actualites

 

NICE CÔTE D'AZUR Les policiers et le phénomène des bandes SÉCURITÉ PUBLIQUE - Les policiers de la Côte d’Azur mieux renseignés pour lutter contre les bandes.

La Côte d’Azur n’est pas encore confrontée au phénomène des bandes de délinquants que subit la région parisienne, cependant, les responsables des forces de sécurité dans les Alpes-Maritimes restent en alerte. «Jusqu’à présent, on constate plus la présence de groupuscules à l’Ariane ou aux Moulins, que de véritables bandes organisées, confie un responsable policier, néanmoins, ponctuellement, parfois ces groupuscules se fédèrent en bandes -de circonstance dans le cadre de différends. Nous sommes attentifs à ces agissements ».

Le phénomène des bandes organisées peut-il gagner un jour la Côte d’Azur ? Le dispositif sécuritaire de l’Etat s’est fixé parmi ses priorités la lutte contre les violences urbaines. Une violence très diversifiée n’ayant d'égale que la multiplicité des populations délinquantes rencontrées. Tel est sans doute ce qui caractérise le quart Sud-Est de la France des autres régions décryptées par la police judiciaire. Loin devant Paris, Marseille se situe ainsi en tête de liste, comme l’a révélé le Figaro , avec 12,67 faits de violences pour 1 000 habitants en 2007. Nîmes, Nice, Vitrolles, Grasse, Cannes, Avignon et Montpellier se classent également dans le rouge (taux supérieur à 7,74), les villes les plus sures s'appelant Digne-les-Bains, Salon-de-Provence, Sanary-sur-Mer, Draguignan, Manosque et La Ciotat.

Dans les Alpes-Maritimes alors que la délinquance baisse de manière notable d'année en année, en particulier les vols à la portière ( en 2008 : depuis le premier janvier, la délinquance générale a baissé de 4,54 % et celle de proximité (voie publique) de 8,91 %). Le département se situe parmi les mauvais élèves en matière de violences. D'après le classement publié dans le Figaro, Nice, Grasse et Cannes sont parmi les villes les moins sûres de France avec des taux de violences de 11,17; 9,06 et 9,01 agressions pour 1000 habitants. Elles ne figurent pas cependant parmi les villes les moins sûres, celles de la banlieue parisienne et notamment le 93 (Seine-Saint-Denis). Antibes (5,91) et Cagnes-sur-Mer (5,7) sont en revanche mieux classées en se situant au-dessous de la moyenne nationale qui s’établit à 5,93 faits de violence. Menton (3,55) est la ville la plus sûre du département. « Mais attention », confie un responsable policier à Nice Matin, ces chiffres, issus de la PJ prennent en compte toutes les violences y compris conjugales, intrafamiliales ou liées à des rixes. Le taux d'agressions gratuites, celles qui font peur et qui créent un vrai sentiment d'insécurité n'est pas isolé dans ces statistiques qui doivent donc être relativisées ».

Certes, la situation des Alpes-Maritimes sur le front de la violence urbaine est moins préoccupante qu’en Ile-de-France où, au cours des huit premiers mois de 2007, 147 rixes impliquant des groupes de jeunes ont été constatées, 10 % d'entre elles ayant lieu dans la capitale. Faut-il, dès lors, ficher les bandes pour améliorer la prévention, comme le propose la ministre de la justice Rachida Dati ? «L'idée est d'identifier ces bandes», expliquait-elle, dans le Journal du dimanche, mais aussi «d'anticiper leurs mouvements, de savoir comment elles se construisent, comment elles fonctionnent, comment elles agissent. De nombreux pays européens le font.»

L’idée n'est pas franchement nouvelle. La police ne manque pas de rapports descriptifs sur le phénomène des bandes depuis le gang des Apaches au début du siècle dernier. Les fichiers ne constituent qu’un des outils d’un dispositif déployé depuis longtemps contre les auteurs de violences urbaines. Les policiers des RG ( Renseignements généraux) s’emploient à les identifier. Parfois même à les infiltrer…Dans les Alpes-Maritimes une mesure concrète devrait favoriser le renseignement, arme clef de tout service de sécurité.

Qualifié de département pilote en la matière, il applique, parmi les premiers, la fusion de la DST (Direction de la surveillance du territoire : contre espionnage et contre-terrorisme) et les RG qui apportent dans ce mariage leur compétence dans « la surveillance des mouvements subversifs violents et des phénomènes de sociétés précurseurs de menaces ». Disposant désormais d’un vaste service de renseignement, le SDIG, le service départemental d’information générale, les policiers seront mieux armés pour lutter contre les violences urbaines .

Paul Barelli

Le Petit Niçois

 

Utilisez ce formulaire pour contacter la rédaction de Nice RendezVous, pour nous adresser vos communiqués et prière d'insérer. Vous pouvez joindre jusqu'à 5 photographies et documents au format PDF (taille maximum : 1 Mo) en cliquant sur le bouton Ajouter les fichiers..
J'ai bien noté que les données de ce formulaires étaient directement transmises par mail à la rédaction de NiceRendezVous sans être enregistrées sur ses serveurs, sauf si je m'abonne à la Lettre. En cochant la case d'abonnement, je déclare accepter la Politique de protection des données personnelles de NiceRendezVous

 

1000 caractères restants
Ajouter les fichiers