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voucaliaLes Voix du Soleil
Festival de Polyphonies
et Musiques Méditerranéennes
9,10 et 11 Juillet 2004 à 21h00

• Vendredi 9 juillet
Cherifa (Berber blues) - Maroc, Moyen-Atlas
Spaccanapoli - Italie, Naples

• Samedi 10 juillet
Bnet Marrakech - Maroc, Marrakech
Les derviches tourneurs de Konya - Turquie

• Dimanche 11 juillet
Carlo Rizzo - Bijan Chemirani - Italie - Iran
Idir - Kabylie, Algérie


Polyphonies et musiques méditerranéennes

voucaliaEntre Voucalia et l’écrin somptueux du château de Nice qui l’a vu naître, l’on ne peut rêver d’un plus beau mariage pour que s’élèvent toutes ces voix issues de la méditerranée.

VOUCALIA, tiré du mot niçois « voucala » qui signifie « voyelle » est une création lexicale qui repose aussi sur la racine « vox » qui signifie voix, et se décline de la même manière en occitan, corse, italien, espagnol, etc.

Ce sont les voyelles qui font chanter les mots, singulièrement en niçois : ainsi VOUCALIA fera chanter Nice dans quatre langues.

Cette année les parfums de l’Orient viendront se mêler sur la colline du Château aux senteurs de la Provence, avec les chants de femmes du Maroc du Groupe BNET MARRAKECH, le Blues Berbère du Moyen Atlas de CHERIFA le cri profond de la Kabylie représentée par IDIR, sans oublier la cérémonie sacrée des DERVICHES TOURNEURS DE KONYA en Turquie.

L’Italie, notre voisine sera aussi présente avec les musiciens du groupe SPACCANAPOLI, qui venus de Naples font couler dans leur musique la lave du Vésuve.

Une rencontre entre l’Iran et l’Italie avec Bijan CHEMIRANI et Carlo RIZZO viendra rappeler les liens ancestraux qui unissent les peuples de la méditerranée.

QUE VOUCALIA 2004 continue à faire vivre au cœur de l’été l’âme des musiques Méditerranéennes ! !

Programmation 2004


Vendredi 9 Juillet 2004 - 21H00

HERIFA (Berber blues)
Maroc, Moyen-Atlas


Chérifa Kerfit : chant
Aziz Aarim : lotar
Raho El Moussaoui : bendir
Salah Maroufi : bendir

« C’est une voix puissante, rugueuse, suraiguë… Celle des chanteuses berbères imazighen du Moyen-Atlas, au Maroc. (…) on reste, longtemps après l’avoir écouté, hanté par ce chant antique, fait pour traverser les montagnes, venu du tréfonds de l’âme. » - E. Azoulay - Télérama - Décembre 2000

Originaire de Khenifra, la petite ville à la couleur ocre des montagnes avoisinantes, Chèrifa peut paraître, aux premiers abords, austère voire masculine. Sa vie de chanteuse professionnelle lui confère un autre mode de vie, un autre statut que celui des femmes marocaines traditionnelles.

Les Cheikhats possèdent un statut ambigu : femmes libres, elles sont en mêmes temps les porteuses d’une parole qui appartient à la communauté et qui révèle les pensées cachées de chaque être.

Dans le « tamawayt » le genre chanté berbère du Moyen-Atlas, elle déclame les paroles des poètes de village, accompagnée du luth « lotar » d’Aziz Aarim, musicien d’une rare fi nesse et dont le jeu nous évoque les couleurs orientales et les teintes africaines de la musique berbère.

Les chants de Chèrifa se concluent souvent par le rythme de l’ahidous, la danse et le chant communautaire des villages du Moyen-Atlas.

Dans l’Ahidous originel, le poète pénétrait au centre d’un cercle humain aussi bien masculin que féminin pour déclamer un point de vue qui pouvait être contredit en-suite par un autre membre du village. Les chœurs des danseurs acquiesçaient par un jeu de formules responsoriales lors de fêtes qui pouvaient durer plus de 4 heures.

L’énergie de ces danses catalysée par le raïs pour la musique et le rythme, et le ma’llem pour l’organisation de la danse, entretient un rôle unifi cateur au sein du village.

Appelé berbère par les anciens conquérants grecs et romains qui nommaient ainsi tous ceux qui ne parlaient pas leur langue, ce peuple revendique aujourd’hui une réelle identité culturelle et linguistique. Sa langue d’origine karito-sémitique, donc relativement proche de l’arabe, se subdivise en différents groupes, du dialecte touareg à celui chaoui des montagnes de l’Aures, du Imazighen du Moyen-Atlas, la langue de Chérifa, au chleuh du Haut et de l’Anti-Atlas.

Aujourd’hui les berbères tentent d’adapter à leurs dialectes respectifs l’écriture touareg. Ce sont eux qui, de par leur noblesse « barbare », ont forgé, par leur em-preinte, la musique marocaine d’aujourd’hui.

Alain Weber (avec la participation de Lahsen Hira)

Vendredi 9 Juillet 2004 - 22H15

SPACCANAPOLI
Italie, Naples


Precca Franco Paolo : fl ute + saxophone
Colasurdo Marcello : chant + percussions traditionnelles
Fraioli Antonio : violon + percussions
Nobili Ernesto : guitare + bouzouki + chant
Pedicini Giacomo : contrebasse
Pinto Monica : chant
Turaccio Luigi : claviers + chant
Vassallo Salvatore : batterie

En provenance directe de Naples, l’énergie vibrante, les voix passionnées et l’abandon sauvage de chants engagés qui puisent leur modernité dans de profondes racines…

Spaccanapoli est un groupe originaire de Naples, point de rencontre historique de toutes les cultures méditerranéennes. Cette musique est ancrée dans des traditions plus anciennes et plus profondes encore que les rituels catholiques, puisant dans les rites dyonisiens d’avant la chrétienté.

Elle est l’expression même de l’activité du peuple (rythmes des tambours, voix passionnées, tarentelle et tammuriata endiablées), et de l’énergie vibrante du carnaval célébré dans les rues à l’ombre du menaçant Vésuve. La tardive industrialisation de cette région au cours des années 70 a obligé les habitants à repenser leur propre culture. Les mythes et rituels ancestraux qui faisaient partie de leur vie quotidienne risquaient d’être sublimés dans une culture de masse moderne, mais ils ont su évoluer pour renaître et exprimer les angoisses d’une existence anonyme postmoderne.

Aujourd’hui ce sont les ouvriers des usines automobiles et les travailleurs industriels qui véhiculent ces chants lourds de contestation, de bravade, de colère. Spaccanapoli est issu du « Gruppo Operario » (groupe de travailleurs) E ZEZI. Au fi l des ans, ce groupe fondé en 1974 a permis à plus de 100 chanteurs, musiciens et danseurs de s’exprimer. Certains des chants de Spaccanapoli font partie du répertoire créé par E ZEZI, groupe qui a encouragé ce nouveau type de musique populaire, à l’évolution spectaculaire.

« Mélismes à l’orientale, polyrythmies africaines, échos balkaniques, infl uences mauresques… Le son méditerranéen de Spaccanapoli étonne par l’exubérance de ses voix lancinantes. Celle de Monica Pinto se joint aux envolées vertigineuses de Marcello Colasurdo. Fougueuse, communicative, la musique de Spaccanapoli dévoile l’expressionnisme musical de la mosaïque méditerranéenne, dont Naples est le centre depuis bientôt 2800 ans ».Vibration« Spaccanapoli pratique un mélange qui, pour la méthode, ressemblerait aux travaux de Goran Brégovic (voire du lointain Jethro Tull), avec un engagement social et culturel d’une fermeté exemplaire. Entrelacement du fonds musical traditionnel napolitain et de l’actualité industrielle de la ville. Voix fortes, tambourins mutins et tambours martiaux, guitares électriques, fanfare de quartier, rythmiques posées en avant ». Spaccanapoli résume d’exaltante manière les mélanges, les hésitations, les inventions de la culture napolitaine. Fidélité identitaire et ouverture culturelle ». Le monde de la musique.

PRIX DES PLACES : 12,40 € ET 9,30 €

Samedi 10 Juillet 2004 - 21H00

BNET MARRAKECH
Maroc, Marrakech


Aziza AIT ZOUIN : chant, naqqous, kamantché, oud
Fatima BAKKOU : chant, t’arija, tara, tubsil, bendir, qraqeb
Halima CHAMKHI : chant, dâdour, darbouka
Malika MAHJOUBI : chant, bendir, t’arija
Fatima MALIH : chant, t’arija, bendir, qraqeb

Bnet Marrakech : Chants de femmes du Maroc

Les Bnet Marrakech (appelées au début de leur carrière internationale Bnet Houariyat, en référence à la tribu berbère des Houara vivant autour de Taroudant) sont originaires de régions situées au sud de l’Atlas.

Berbères, elles revendiquent leur appartenance à la ville impériale de Marrakech, où sont nées quatre d’entre elles – d’où le nom qu’elles ont adopté de « Filles de Marrakech ». Leurs parents venaient des villages du Zagora, où se trouvent Tameghrout et M’Hamid, situés à vingt et quarante kilomètres sur la piste chamelière de Tombouctou (il fallait deux mois pour atteindre la ville fortifi ée…) ; des Marches du Sud-Saharien où se trouve Rijal Mrahimima, au sud de Taroudant, et du Massif de Tafi lalet, non loin de Ouarzazat.

Les cinq chantent ensemble depuis une quinzaine d’années et se produisent à Marrakech et dans sa région surtout pour des fêtes religieuses telles que mariages, naissances, circoncisions, et pour les Mouled (Fêtes des saints de l’Islam)… Certains chants, parmi les plus beaux, sont dédiés au rituel du henné que les femmes appliquent avec art sur leurs mains et leurs pieds.

C’est dans les chants chaâbi qu’intervient l’atout spectaculaire des Bnet Marrakech en la personne de Malika Mahjoubi, qui possède d’une façon innée l’énergie et l’audace d’une star du Rythm & Blues. De sa voix de chanteuse de blues, Malika mène le spectacle avec un charme plein de candeur et un magnétisme irrésistible, invectivant le public pour mieux le chauffer et communier avec la musique. On la voit bientôt se livrer à ses rituels favoris dont porter sur sa tête un plateau garni de verres, de bougies allumées et d’une théière traditionnelle… Très tôt « habitée » par le spectacle, Malika s’exerçait dès l’âge de six ans à danser et à inventer ce numéro du plateau en se regardant dans la glace ! Très demandée à Marrakech, elle s’y produit en maintes occasions avec différents ensembles instrumentaux.

Polyinstrumentisme : des chanteuses à la longue pratique Mais le pivot musical du groupe est « Aziza » Ait-Zouin, chanteuse, percussionniste des naqqous métalliques, joueuse de Kamantché, de oud et de guembri. Cette femme au maintien sobre possède un immense répertoire berbère et chaâbi. Dans le chaâbi, elle mène le jeu au son vif et animé du kamantché. De sa voix solide, elle répond avec la conviction et la rythmique idéale pour relancer le chant. A la fi n, elle utilise un oud au dynamisme et au son splendide. Puis elle utilise le guembri traditionnel pour le répertoire gnawa. Fatima Bakkou a une longue expérience du métier : une voix mélodieuse qui porte loin et une magnifi que frappe aux percussions. Halima Chamkhi, qui chante avec une joie communicative, joue du daâdouâ et de la darbouka avec un plaisir qui n’exclut pas une grande dextérité ; tandis que Fatima Malih s’avère une ardente spécialiste du chaâbi…

Samedi 10 Juillet 2004 - 22H15

Les Derviches
Tourneurs de KONYA
Turquie


Ahmet Calisir : direction et vocal
Sadreddin Ozcimi : ney
Ahmet Sahin : vocal
Kemal Karaoz : vocal
Savas Ozkok : kanun
Tevfi k Soyata : tanbur
Derya Turkan : kemence
M. Emin Holat : danseur
A. Sami Kucuk : danseur
H. Sitki Holat : danseur

La troupe des Derviches Tourneurs de Konya a la spécifi cité de vivre et de travailler dans la ville où fut fondé ce rite musulman datant du XIIIè siècle. Elle en est aujourd’hui une de ses dignes représentantes. Cet ensemble de 10 musiciens, chanteurs et danseurs présente depuis plus de 20 ans l’un des aspects les plus envoûtants de la culture mystique de la Turquie. Cette troupe compte à son actif plus de 400 représentations en Turquie et de nombreuses repré-sentations en Europe, aux Etats-Unis, en Australie dans le cadre des festivals internationaux. Elle a acquis aujourd’hui une réputation mondiale.

La Sema, la Danse des Mevlevis


Les étapes rituelles et les signifi cations de la danse sont très anciennes et les dan-seurs les ont méticuleusement apprises et pratiquées.

La « sema », danse rituelle, est attribuée à Mevlana lui-même. Selon la légende, il commença à tourner dans un état d’extase en répétant le nom de Dieu, Allah. Cette danse giratoire fut reprise par ses disciples chaque jeudi soir, ils se réunis-saient au tekke (couvent) jouxtant la tombe de Mevlana et dansaient la « sema ». La « sema » doit rapprocher de Dieu, la rotation symbolise la rotation des astres et des étoiles. Les danseurs tournent en harmonie avec le cosmos pour se sentir plus près de Dieu, pour perdre leur unité en faveur de la communion divine avant de redevenir humains.

Le derviche ou « semazen » (danseur de sema) porte un costume traditionnel se composant d’un chapeau représentant la pierre tombale, celle de son « ego », d’une longue robe blanche (couleur du deuil de son « ego ») et d’un manteau noir représentant la tombe.

Avant de commencer à danser, le derviche tient ses bras croisés sur sa poitrine en témoignage de l’unité divine. Ensuite, il se lève et la « sema » débute par le « Nat-i-Serif » dans lequel on prie le prophète Mahomet et à travers lui Dieu et tous les prophètes qui l’ont précédés.

Après les salutations, la « sema » rituelle peut commencer. Le danseur enlève son manteau noir, il est alors spirituellement né à la vérité, quittant ainsi la tombe pour tourner autour de Dieu. Seul le maître et le « Semazenbasi » (maître de la danse) gardent leurs manteaux. Le danseur ouvre alors ses bras, la main droite tournée vers le ciel pour recevoir l’énergie divine que sa main gauche renverra vers la Terre. La rotation de droite à gauche est centrée autour du cœur.

Dimanche 11 Juillet 2004 - 21H00

Carlo RIZZO
Bijan CHEMIRANI - Duo
Italie - Iran


Carlo Rizzo : tambourins, voix
Bijan Chemirani : Zarb, Daf, Saz

Malheureux, ceux qui s’imaginent encore que le tambourin n’est autre qu’un jouet d’enfant ou un vague accessoire destiné à pallier le manque d’aisance d’une choriste sur scène. L’Italien Carlo Rizzo balaye tous les poncifs et offre à cet instrument de percussion rudimentaire plus qu’une seconde jeunesse : une identité unique et un champ d’action illimité.

La découverte des musiques contemporaines, du jazz ou encore du folklore indien ou maghrébin, amène vite Carlo Rizzo à repenser l’instrument. Il décide d’élargir les possibilités timbrales du tambourin en le transformant de manière radicale.

Si vous êtes encore sceptique quant aux performances de Carlo Rizzo, allez goûter sa virtuosité sur scène.

Bijan a appris le zarb auprès de son père Djamchid et de son frère Keyvan. Baignant dès son plus jeune âge dans une ambiance musicale raffi née, il a assimilé la technique et le savoir traditionnels et a eu l’occasion de rencontrer les plus étonnants musiciens de ce monde. A 22 ans, il signe son premier album réalisé entre Athènes et Marseille avec la complicité de Ross Daly « Gulistan, le jardin des roses », imaginaire aux accents de fête ou de méditations de Méditerranée orientale, d’Asie Mineure, de Mer Noire.
Puis « Eos » où le compositeur se révèle aussi un formidable catalyseur d’énergies…

Dimanche 11 Juillet 2004 - 22H15

IDIR
Kabylie - Algérie


Idir : chant – guitare
Eric Duval : batterie
Tarik Ait-Hamou : guitare
Rabah Khalfa : percussions
Hachemi Bellali : basse
Gérard Geoffroy : fl ûtes
Lahouari Bennedjadi : claviers

Né en Kabylie dans le village d’Aït Lahcêne, Idir n’a jamais dévié d’une trajectoire commencée par un radio-crochet à la radio-télévision algérienne en 1973, poursuivie à Paris avec un tube demeuré inoubliable – c’est sûrement l’une des grandes chansons du siècle -, « A Vava Inouva » « Mon petit père », présenté en 1973 à Alger, enregistré sur 33 T chez Pathé-Marconi en 1976). Douceur, balancement de la mélodie, arrivée de la guitare empruntée au folk et à la chanson à texte : voici comment les Kabyles (Idir, Aït Menguellet, Matoub Lounès, Ferhat), appartenant à un groupe dit minoritaire et parlant le tamarzightq, « la langue de l’homme libre », et non l’arabe, ont changé la face de la musique algérienne, à l’instar du raï oranais quelques années plus tard. « A l’époque, dit Idir, les canons du bon goût étaient ceux du Moyen-Orient. La chanson kabyle a remplacé les quarante violons d’orchestre par deux guitares et deux voix ».

Garder ses racines pour explorer le monde : telle pourrait être la devise d’Hamid Cheriet, dit Idir (« Il vivra » en kabyle).

Il demeure un mythe auprès de la communauté algérienne en France, majoritairement kabyle. Les plus jeunes l’aiment comme un grand frère de philosophie. Défendre la langue berbère, la richesse des différences culturelles, le droit à la poésie et la démocratie éclairée sont quelques uns de ses préceptes.

PRIX DES PLACES : 12,40 € ET 9,30 €


filet


 

 

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