NICE TRAMWAY PORTE PAIROLIÈRE - Au Moyen-âge, la porte Pairolière, principal accès à la ville de Nice, se compose d’une porte surmontée d’un corps de garde et d’une tour circulaire, le tout protégé par un fossé que franchit un pont-levis. Au XVIe siècle, pour répondre à l’évolution de l’artillerie, ces fortifications sont renforcées par la construction d’un bastion en forme d’as de pique, baptisé bastion Saint-Sébastien du nom de la chapelle voisine. En 1706 après la prise de Nice, Louis XIV ordonne la démolition du château et des fortifications. Tout est rasé.
Les fouilles entreprises par la vingtaine d’archéologues entre le square Toja et la place Garibaldi vont se dérouler en deux temps. Débutées le 6 novembre 2006, pendant une durée de 4 mois, elles s’effectueront «à ciel ouvert». Au-delà, elles se poursuivront en sous-œuvre après la pose d’une dalle en béton recouvrant le chantier pour permettre le passage du tramway.
Mais d’ores et déjà les fouilles de la porte Pairolière, sous la direction de Valérie Monteil, ont permis de révéler les premiers vestiges de très hautes maçonneries d’une qualité de conservation exceptionnelle, laissant penser qu’il pourrait s’agir de la plate-forme du bastion Saint-Sébastien dont on sait peu de chose. Ces débuts très prometteurs permettent d’envisager, pour les prochains mois, quantités d’heureuses surprises. Ces découvertes archéologiques nous en apprendront beaucoup plus sur cette période du riche passé de Nice.
Sous la direction de Marc Bouiron et le contrôle de l’Institut national de recherches archéologiques préventives, les chantiers de fouilles archéologiques coûtent 12,7 millions d’euros, tout compris, déviation de réseaux 3,8 millions, intervention du génie civil 7,2 millions, fouilles proprement dites, 1,7 million.