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Architectes : J.-André Guibert puis Marc-Antoine Grigho


HISTORIQUE
La première cathédrale de Nice était située dans la ville haute depuis le XIe siècle, sous le titre de Sainte-Marie du Château. Initialement, Sainte-Réparate n'est qu'une chapelle, élevée au rang de paroisse en 1246. Agrandie en 1455-1468, elle reçoit la fonction de cathédrale en 1531. L'église voit son plan et sa décoration bouleversés à l'époque baroque. On ne connaît pas précisément l'aspect initial de l'édifice ainsi rebâti. Rectangulaire, orienté vers le nord, (la porte de l'église primitive donnait sur l'actuelle place Halle aux herbes, dans ce qui était alors un cimetière), elle possède un choeur surmonté d'une coupole. Au sud-est sont accolées depuis 1422 les deux chapelles de l'archiconfrérie des Pénitents noirs de la Miséricorde. En 1649, l'architecte niçois Jean-André Guibert établit pour l'évèque Palletis un projet qui sera conduit en trois phases. L'église, en croix latine, sera réorientée et prolongée vers l'est. La première phase (jusqu'en 1658) voit la destruction de l'ancien édifice et la construction de la partie occidentale jusqu'à la chaire actuelle. En 1658, du fait de la rapidité des travaux, la voûte de la nef centrale qui vient d'être commencée s'effondre. Ipso facto, les travaux sont interrompus. Ils reprennent entre 1669 et 1673, puis de 1679 à 1685, après l'achat des dernières maisons qui séparent le choeur de la rue Sainte-Réparate actuelle. L'église est consacrée en 1699. En 1900-1903 enfin, on ajouta les absidioles latérales du choeur.

EXTERIEUR ET FACADE
Le campanile, élevé entre 1731 et 1757 comme le rappelle l'inscription à son pied, masque malheureusement une bonne part de la coupole, aux tuiles de couleur vernissées à la mode génoise. La façade est tardive, ajoutée en 1825-1830 dans le goût baroque. Ce placage est tout à fait perceptible lorsqu'on l'observe latéralement, depuis la rue Sainte-Réparate, à gauche, ou depuis la place aux Herbes. La porte du bas-côté gauche ne fut ouverte qu'en 1846.

INTERIEUR
L'ampleur de l'ensemble a contraint Guibert a établir une nef centrale et deux bas-côtés, contrairement aux canons de l'architecture baroque qui préféraient des espaces dégagés, sans découpages intérieurs, plus propices au prêche et à l'assistance aux cérémonies. La croisée du transept est surmontée d'une coupole. La décoration est encore très influencée par les modèles génois. Sa richesse se multiplie au fur et à mesure que l'on monte, puisque le niveau du sol symbolise le niveau des hommes, et les voûtes le plan divin, le Paradis. Toutefois, celles-ci n'ont pas été pourvues de fresques, comme d'autres églises niçoises. Ce phénomène décoratif est d'ailleurs postérieur à l'âge baroque et ne date que du XIXe siècle, à Nice. Notons enfin que, comme dans toutes les églises baroques, la clarté solaire jouait un rôle essentiel d'éclairage, aujourd'hui réduit par la mode française et ici impropre des vitraux.

Nef centrale
La simplicité de sa décoration surprend, surtout par rapport à d'autres églises niçoises. La voûte en plein ceintre n'est décorée que sur ses arcs, d'angelots encadrant des devises latines honorant la Vierge, ou d'invocations de sainte Réparate illustrée par ses initiales, SR, partout visibles dans l'église. Le dernier arc porte les armes de l'évèque Provana, qui siégea à Nice de 1671 à 1706 et acheva l'édifice. Elles sont aussi visibles sur les montants de la balustrade du choeur et sur le maître-autel.
Tout au long de la nef et du choeur, une frise porte différents motifs décoratifs inspirés d'un même thème : les princes de la Maison de Savoie. Dans les cartouches, on voit en effet les initiales de leurs prénoms, disposées dans un ordre chronologique cependant troublé par d'autres considérations. Ces initiales sont encadrées des figures héraldiques qui rappellent les armes de Savoie (le cheval pour la Saxe, le lion pour Aoste). Si l'on se fie aux dernières initiales portées dans le choeur, celles de Victor-Amédée II, on peut dater la frise des environs de 1713. Au-dessus de la porte, la tribune porte un orgue installé en 1901, qui succéda à un instrument daté de 1846.

1 Transept
Tout l'intérêt du transept réside dans la coupole qui le domine. On notera cependant contre le pilier nord-est le monument à Jean-Pierre Sola (1791-1881), évèque de Nice de 1857 à 1877, élevé en 1885, et sculpté par Trabucco. La chaire à prêcher actuelle date du second Empire. En levant les yeux, on distingue, dans les pendentifs de la coupole, quatre reliefs représentant les quatre Evangélistes.

2 Chœur
Le maître-autel, élevé en 1685, au fond, est surmonté d'un tableau représentant la Gloire de Sainte Réparate. A droite, on remarque une vue de Nice et de son château au XVIIe siècle. Ce tableau, anonyme et daté des environs de 1655, fait partie d'un ensemble de cinq oeuvres représentant les cinq fondateurs de l'Eglise de Nice. Ainsi, à droite de la Gloire reconnaît-on saint Pons (malgré l'inscription, erronée, du cartouche qui donne saint Siacre), grâce à la scène de sa décapitation, sur la base de la colonne à gauche, et au paysage de second plan qui figure la vallée du Paillon, l'abbaye de Saint-Pons et le monastère de Cimiez. A gauche de la Gloire figure un tableau représentant Basse. Manquent Siacre, dont le «portrait» orne l'antichambre de la sacristie, et Valérien, qui est presque hors de vue, occultant la fenêtre est de la coupole.
Dans l'autel sont conservées les reliques d'un saint Victor, amenées de Rome en 1685. Une plaque scellée au dos de l'autel rappelle leur installation en 1686.
Les deux candélabres portent sur leur socle les armes des Masséna. Ils furent offerts à la cathédrale par les descendants du maréchal pour commémorer le baptême de leur ancêtre à Sainte-Réparate, en 1758. On notera les boiseries récentes des stalles des chanoines et de la chaire épiscopale. La chaire précédente (1685) a été transférée au musée Masséna.
Relevons le détail de la frise, qui reprend le principe de celle de la nef en égrenant les initiales d'autres ducs de Savoie, ceux-là plus étroitement encore liés, soit à l'histoire de Nice, soit à celle de la cathédrale, soit à celle de l'église catholique et réparant ainsi quelques omissions de la nef.
Au sol, une dalle commémore la mise en place du maître-autel, en 1686.
Enfin, à la voûte, on note les quatre blasons portant, à droite, les armes du doyen du chapitre et l'aigle de Nice et à gauche les armes de Mgr Chapon et celles du pape Léon XIII. Ces blasons ont sans doute été ajoutés en 1900, quand le choeur fut doublé par les absidioles latérales.

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Ces nefs furent construites au fur et à mesure de la progression des travaux de l'église vers l'est. Elles se décomposent en une abside au fond, deux chapelles de transept et quatre chapelles latérales par nef.

Le bas-côté gauche
Il commence par l'abside au sud du choeur 1, ajoutée en 1900-1903, qui contient les sépultures de divers évêques, NN.SS. Chapon (buste par Stecchi, 1927), Ricard et Rémond, ainsi que la porte d'accès à la sacristie surmontée d'une inscription qui rappelle l'intervention de la République dans ces travaux d'aménagement. Au fond fut créée une chapelle, dans laquelle on installa un autel du XVIIIe offert par les Grimaldi de Sauze, comtes d'Aspremont, dont les armes (losanges or et rouge) figurent sur les piliers. On revient dans le transept pour contempler le vaste ensemble de la première chapelle latérale.

2 Chapelle de sainte Rosale et de la Vierge
chapelle municipale du Voeu de 1631
vers 1655

C'est intialement une chapelle votive, érigée par la municipalité à l'occasion de la peste terrible de 1631. Primitivement, elle se trouvait en face. L'actuelle construction fut achevée en 1655 et décorée par Riva. En 1699 la municipalité fit intervertir les autels : sainte Rosalie fut placée ici, et l'autel du Saint-Sacrement installé dans le transept nord, où il est encore.
Toute la thématique décorative de la chapelle tourne autour de la Vierge et de l'épidémie de 1631. Le tableau central porte, à gauche de la statue de la Vierge (sculpture sur bois, Turin, 1842), une représentation de sainte Rosalie (couronnée de roses blanches) et à droite une de saint Roch (un bubon pesteux est visible sur sa cuisse dénudée), deux saints réputés protecteurs efficaces contre la peste.
Au-dessus des portes ouest et est sont portés les textes du voeu municipal et les patronymes des trois consuls qui les prononcèrent au nom des habitants en 1631 et le réalisèrent en édifiant la chapelle en 1656.
Les deux tableaux au-dessus représentent, à l'ouest la Nativité de Marie et à l'est son mariage avec Joseph. La frise est ornée de représentations emblématiques de la Vierge extraites des litanies (Etoile du matin, Arche d'alliance, Porte du ciel, Miroir de justice), alternées avec l'aigle des armes de Nice.
Dans l'autel sont conservées des reliques de sainte Rosalie, acquises à Palerme en 1635.
Au revers de la balustrade est gravée la date du 15 décembre 1693, ainsi qu'une dédicace incomplète, martelée, reste de la dédicace de la première chapelle du Saint-Sacrement, avant son transfert en face.

3 Chapelle de saint Joseph
chapelle particulière des Turati
vers 1652

Elle fut acquise et aménagée en 1652 par les frères Turati, dont les armes (un aigle et trois étoiles d'or sur fond bleu) ornent le devant d'autel. La décoration est faite de deux strates.
D'abord subsiste une décoration d'origine : les tableaux des murs latéraux, représentant à droite Saint Louis de France et saint Charles-Borromée, et à gauche Saint André et saint Pierre apôtres sont de 1682 (anonymes).
La seconde strate est composée du tableau central et des symboles de la confrérie des Agonisants, qui prenait en charge l'assistance aux mourants. Le tableau de l'autel central est du peintre niçois Jean-Baptiste Biscarra, et peut être daté du milieu du XIXe. Il représente la Mort de saint Joseph. Sur les piliers  apparaît le «sigle» de la confrérie : IMI (Iesu Maria Ioseph). C'est de l'angle de cette chapelle que l'évêque Palletis assista à l'écroulement de la voûte en 1658, et en mourut.

4 Chapelle de sainte Réparate
chapelle particulière des Torrini, comtes de Monastero et de Fougassières
vers 1670
Construite pour la famille Torrini de Fougassières à qui elle servit de sépulture, elle reproduit le schéma de la chapelle Saint-Joseph. Les armes de la famille (une tour surmontée d'une étoile) sont visibles au sommet de chaque colonne du rétable central, et dans l'angle inférieur droit du tableau. Cette famille possédait le palais toujours existant au 1 place du Palais. Elle est connue, dans l'histoire niçoise, par son fondateur, Jules Torrini (1607-1678), médecin, ingénieur, homme de lettres, bibliothécaire, professeur à l'université de Turin, auteur d'une remarquable poésie baroque de 308 vers en niçois dédiée au prince Maurice de Savoie. La thématique générale de la chapelle est axée autour du martyre de sainte Réparate. Le tableau central, du peintre niçois Hercule Trachel, peut être daté de 1850 donne, à gauche, une vue de Nice. Les deux tableaux latéraux représentent deux épisodes du martyre de la sainte : à gauche, on lui verse de la poix en fusion dans la bouche et à droite, on la menace du feu pour la contraindre à abjurer.
En quittant la chapelle Sainte-Réparate, nous entrons dans un secteur profondément renouvelé au moment de la reconstruction.

5 Chapelle des Quatre-martyrs-couronnés
chapelle corporative des maçons
vers 1681

La corporation des maçons entretenait un autel dans l'ancienne cathédrale. Chassés par la reconstruction durant quelques années, ils s'y réinstallent en 1681 en achetant aux Pénitents noirs leur autel de Saint-Jean-Baptiste le Décollé.
Les Quatre-Martyrs-Couronnés ont été exécutés en Pannonie (Hongrie) vers 305 pour avoir refusé de sculpter une statue d'Esculape. C'est pourquoi les maçons et autres métiers de la pierre les ont choisi comme saints patrons (fête le 8 novembre).
Deux des tableaux qui la décorent (celui du centre et celui de gauche), ainsi que la voûte, illustrent divers épisodes de leur martyre. Le tableau de droite évoque saint Séraphin de Montegranaro, maçon qui se fit franciscain et mourut en 1604.
Leur intérêt réside dans le détail des outils reproduits sur les tableaux et au long de la voûte. Ils forment un intéressant document sur l'outillage d'époque.
Le tableau central, daté de 1681, pourrait être attribué au peintre niçois Bernardin Baldoino, membre d'une dynastie d'artistes locaux qui s'illustra particulièrement au XVIIe. A noter aussi, au pied de l'autel à droite, un reliquaire de saint François-Xavier et une inscription qui renvoie à nouveau à la grande peste de 1631.

6 Chapelle de saint Jean-Baptiste
fonts baptismaux
1855

Elle est de création beaucoup plus récente. Sur son site, en effet, se dressait la chapelle des Pénitents noirs dédiée à la Vierge de Miséricorde. A la Restauration, en 1828, les Pénitents noirs obtinrent de s'installer à l'église Saint-Gaetan, de l'ancien couvent des Théatins alors abandonné. Ils cédèrent leur chapelle à l'évéché, qui, en 1855, fit édifier par Joseph Lacroix les fonts baptismaux. La statue du saint est du sculpteur niçois Joseph Raimondi. A gauche de la chapelle, voir l'épitaphe d'Alexandre Dalpozzo, encastrée dans le mur.

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1 Chapelle de la Madone des Sept-Douleurs
vers 1750
Cette chapelle ne semble pas avoir eu de propriétaire privé ou collectif. Elle a été décorée de deux tableaux représentant les saints fondateurs des Servites, l'ordre religieux qui propagea le culte de la Madone des Sept-Douleurs. Ces tableaux ont été déposés.
La Pietà est une sculpture sur bois. Selon Doublet, ce serait la dernière chapelle à avoir été aménagée dans la nef, peut-être vers 1750.

2 Chapelle de la Crucifixion
chapelle particulière des Masini de Châteauneuf
vers 1679

Cette chapelle fut aménagée entre 1679 et 1697 par la famille Masini, des seigneurs de Châteauneuf. Le tableau central (Joseph Provensau, 1837), représente une Crucifixion. La décoration de la voûte reste dans le même thème : on y voit, à gauche, un Portement de Croix, au centre Jésus au jardin de Géthsémani et à droite un Couronnement d'épines.
Les deux tableaux latéraux ont été adjoints plus tard. Leurs thèmes sont en effet sans rapport avec celui, général, de la chapelle. A gauche, une Apparition de la Vierge à saint Antoine-de-Padoue par Jean-Baptiste Passadesco (XVIIe); à droite, un Saint Dominique avec saint Jérôme anonyme (XVIIe).

3 Chapelle de sainte Rose de Lima
chapelle particulière des Dettati-Doria, puis des Roissard de Bellet, puis chapelle corporative des métiers du fer, dédiés à saint Eloi, puis chapelle de sainte Philomène
vers 1685

L'histoire des détenteurs et des protecteurs successifs de cette chapelle explique là encore une stratification décorative assez impressionnante.
En 1677, la chapelle fut vendue par l'évèque aux frères Dettat-Doria, qui se flattaient d'être apparentés à sainte Rose de Lima (1586-1617), première sainte de l'histoire de l'Amérique du Sud (canonisée en 1671, fête le 23 août). Ils l'aménagèrent entre 1685 et 1696. En 1680, ils avaient fait peindre les deux toiles latérales, Sainte Rose guérit un enfant malade à droite, et Apparition de la Vierge à sainte Rose à gauche, attribuée à Bernardin Baldoino.
La dernière héritière des Dettati-Doria avait épousé en 1701 un baron Roissard de Bellet, à qui elle transmit la chapelle. En 1786, à la suite de l'interdiction de sépulture dans les églises, Pierre Roissard vendit la chapelle à la corporation des ferronniers qui installa alors au maître-autel le tableau de son protecteur, Saint Eloi entre les saints Jean-Baptiste (à gauche), André (à droite), Antoine de Padoue (en haut à gauche), Bernardin de Sienne (en haut à droite) par Bernardin Baldoino (1646). Ce tableau ornait son autel précédemment établi dans la chapelle de l'hôpital communal Saint-Roch-Saint-Eloi. Dans l'angle inférieur gauche, sur une pierre, figurent les noms des trois prieurs de la corporation qui sans doute commandèrent le tableau.
Après la Révolution, l'évéché reprit la chapelle mais, en 1856, une confrérie de sainte Philomène, sainte inventée de toutes pièces en 1802, s'y installa. Elle reprit la décoration de la voûte et la transforma très maladroitement au profit de la prétendue Philomène. Le résultat en fut la destruction des fresques originelles et leur remplacement par ces oeuvres sans intérêt pour glorifier un personnage inexistant. Remarquer, sur les deux montants de la balustrade, les armes des familles (le lion des Dettati-Doria et la croix des Roissard), ainsi que l'inscription sur les pieds des deux colonnes.

4 Chapelle des saints Alexandre et Barthélemy
chapelle particulière des Rossi
vers 1650

La famille Rossi avait élu sépulture dans l'église des Dominicains (place du Palais), mais l'évèque la convainquit de se déplacer dans la cathédrale. La décoration de cette chapelle a presque totalement disparu dans un incendie, en 1989. Elle consistait en trois tableaux. Sous l'autel étaient placées les reliques de saint Alexandre, souvent invoqué par les Niçois contre la sécheresse. Elles furent introduites à Nice, d'abord dans l'église des Dominicains, en 1709, puis installées dans la cathédrale. C'est entre cette chapelle et la chapelle, à gauche, dédiée au Saint-Sacrement, que se trouvait l'entrée de l'église primitive. Il ne subsiste aujourd'hui que les fresques de la voûte, qui semblent décrire les différents épisodes du martyre de saint Alexandre, soldat chrétien exécuté au IIIe siècle en Pannonie.

5 Chapelle du Saint-Sacrement
vers 1655
Initialement, cette chapelle fut dédiée à sainte Rosalie. On a vu qu'en 1699, sur demande de la municipalité, les deux chapelles permutèrent. Deux inscriptions rappellent ces épisodes, au-dessus des portes latérales. Celle du transept nord fut désormais dédiée au Saint-Sacrement, et sa décoration est tournée vers ce thème. Elle fut stuquée, comme la chapelle Sainte-Rosalie, par le Lombard Jean-Pierre Riva en 1656. Le tableau du maître-autel, et les deux tableaux latéraux, sont d'auteurs différents mais anonymes. Celui du centre représente la Gloire de la foi catholique dans l'Eucharistie, celui de gauche est un Moïse refermant les eaux sur l'armée égyptienne, celui de droite un Aaron et l'arche d'alliance. On peut remarquer, au centre de l'autel, l'image du pélican nourrissant ses petits de son sang que l'on retrouve sur la porte du tabernacle du maître-autel. La frise est elle aussi ornée d'élément en rapport avec l'Eucharistie.
A gauche de la chapelle du Saint-Sacrement se trouve la seconde abside ouverte en 1900-1903, qui accueille depuis 1896 la maîtrise de la cathédrale.

6 Sacristie
Elle fut semble-t-il édifiée dès 1650, mais les meubles qui la décorent proviennent de la salle capitulaire du couvent des Dominicains, abandonné à la Révolution. Ceci explique la présence, dans la décoration, de nombreux saints dominicains et, principalement des deux grands tableaux au centre de la pièce. Au nord, représentation de saint Thomas d'Aquin. Au sud, on voit le Martyre de saint Pierre de Vérone. Les portraits de papes, de saints et de bienheureux proches de l'ordre des Dominicains figurent Pie V, Benoît XI, saint Antonin de Florence, Jean Licius, Benoît XII, Albert le Grand, Jacques de Voragine et Innocent III.

CATHEDRALE OU BASILIQUE ?
L'église Sainte-Réparate est une basilique cathédrale. Cathédrale signifie qu'elle est l'église de l'évèque du diocèse de Nice; la présence dans le choeur de la chaire épiscopale en est le signe. Basilique est un titre honorifique décerné par le Pape pour distinguer une église; le parasol rouge et or apposé à la chaire est la marque de cette dignité.


 

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