incontournable. Celle de Dominique de Villepin ! Ce scénario, qui fait ricaner les sarkozystes, témoigne des tensions bien réelles subsistant entre certains parlementaires de la majorité.
Georges Tron, député UMP de l’Essonne, proche soutien de Dominique de Villepin assure, cependant, au Petit Niçois : « je soutiendrai le candidat de l’Ump susceptible de remporter l’élection présidentielle ». Ces propos qui se veulent apaisants, tendant à soutenir clairement un seul candidat seront-ils désormais la règle au sein de l’UMP ? Cette question pèsera très lourd dans la campagne. La redoutable « machine à perdre » peut se remettre en marche à tout moment au sein de la majorité.

Paul Barelli 

 

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