La
Tinée occupe une place singulière au sein du
comté de Nice. À la fois austère et diverse, éprouvée par les invasions ou les conflits locaux de jadis autant que par les éléments naturels, la vallée n’en fut pas moins, de tout temps pour ses habitants fiers et laborieux, une terre nourricière, un refuge convivial, une patrie à taille humaine. Sa large insertion dans le
Parc du Mercantour fait qu’aujourd’hui encore elle est préservée des atteintes les plus agressives de la modernité.
Le touriste pressé comme le citadin amoureux de la montagne négligent trop souvent les villages perchés et leurs trésors qui jalonnent ses routes escarpées : demeures seigneuriales et fontaines aux eaux vives, églises baroques et chapelles peintes, cadrans solaires et enseignes gravées dans la pierre, maisons de schiste et toits de lauze, granges recouvertes de bardeaux, placettes et ruelles où la vie prend ses aises…
Un patrimoine encore à découvrir, témoignant d’une histoire aux mille anecdotes, émouvantes ou drôles, qui a nourri une culture toujours vivante – jusque dans des parlers gavots qui résistent à l’érosion des anciens modes de vie.
Villages historiques de la Tinée accompagnera le lecteur dans cette découverte : n’ayant ni l’aridité d’une étude, ni la superficialité de trop de guides, le livre se veut un solide compagnon de voyage. C’est en effet une invitation au voyage que proposent Robert Bistolfi, auteur de ces textes érudits et truculents, et Maurice Guerrin qui a tenu le carnet aquarellé des rencontres avec la quinzaine de communautés ancrées depuis tant de siècles en pays tinéen.
Une savoureuse remontée dans le temps, tout en descendant au fil de la rivière, de Saint-Dalmas-le-Selvage à La Tour et Roussillon, en passant par Saint-Étienne-de-Tinée, Isola, Mollières, Roubion, Roure, Saint-Sauveur-sur-Tinée, Rimplas, Ilonse, Marie, Clans, Bairols et Tournefort.
LES AUTEURS
Robert Bistolfi, Niçois, directeur honoraire à la Commission européenne, a une formation d’économiste, de juriste et d’historien du droit. Il a publié plusieurs ouvrages sur les contacts culturels et les langues de la Méditerranée, mais aussi, en 1998, un Traité du Pois chiche (Éd. Actes Sud). Il collabore aux revues « Confluences Méditerranée » et « Lou Sourgentin ».
Maurice Guerrin, Niçois d’adoption depuis 1948, directeur honoraire à la Commission européenne, a une formation de juriste international et d’économiste. Passionné de dessin et de peinture, il travaille depuis plusieurs années dans l’atelier de l’Orange Bleue du sculpteur Louis Dollé.
