La pêche de la poutine est un privilège antérieur à l’annexion du comté de Nice en 1860. Il est heureusement resté en vigueur grace à l’Impératrice Eugénie. Cette pêche dure trente jours de février à mars. Le Chef du Quartier Maritime l’interrompt dès que les poissons commencent à mettre des écailles.
Le cri d’appel des chalands : “ a la bella poutina ” caractérise à lui seul toute la corporation des marchandes de poissons, traditionnellement épouses des pêcheurs. La poutine se consomme ébouillantée et arrosée d’un filet d’huile et de citron ou encore en omelette.
La poutine ne se lave jamais, il suffit de trier les algues ou les écailles de poisson qui pourraient s’y trouver mêlées.
La poutina est l’alevin de la sardine. Il prend au fur et à mesure de son développement le nom de poutina, rafanela, palaièta, et enfin, sardina.
Jetez dans les œufs battus la poutine bien nettoyée et le persil haché fin. Salez, poivrez, et cuisez ce mélange à feu doux dans de l’huile d’olive. Servez en rajoutant éventuellement un filet d’huile et n’oubliez pas de laisser à disposition de chacun un demi-citron pour assaisonner ce délice au moment de le manger.