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Dans la rue Droite A-B, plusieurs linteaux du XVIIe siècle portent des devises de familles nobles par exemple "Spes mea Deus" (Millon de Veraillon) au n°21, ou bien "Justus Judex" (Honoré de Giudici) au n°14.

Continuer dans la rue Droite vers l'église du Jésus  B , commencée par les Jésuites en 1642, ouverte en 1650, achevée vers 1680, embellie au XVIIIe siècle. La façade, édifiée en 1825-27, a reçu une polychromie en 1987. L'intérieur, divisé par une riche corniche, est couvert de voûtes ornées de gypseries peuplées d'une multitude d'anges et de puttis.Le plan, à travées rythmiques, est caractéristique des églises jésuites. Ensemble de toiles XVIIe siècle : "Saints Crépin et Crépinien", "Communion de Saint Honoré", ancien autel de la corporation des boulangers ; dans le chœur à droite : Sainte Elisabeth de Hongrie et deux ensachées niçoises, toile de l'ancienne confrérie des Pénitentes grises ; dans la 1e chapelle latérale de droite : Sainte Marguerite Marie Alacoque priant le Sacré-Cœur, toile signée d'Emmanuel Costa (Menton 1833-Nice 1921) célèbre pour ses aquarelles de la Riviera dont le Palais Masséna présente une intéressante sélection. Chaire à bras porteur d'une croix de prédication amovible, statue polychrome de la Madone des Sept Douleurs.

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Par les rues du Jésus et Centrale, déboucher sur la place Rossetti  C  (1825-1830) où se dresse la cathédrale Sainte Réparate. Une chapelle Sainte-Réparate, mentionnée en 1060, relevant des Bénédictins de Saint-Pons s'élevait entre la colline et le Paillon. Agrandie, elle est cédée aux évêques de Nice au XVIe siècle quand ceux-ci s'établissent dans la ville basse. Entre 1650 et 1680, sur les plans du Niçois Jean-André Guibert (paroissiale de l'Escarène, cathédrale de Sospel, nombreux chantiers militaires et publics), ils font construire à son emplacement un édifice monumental. Façade construite en 1825-30, ornée d'une polychromie en 1980 (restauration d'ensemble 1976-85). Intérieur à trois nefs et chœur monumental ; croisée surmontée d'une coupole sur tambour à tuiles polychromes ; chapelles au somptueux décor baroque ; maître autel et balustrades en marbres polychromes frappés des armes de Mgr Provana de Leyni qui fit achever la cathédrale. Autel-retable et toile du Saint-Sacrement (fin XVIe s. ; croisillon droit). Partant de l'entrée dans le bas-côté gauche : Martyre de Sainte Réparate avec vue de Nice, par Hercule Trachel (1839, 4e chapelle) ; devant d'autel en commesso de pierres dures aux armes des Turati (fin XVIIe), Mort de Saint-Joseph, toile par J.-B. Biscarra, fin XIXe (5e chapelle). Bas-côté droit : Apparition de la Vierge à St Antoine de Padoue, par J.B Passadesco (XVIIe s.), 2e chapelle, autel de Sainte-Rose-de-Lima, culte introduit par les Detta-Doria à la fin du XVIIe s. (3e chapelle). Le clocher, rajouté entre 1730 et 1750, domine la place aux Herbes, créée en 1587-88.

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buste-rancherPar les rues Sainte-Réparate et Place-Vieille  D , atteindre la place Vieille  E  où se tenait jadis le marché aux champignons ; s'y dressent des palais élégamment rénovés comme celui des Caïs de Gilette face auquel est placé le buste de Joseph-Rosalinde Rancher (1785-1843), rénovateur de la langue nissarde, littérateur qui composa La Nemaïda, long poème épique.