TER SNCF NÉGOCIATION - Après une vingtaine d'heures de négociations pratiquement non stop à Nice dans un des salons dorés du Palais Sarde, la préfecture des Alpes-Maritimes, la discussion qui avait débuté mercredi 4 février à 18h30 entre la direction nationale de la SNCF et les organisations syndicales s'est achevée jeudi 5 février à 16h30 par la signature d'un projet d'accord qui sera soumis ce vendredi matin à l'approbation de l'Assemblée Générale des syndicats.

Si la reprise du travail devait être votée, le trafic TER sur la Côte d'Azur pourrait être considérablement amélioré dès vendredi soir, pour devenir pratiquement normal dans la journée de samedi.

Jusqu’au dernier moment l’accord a été difficile à trouver c’est ce qui ressort du communiqué de presse de la SNCF. Arrivée à la discussion avec une proposition de création de 2 emplois alors que les syndicats en demandaient pas moins de 20, dans un premier temps la Société nationale a refusé d’aller plus loin par souci, dit-elle, d’économie de l’argent public et du respect du devis qu’elle avait présenté au Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur pour la mise en œuvre du fameux nouveau cadencement.
Ce serait l’Exécutif Régional qui aurait déboqué la situation en acceptant de financer quatre emplois supplémentaires. La SNCF n’aurait pas accepté non plus le principe d’une limitation des kilométrages parcourus par les conducteurs, mais ces 6 emplois supplémentaires devraient permettre de réduire ce kilométrage pour les journées de travail ressenties comme les plus pénibles par les conducteurs. 

Pour couvrir l’ensemble des besoins en emplois et le renouvellement des effectifs, la Direction a confirmé sa proposition antérieure de mise en formation au métier de conducteur, de 24 nouveaux candidats issus du bassin niçois.
Les représentants des trois organisations Syndicales CGT, CFDT, Fgacc ont signé et accepté de présenter ces propositions à l’approbation de l’Assemblée Générale organisée ce vendredi 6 février matin.

Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, se félicite que les négociations aient enfin trouvé une issue au conflit qui opposait les organisations syndicales à la direction de la SNCF à Nice.

« La conclusion de cet accord est un immense soulagement. Ce conflit qui durait depuis de trop longues semaines a été un véritable calvaire pour les usagers qui ont été fortement pénalisés dans leurs déplacements quotidiens. Il n’était que temps que ce mouvement social cesse car il a porté un lourd préjudice au service public de transport ferroviaire dans lequel la Région a investi plus de 3 milliards d’euros depuis 10 ans. Si je me réjouis de l’esprit de responsabilité qui a finalement prévalu et qui a conduit à cet accord, je ne peux que regretter les faiblesses du dialogue social à la SNCF qui ont entraîné ce conflit au-delà du raisonnable » déclare le Président de la Région.

« Ce que je souhaite maintenant c’est que le trafic revienne à la normale le plus rapidement possible et que les usagers puissent enfin bénéficier pleinement des nouveaux services que la Région a mis en place avec le cadencement » ajoute Michel Vauzelle.