inset histoire

 

Rosa Raimondo, mère de Garibaldi. Rome, Museo Nazionale del Risorgimento.
Garibaldi, né français dans une ville annexée depuis 1792, devint piémontais en 1814 lorsque les Niçois, épuisés par les conscriptions et les effets du blocus continental, retournèrent avec satisfaction au royaume de Piémont-Sardaigne par la grâce du premier traité de Paris. Les souvenirs difficiles du Premier Empire, et la situation de confins de Nice, contribuèrent sans doute à ce que Giuseppe privilégiât la culture patriotique niçoise. Mais l’influence de son milieu ainsi que celle de son éducation l’orientèrent également vers la culture italienne. Second de cinq enfants, il eut trois frères qui furent marins ou commerçants (Angelo, l’aîné, marin puis commerçant à New York, finit consul de Sardaigne à Philadelphie). Le père Domenico, petit patron de cabotage d’origine ligure, qualifié de négociant dans l’acte de naissance de Giuseppe, aurait voulu que ce dernier devînt avocat, ou médecin.

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Acte de naissance de Garibaldi. Archives Municipales de Nice.
Sa mère Rosa Raimondo, née à Loano, fervente chrétienne, aurait souhaité en faire un prêtre. Ses parents avaient pu acquérir suffisamment d’aisance pour donner à leurs enfants une bonne instruction au point de recruter trois précepteurs, deux prêtres et un laïc, pour Giuseppe, et une nourrice pour la petite dernière Teresa, morte dans un incendie à l’âge de deux ans. Garibaldi n’était donc pas issu du peuple ou des basses classes, mais de cette frange sociale qui n’avait pas totalement rompu ses liens avec ses origines plébéiennes et qui entendait marquer sa différence par un environnement socioculturel plus intense. Les trois maîtres de Giuseppe jouèrent de ce fait un rôle déterminant dans la formation de la personnalité du jeune homme.

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Garibaldi et le précepteur Arena. Gravure d’Eugenio Matania, 1882. Collection privée.
Le prêtre Giaume, de qualité scientifique reconnue, manqua d’autorité sur son jeune élève, ce qui amena Garibaldi à porter à la fin de sa vie un jugement particulièrement dur sur le préceptorat clérical. En revanche le souvenir de monsieur Arena était beaucoup plus fort. Giuseppe lui dut en effet la connaissance de l’italien, considéré comme sa langue “maternelle”, sans négliger le français, et des rudiments d’histoire nationale portant sur la grandeur de la Rome éternelle. Or le jeune Giuseppe vivait dans une Nice troublée par les soubresauts de la fin de l’Empire et qui en 1814-1815 changeait de pays, de culture et d’histoire. L’instituteur laïc sut ainsi lui donner les moyens intellectuels pour comprendre le monde qui changeait sous ses yeux. Garibaldi fut ainsi un homme issu de deux cultures, française et italienne, cultures qui l’amenèrent à s’ouvrir au monde et à sortir de sa ville natale. Le métier de marin qu’il choisit par la force des choses le poussa à voyager dans toute la Méditerranée.



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Le port de Nice et la maison de la famille Garibaldi de 1814 à 1852. Collection privée.



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