MADONNA STICKY AND SWEET - La cinquantaine ne semble pas freiner la gourmandise de la Madone, toujours prête à se damner pour un «hard candy», quelque chose de sticky et sweet à se foutre au creux de ses cuisses écartelées et gainées de bas résille ou de collants tissés à l'ancienne. Madonna en meneuse de revue, façon «Cabaret» de Liza Minelli, maîtresse femme juchée sur les hauts talons de ses bottes noires lacées jusqu’aux genoux, c’est ainsi que la tournée mondiale de la reine du pop a débuté au Millennium de Cardiff, le magnifique stade de l’équipe de rugby du Pays de Galles, dont l’emblème est un poireau ! Tout un symbole.

La chanteuse péroxydée qui est au Palais Nikaïa, Stade Charles Ehrmann de Nice ce mardi 26 août 2008, devrait donner quarante-huit concerts, le dernier à Sao Paulo le 18 décembre.

Son gigantesque show se présente comme une revue à l’Américaine avec des écrans géants et de multiples accessoires, comme une décapotable blanche, tout droit sortie d’un de ces films de gangsters période Capone à Chicago. Revendiquant son titre de Pop Queen, elle apparaît sur un trône siglé de deux M, entourée de danseurs coiffés de top hats et en queue de pie façon Fred Astaire.

Le spectacle de deux heures débute par des extraits de plusieurs chansons du nouveau disque «Hard Candy» dans une mise en scène, on l’aura compris, hollywoodienne avant que de puiser dans le riche catalogue de la dame, qui propose par exemple des versions dépoussiérées de «Vogue», «Die Another Day», «La Isla Bonita» et «Into The Groove».

La blonde matérialiste qui débarqua à New York dans les années 1980 - c’est l’un des quatre tableaux proposés dans ce spectacle que l’on pourrait qualifier d’extravaganza ringling à la Barnum -, n’a rien perdu à son âge de son dynamisme sportif et cette formidable femme d’affaire sait utiliser, mieux que jamais en 2008, la «Profitable Philanthropy» tant à la mode dans les milieux artistiques bien pensant. Ainsi cette charge de pure et gratuite démagogie à l’encontre de John McCain, le rival républicain du démocrate Barack Obama, accolé à des images de destruction et à un portrait d’Adolf Hitler, contre-balancée par les apparitions angéliques de Al Gore, l’ex vice président des States devenu militant pro-environnement, de John Lennon et du Mahatma Gandhi ! Ne voulant en rien perdre du terrain sur la jeune génération, — sa copine Britney Spears amaigrie apparait filmée dans une cage, certes  d’ascenseur, pour dire en substance qu’elle est une bitch (!) —, la Ciccone danse cependant moins qu’avant mais chante plus et cela s’entend car, sans play-back, sa voix déraille quelquefois. Mais toujours rebelle, elle a d’entré montré à ses fans son profond dédain des règles royales ancestrales, commençant son show gallois avec plus de 90 minutes de retard. 

Qu'en sera-t-il ce soir de la politesse des rois ?       

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