La grande exposition d’été de la Villa Arson à Nice accueille l’artiste nigériane Otobong Nkanga. C’est la première exposition monographique d’ampleur qui lui est consacrée en France.


Arson Otobong sqVILLA ARSON NICE - Comme le rappelle en préambule Éric Mangion, le commissaire de l’exposition, il n’a pas été simple de monter une telle exposition en ces temps de Covid, remerciant l’artiste pour sa patience tout au long du processus. « When Looking Across the Sea, Do You Dream ? » À qui se pose la question ? À nous qui regardons vers l’Afrique ou à elle-même qui est d’un côté et de l’autre de la Méditerranée car, née au Nigeria, elle vit aujourd’hui à Anvers en Belgique. En fait, elle nous dit de regarder au-delà du lieu où l’on est, au-delà de cette mer qui nous sépare ou nous rapproche. La curiosité et le questionnement sont au cœur de son œuvre car tout l’inspire et lui permet de pousser sa réflexion au-delà des apparences. La grande photo qui ouvre l’exposition prise à Curaçao dans les Caraïbes représente une bâtisse faite de bric et de broc au fur et à mesure des besoins des habitants. On comprend immédiatement qu’elle porte un regard aiguisé sur le monde, cherchant en permanence le côté caché. L’exposition présente une sélection d’oeuvres de 1997 à 2020 pour lesquelles elle utilise la photo, la tapisserie, l’installation, le collage, le dessin, la sculpture, la poésie... On la suit dans sa recherche sur le mica, la noix de kola, les mines, le pillage des ressources naturelles et les sites que l’on abandonne, une fois le forfait réalisé. Elle veut comprendre, se rend sur place, visite, enquête et s’interroge sur le rapport de l’humain avec son environnement. Le labyrinthe de la Villa Arson permet d’entrer dans les différents « milieux » qu’elle nous donne à voir photos d’exploitations minières en Namibie (Emptied Remains), installation dédiée à la noix de Kola (Contained Measures of Kolanut Tales), dessins plus ou moins préparatoires, petites tours de savons noirs composés de multiples essences et produits par et pour une fondation que l’artiste a créée (Carved to Flow), sculpture circulaire composée d’acier, de feu, d’eau et d’air (Manifest of Strains), série de tapisseries où se tissent ses pensées poétiques ou symboliques.
L’exposition s’inscrit dans le cadre d’un projet de collaboration avec le Castello di Rivoli Museo d’Arte Contemporanea (Turin Italie). La Villa Arson et le Castello di Rivoli éditent un catalogue monographique d’Otobong Nkanga qui paraîtra en octobre aux éditions Skira.

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When Looking Across the Sea, Do You Dream ?
Exposition d’Otobong Nkanga
12 juin au 19 septembre 2021
Villa Arson
20 Avenue Stephen Liegeard, 06100 Nice
www.villa-arson.org
Ouvert tous les jours de 14h à 18h (de 14h à 19h en juillet et août) sauf le mardi.
Entrée libre
Informations et réservations pour les visites accompagnées et ateliers
Tél : 04 92 07 73 84 (du lundi au vendredi de 9h à 18h)
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En parallèle, dans la galerie carrée, l'artiste Julie Béna, ancienne élève de la villa Arson, présente Miles, une exposition qui réunit une trilogie de films Lettres de Prague et un nouveau groupe de sculptures, Les Aspirants.

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Le passage des fougères est, pour sa part, investi par la jeune artiste Camille Lapouge avec deux œuvres Sidi Ferruch et Honolulu Boreale issues de son cycle more shoes more boots more garlic.

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