riviera-1979GALERIE DEPARDIEU NICE - Du 12 novembre au 4 décembre 2010 la Galerie Depardieu à Nice présente « Riviera 1979 », une exposition de l’artiste autrichien Haralampi G. Oroschakoff. Des photographies prises à Cannes entre 1978 et 1980 donnent une vision de la Côte d’Azur entre glamour et face sombre. L’artiste vit entre Berlin et la Côte d’Azur. Le vernissage aura lieu le 12 novembre en présence de l'artiste.

HARALAMPI G. OROSCHAKOFF
« Riviera 1979 »
Galerie Depardieu
Vernissage le 12 novembre en présence de l'artiste à partir de 18h
Exposition jusqu'au 4 décembre 2010

Le même soir, ce vendredi,  à l’Espace Initial au 1er étage vernissage de l’exposition de Justyna Ptack : « Nie ma mnie » (Il n'y a pas de moi)
vernissage le vendredi 12 novembre à partir de 18h et exposition jusqu'au 4 décembre 2010

Galerie Depardieu
64 bd Risso 06300 Nice – France
tél +33 0 497 12 12 99 –
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www.galerie-depardieu.com/

HARALAMPI G. OROSCHAKOFF

Peintre, dessinateur et auteur, l’artiste autrichien Haralampi G. Oroschakoff, né en 1955 à Sofia, fait partie de la scène artistique internationale depuis 1981. Enfant d’émigrés, il est issu d’une famille de nobles russes dont les ancêtres furent chefs d’État et diplomates dans la Russie tsariste, ainsi que dans l’empire slave méridional de Bulgarie et de Serbie. Ayant grandi à Vienne et à Cannes où il a reçu une éducation profondément occidentale, Oroschakoff a maintes fois déconcerté la jet-set internationale par son côté dandy et anarchiste. Il vit aujourd’hui à Berlin et sur la Côte d’Azur.

Les travaux photographiques Riviera et Côte d´Azur exposés à la galerie Depardieu ont vu le jour entre 1978 et 1980 à Cannes. Depuis 1971, cette ville est, avec Vienne, le lieu de résidence principal de la famille Oroschakoff. L’appartement de la résidence Fontainebleau à la Californie, ses terrasses avec vue sur Cannes et la mer en dessous et, de l’autre côté, les collines, la piscine, ainsi que le Palm Beach Hotel et l’hôtel Carlton, sur la terrasse duquel il passait rituellement quelques heures avec ses parents, forment le matériau de base d’une face de cette séquence de photos. L’autre face, beaucoup plus sombre, correspond mieux au regard du solitaire : les rues adjacentes à la rue d'Antibes jusqu’au Suquet étaient déjà, à l’époque, le biotope de prédilection des prostituées, des exclus et des mornes « chevaliers pillards du bonheur expéditif ». Avec ses tristes et imposantes Brigitte Bardot et Rita Hayworth, le « Crazy Boy » constitue le réseau d’un décalage du temps et de la perspective à l’intérieur du regard. 
L’intention d’Oroschakoff de lever le voile sur l’apparence et l’éphémère, ainsi que sur la croyance en une œuvre d’art est ici manifeste. Cette posture de départ détermine la diversité des formes, ainsi que la diversité des problématiques, même si le scepticisme d’Oroschakoff à l’encontre de l’espoir vécu reste toujours tangible. Les travaux photographiques Riviera (1979) et Côte d´Azur (1980-1981) furent exposés pour la première fois lors de la photokina à la Dumont Kunsthalle à Cologne en 1996. Ils reviennent aujourd’hui sur leur lieu d’origine. Ils sont complétés par l’installation vidéo Alle Herrlichkeiten dieser Erde (Toutes les splendeurs de cette terre) (1984), et par la sculpture  Änderungsschneider (le retoucheur) (2008). Cette dernière a été conçue pour la Biennale d’art au Palastmuseum de Bakhchisaray en Crimée, sur les rivages de la mer Noire, patrie historique de la famille. Dans Transmission Annual qui vient de paraître, Michael Corris décrit les travaux d’Oroschakoff comme « ... des images, indépendantes, emblématiques d’un espace culturel souvent habité par l’étranger et présenté comme exilé par choix et nécessité, vivant dans un rêve en vue de maîtriser la frontière ».

Après y avoir séjourné plus de quarante ans, la Côte d´Azur est devenue la patrie autoproclamée de l’artiste. Solitaire déclaré, Oroschakoff commença son « œuvre d’art totale » en tant qu’artiste photographe et performeur à Vienne dans ses toutes jeunes années. À l’époque, des éléments textuels et historiques caractérisaient déjà son travail conceptuel (Instant Archaeology, Viktor Tupitsyn). Influencé par les expérimentations radicales de Konrad Bayer (appartenant au groupe de Vienne – Wiener Gruppe) et de Rudolf Schwarzkogler, il fut à l’origine de romans-photos et de séquences vidéo scénarisées entre 1978 et 1984, réalisations mobilisant différents médias : dessin, photo, collage, objet, performance, vidéo et texte. L’œuvre d’Oroschakoff de cette période fut considérablement influencée par le théâtre, la littérature et l’art conceptuel. Les trois premières phases de cette œuvre d’art totale, Käfig-Freiraum/Projekt, Die Reise ans Meer et Der Hl. Berg furent présentées comme performance et exposition au Museum Moderner Kunst (Musée d’art moderne, Vienne,1981), au Kunstforum/Lenbachhaus (Munich,1982) et à la galerie Tanit (Munich, 1982).
La peinture seule, qui se retrouve dans les Doppelkreuzen monochromes, vint ensuite et constitue le départ d’une réflexion autour de la problématique est-ouest et de la frontière invisible entre la culture orthodoxe et latine qui se prolongera sur plusieurs années. (Noemi Smolik)
Après la chute du mur de Berlin, Oroschakoff se fait passeur, voyageur passant d’un monde à l’autre : il présente des expositions et donne des conférences à Belgrade (Musée d’art moderne, 1991), Sofia (Palais de la culture, 1991) et Moscou (International Apt Art, 1991). À partir de ce moment, sa réflexion théorique interculturelle prend une place croissante de premier plan. Cours, conférences et projets curatoriaux se succèdent à Belgrade, Sofia, Moscou, Ljubljana, Genève, Los Angeles, Alma Ata, Munich et Berlin. La peinture cède du terrain à la littérature. De nombreuses publications renforcent sa position sur la scène littéraire (Kräftemessen, 1995 ; Instant Archaeology, 1996 ; Moskau-Berlin-Stereogramme, 2001 ; Internationales Literaturfestival, 2001). Sa démarche anthropométrique socioculturelle se fait politique : il participe au Deutsch-Russisches Forum (Forum germano-russe, 2001), au Petersburger Dialog (Dialogue de Saint-Pétersbourg, 2002), ainsi qu’aux Deutsch-Russische Kulturgespräche à Berlin (Débats culturels germano-russes, 2003-2006).

Sur la Côte d’Azur, Haralampi G. Oroschakoff a participé à des expositions importantes. Présentées à la galerie Joachim Becker à Cannes, ses œuvres ont été données à voir à l’occasion de concepts d’exposition de grande envergure de Christian Bernard, dont « Sous le soleil exactement » I et II à la Villa Arson à Nice en 1988-1989, et avec Gina Pane dans « Icônes » sous Francois Nedellec au musée de la Castre à Cannes en 1988. Sa vaste réflexion picturale sur l’avant-garde russe « Être là au Bord du Monde : Voyageurs et Orientalistes », commencée sous la direction artistique de Christian Bernard au Musée d´Art moderne et contemporain (Mamco) à Genève en 1998, l’a mené au State Russian Museum/Museum Ludwig à Saint-Pétersbourg en 1999, puis en 2000 au Centre Contemporain/Espace St. Bernardin au Cannet.
Artiste de la Biennale de Venise, de Sao Paulo et de la Dokumenta, Oroschakoff est de nouveau exposé sur la Côte d’Azur avec son œuvre historique, à l’issue d’une longue période littéraire consacrée à son livre Die Battenberg-Affäre (L´affaire Battenberg, www.berlinverlag.de)
« Un art souverain porte les traits d’un art de l’impossible. Et dans le travail d’Oroschakoff, ce sont ses lignes de fuite qui nous concernent ». (Wilfried Dickhoff) 
Dans le fond, Oroschakoff traite de « la relativité du temps et des phénomènes dans leur distanciation et objectivation du monde ». (Boris Groys)

Sélection d’expositions personnelles :
2010  Berlin, WiE – Kultur : Mud in Your Eyes
2009  Berlin, Hohenthal und Bergen : Il s´agissait de changer en fichu une poésie
2007  Hambourg, Kunstclub Hamburg : Berliner Kindl
2006  Berlin, Kunsthaus Lempertz : reloaded
2004  Maastricht, Wim Reiff Gallery
2002  Potsdam, Brandenburgischer Kunstverein

Sélection d’expositions collectives :
2010  Dallas, Free Museum of Dallas, Transmission, curateur : Michael Corris
2008  Bakhchisaray, State Historical and Cultural Museum : Captivated by Bakhchisaray
2007  New York, Gallery Nyehaus : Michel Würthle and his Companions (avec Daniel Richter,       
          Damien Hirst, Martin Kippenberger entre autres.)
2005  Berlin, Martin-Gropius-Bau : Fokus Istanbul
2003  Berlin, Kupferstichkabinett : collection Haralampi G Oroschakoff: Moskauer     
          Konzeptualismus

Publications actuelle :
“Casanova à Cannes”, 1999, in: Hippocampe /Signature, nr 3, 2010, S. 67, www.revue-hippocampe.org
“Exile”, in: Transmission Annual, Nr. 1, July 2010, edited by Michael Corris, Jasper Joseph-Lester and Sharon Kivland, www.freemuseumofdallas.com
 “Brief aus Cannes”, (essay) in: Quality, Nr. 9/2010,  HYPERLINK "http://www.quality.uk.com/"www.quality.uk.com
„Stereotyphen“(essay) in: Evropa, 4/2010
 
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