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Opéra de Nice Concert MANCA 2006  OPÉRA - Organisé par le CIRM, l’un des six Centres Nationaux de Création Musicale, le Festival international des musiques d’aujourd’hui MANCA 2006 « Les Points Cardinaux » du 9 au 18 novembre 2006, propose ce soir samedi 11 Novembre 2006 à l’Opéra de Nice à 20h30, un concert avec l’Orchestre Philharmonique de Nice et le Choeur de l'Opéra de Nice sous la direction Marco Guidarini, Chef de choeur Giulio Magnanini.
 Au programme : Hugues Dufourt «Le Cyprès blanc» (2004), Henri Dutilleux «Métaboles» (1964) et Giacinto Scelsi «Konx-Om-Pax» (1969).
 TARIFS de 5 à 15 €.

La Ville de Nice a fondé, en 1945, l’Orchestre Symphonique Municipal de la Ville de Nice.
Depuis sa restructuration de 1982, sous l’impulsion de Pierre Médecin alors Directeur de l’Opéra, l’Orchestre Philharmonique de Nice est reconnu comme une formation musicale de premier plan. Georges Prêtre, Wolfgang Sawallisch, Marek Janowski, Berislav Klobucar, Emil Tchakarov, Zoltan Pesko, Jerzy Semkow, Michaël Schønwandt, Leopold Hager, Aldo Ceccato, Oleg Caetani, Pedro Calderon, Juan Pons, Günter Neuhold entre autres, en ont été les chefs invités ces dernières années.
Cet orchestre de 100 musiciens anime une vie musicale traditionnellement dense à Nice et sur la Côte d’Azur. Son importante activité symphonique permet la participation de solistes internationaux : Abdel Rahman El Bacha, Bruno Leonardo Gelber, Salvatore Accardo, Vladimir Spivakov, Mikhaïl Rudy, Janos Starker, Ivo Pogorelich, Philippe Bianconi, Misha Maisky, Paul Meyer, Jean-Marc Luisada, Augustin Dumay, Gary Hoffman… Il assure la saison de l’Opéra de Nice et apporte son concours à d’autres manifestations : Festival de Musique Sacrée de Nice, et bien sur le Festival MANCA.


Samedi 11 novembre 2006 à 20h30
 Opéra de Nice
CONCERT SYMPHONIQUE
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE NICE et CHOEUR DE L'OPERA DE NICE
Direction Marco Guidarini , Chef de choeur Giulio Magnanini
Gérard Caussé, alto

 Hugues Dufourt "Le Cyprès blanc" (2004) 30'
Pour alto et orchestre
Entracte
Henri Dutilleux "Métaboles" (1964) 16'
Pour orchestre
Giacinto Scelsi "Konx-Om-Pax" (1969) 18'
Pour choeur mixte, grand orchestre bois  
 
             Fin du spectacle : 22h  


« Konx-Om-Pax » de Giacinto Scelsi mobilise un très grand orchestre avec chœur. Le titre est la traduction de « Paix », respectivement en vieil assyrien, en sanscrit et en latin. Fascination du son et de sa projection pour Scelsi, fascination de la solitude du soliste face à l’orchestre pour Hugues Dufourt qui n’hésite pas à dire que  la forme de son œuvre est «  à l’image de notre temps, la survie du soliste ». Le cyprès blanc, comme l’exprime le compositeur, est cet arbre de lumière qui indique, dans l’Antiquité, aux mourants la manière de s’échapper du monde pour rejoindre l’au-delà d’une mémoire qui se rattache à l’éternité. Pour Henri Dutilleux, la volonté de transformer par étapes successives ses idées musicales explique le titre de « Métaboles ». Les cinq pièces articulées sur des formes classiques telles que le rondo, le lied ou la passacaille portent ici l’art de la variation à un haut degré de virtuosité d’écriture. 

Le cyprès blanc  (2004)
Concerto pour alto et orchestre
Alto : Gérard Caussé 
Commande du Festival Musica de Strasbourg et de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, ce concerto a été créé par Gérard Caussé à l’alto et l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, sous la direction de Pierre-André Valade, au Festival Musica de Strasbourg 2004. L’œuvre présente deux aspects complémentaires : la ligne monodique de l’alto apparaît comme la résultante du processus global de la sonorité de l’orchestre, assimilé à une basse continue ; l’orchestre est traité comme une formidable extension de la sonorité de l’alto, à la manière d’une caisse de résonance démesurément agrandie. La forme est assez complexe, plaçant constamment le soliste sur le fil du rasoir. J’irais même jusqu’à dire que la forme c’est, à l’image de notre temps, la survie du soliste. La structure est intentionnellement asymétrique : après le long préambule, sans soliste, après l’épisode de la mer démontée, vient une seconde partie qui est à la fois un adagio, une péroraison qui n’en finit pas et qui donne latitude au soliste de déployer une forme reconquise de lyrisme. L’harmonie absorbe peu à peu toutes les déterminations du domaine du timbre, si bien que c’est une seule couleur sonore qui s’anime d’un mouvement alterné de contraction et d’expansion. Le titre est tiré des lamelles orphiques. Au VIIe siècle av. J.-C., se forme une image, unique dans l’Antiquité, celle du cyprès blanc, arbre de lumière qui indique aux mourants la manière de s’échapper du monde, pour rejoindre l’au-delà d’une mémoire qui se rattache à l’éternité.
Hugues Dufourt

Métaboles (1964)
Pour orchestre  
Les Métaboles furent commandées en 1959 par le chef George Szell à Henri Dutilleux à l'occasion du quarantième anniversaire de l'Orchestre de Cleveland, qui en assura la création le 14 janvier 1965 sous la direction du commanditaire. L'œuvre connut rapidement la célébrité et fut reprise dans les grandes villes nord-américaines puis en France. Comme l'explique le compositeur : « George Szell m'avait demandé d'écrire tout spécialement pour la plus grande formation de l'orchestre, c'est-à-dire pour les bois et les cuivres par quatre. Mais il me laissait évidemment toute liberté quant aux dimensions et à la forme de l'œuvre. Mon propos était de m'écarter du cadre formel de la symphonie. (...) Il s'agit, en somme, d'un concerto pour orchestre. Chacune des cinq parties privilégie une famille particulière d'instruments, les bois, les cordes, les percussions, les cuivres, et l'ensemble pour conclure. »  Le titre Métaboles s'explique par la volonté de Dutilleux de faire subir à ses idées musicales, « par étapes successives, un véritable changement de nature ». Les cinq pièces, Incantatoire, Linéaire, Obsessionnel, Torpide, Flamboyant  s'enchaînent sans interruption et portent l'art de la variation à un haut degré de finesse et de complexité. La première adopte la forme du rondo et fait se répéter un bref motif. La polyphonie de la deuxième, dont Dutilleux dit qu'elle est un lied, aboutit à la division des cordes en quatorze parties réelles. La troisième est une passacaille rapide dont le motif obstiné explique le titre. La quatrième, construite sur un accord unique, renonce à toute mélodie cependant que la dernière est l'éclatante coda qu'on attend de cette œuvre d'une maîtrise et d'une concision exemplaires.
Source : Radio France ( le journal des concert de R.F)

Konx-Om-Pax (1968-69)
Pour choeur mixte, grand orchestre bois 
Konx-Om-Pax, mobilise un très grand orchestre avec cordes au complet et orgue, où ne manquent que des flûtes. Le chœur n’intervient que dans le dernier des trois mouvements. Les trois paroles du titre veulent dire « Paix », respectivement en vieil assyrien, en sanscrit et en latin, et le « programme » de l’œuvre est, selon Scelsi, « trois aspects du Son : comme premier mouvement de l’immuable ; comme force créatrice ; comme la syllabe « Om » (la syllabe sacrée des Bouddhistes) ». Ce qui frappe d’emblée par rapport aux œuvres d’orchestre plus anciennes de Scelsi, c’est l’extension du paramètre harmonique, raison pour laquelle, sans aucun doute, le compositeur a ici réuni les cordes au complet, toujours écrites en parties réelles. Il s’affirme ici un harmoniste du génie, et invente des complexes sonores d’une beauté et d’une force expressive qui coupent le souffle. L’œuvre rayonne véritablement d’une chaleur sainte. Deux mouvement modérés, amplement développés, entourent un morceau central très court mais très puissant, sorte de violente explosion de force.


 

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