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NICE Lutte contre la délinquance dans les Alpes-MaritimesDÉLINQUANCE | ALPES-MARITIMES — La lutte contre la délinquance : en finir avec les fausses polémiques.
        Trois fonctionnaires, chargés d’assurer la sécurité de leurs concitoyens, ont été victimes en quelques jours de violences gratuites. Deux CRS sont tombés dans un guet-apens à la cité des Tarterêts. Ils ont été roués de coups par une vingtaine de délinquants. Avec acharnement. L’interpellation de douze personnes, lundi matin, au-delà des polémiques sur la présence des caméras lors de cette opération qualifiée de « show mediatico-policier » par Julien Dray, porte parole du PS, est une réponse policière à ces actes proches de la barbarie.

        À Nice, la justice a fait preuve de fermeté pour sanctionner un acte de violence gratuite visant un pompier. Le tribunal correctionnel a condamné deux délinquants à six mois de prison ferme. Ils avaient agressé un pompier alors qu’il portait secours à un jeune victime d’une chute à vélo. Ces agressions témoignent de l’ampleur du phénomène des violences contre les personnes qui ont augmenté de 80 % en dix ans.         Les Alpes-Maritimes n’échappent pas à ce phénomène. À Nice, la montée de la violence dans et autour des équipements sportifs de la ville, piscines, stades, salles de sports, a pris des proportions inquiétantes. Au point que Jacques Peyrat, a tiré la sonnette d’alarme lors d’une réunion de crise avec tous les acteurs concernés. « Le constat est alarmant », selon le sénateur-maire. Agressions à l’arme blanche, vandalisme, batailles à coup d’extincteurs, bagarres entre bandes rivales. Le maire qui entend dégager des moyens, est conscient cependant qu’il n’existe pas de solution miracle. La lutte contre l’insécurité est de longue haleine. Et il convient d’évacuer les fausses polémiques, comme le souligne Le Monde : « À l'approche du premier anniversaire du cycle de violences urbaines de novembre 2005, il est permis de formuler un espoir : que le débat sur la délinquance sorte enfin de l'alternative caricaturale entre la répression et la prévention, la sanction implacable des délits, dont la droite se prévaut, et la police de proximité, étendard de la gauche. Une politique de sécurité ne devrait-elle pas échapper à l'idéologie ? Pourtant, plus que jamais le vaste problème de la lutte contre la délinquance est pollué par les faux débats. La sécurité à laquelle aspirent les Français n’est ni de droite ni de gauche. En témoigne le diagnostic réaliste de la gravité de la situation dressé par des personnalités aussi différentes que Max Gallo, Jean-Pierre Chevènement, Ségolène Royal, Philippe de Villiers ! Certes leurs réponses sont fort différentes. Au-delà des clivages, il existe un consensus national sur la priorité à accorder à la lutte contre la délinquance. Ce n’est sans doute pas un hasard si 54 % des Français estiment que le ministre de l’Intérieur a eu raison d’affirmer que « certains magistrats ont démissionné de leurs responsabilités, c'est-à-dire ne sont pas assez répressifs ».
        Le problème n’est pas de savoir si cette opinion traduit ou non une réalité, elle témoigne d’un sentiment désormais ancré parmi la population. L’appareil sécuritaire français, pris au sens large incluant la prévention, la chaîne policière et pénale, n’est plus adapté pour répondre à la montée des violences contre les personnes. Il n’est point besoin d’être grand clerc pour admettre que si la politique du « tout répressif » s’avère insuffisante, force est cependant de constater que les principes d'autorité et d'ordre sont devenus des dénominateurs communs à l'ensemble des partis politiques, extrême gauche exceptée.

        Au-delà des polémiques et, s’il est possible de faire dire ce que l’on veut aux statistiques, il est vrai, comme le souligne le ministère de l'intérieur, que le nombre global de crimes et délits enregistrés est en baisse constante depuis 2002. Impulsée à l'arrivée de N. Sarkozy, cette tendance s'est confirmée en 2005, avec - 1,30 %, à un niveau moindre que les années précédentes (- 3,76 % en 2004, - 3,38 % en 2003). Le taux d'élucidation des affaires a progressé de neuf points en quatre ans, s'établissant à plus de 33 %.
Des progrès ont été enregistrés. Il reste d’autres vastes chantiers : une vraie politique des banlieues, une vaste réforme de la justice, la formation des juges, la modernisation informatique. Le prochain chef de l’État devra s’y atteler.
Paul BarelliLe billet de Paul Barelli paraît dans le Petit Niçois

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