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Maîtres d'œuvre de la fête la plus célèbre de la Côte d’Azur, les carnavaliers constituent une corporation de 150 membres environ, très jalouse de ses prérogatives.

Les "anciens" vous expliqueront qu'être carnavalier, ne veut pas dire exercer une profession comme celle d'artisan, par exemple, mais participer à un concours organisé depuis 1873, par le Comité des Fêtes de la Ville de Nice, pendant le Carnaval, et à l'issue duquel on distribue des prix en espèces, comme c'est le cas dans de nombreux concours.

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C'est à partir de 1922, que les carnavaliers sont regroupés en associations, afin de limiter le nombre de places attribuées lors de la distribution des prix par le Comité des Fêtes, et il faut être membre de l'une des quatre associations (l'Amicale des constructeurs carnavalesques, les As, les Artisans, l'Union), pour être primé au concours. De ce fait, le Carnaval de Nice qui est l'un des carnavals les plus importants du monde en ce qui concerne la confection de "grosses têtes" et sujets ou chars en carton-pâte, repose en grande partie sur la participation des carnavaliers. Ces hommes et ces quelques femmes auront consacré des milliers d'heures de travail pour que leurs œuvres prennent place sur le corso carnavalesque.

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Mais c'est toujours avec étonnement que le public qui vient rendre visite aux carnavaliers, dans les ateliers de la rue Richelmi, à Riquier, apprend que la plupart d'entre eux ne sont pas des professionnels. Ils exercent des métiers assez variés (employés, commerçants, artisans ou fonctionnaires) et consacrent leurs loisirs au Carnaval.

La subvention allouée par le Comité des Fêtes à l'issue du concours, permet de couvrir les frais engagés pour la réalisation de leur œuvre. Face à l'avenir, ils ne cachent pas une certaine nostalgie. Leur organisation, particulière et originale, rappelle celle du "compagnonnage". Jusqu'à ces dernières années, le système parenté/cooptation était primordial pour la formation. Les femmes sont exclues de ce type de succession bien qu'elles participent activement aux différentes étapes de réalisation. Cette discrimination n'est plus au goût du jour et ne saurait durer.

Après avoir été admis dans l'une des quatre sociétés, on suit un cursus précis : on commence par une grosse tête en "isolé", puis on devient "groupiste" (8 grosses têtes) et ensuite chariste par la parenté ou l'ancienneté. Depuis quelques années, ce système, scrupuleusement respecté par les carnavaliers, est bousculé par les aléas et les exigences de la vie moderne. Les jeunes succèdent de moins en moins à leurs parents car ils ont du mal à sacrifier leurs heures de loisirs ; les anciens passent la relève à des professionnels qui gardent néanmoins les traditions de cet art populaire.

Un art qui a besoin de se ressourcer et de se dynamiser. Mais ne dit-on pas que Carnaval, tel le Phœnix meurt pour renaître de ses cendres, encore plus éclatant. Espérons-le pour les carnavaliers.

 

 

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