SPORTS NICE RENDEZ VOUS CÔTÉ FOOT - Ce matin, s’ils ont regardé, lu ou écouté les médias, Les Bleus devraient être rouges de honte pour le spectacle lamentable qu’ils ont offert ce week-end au monde entier. Eux qui étaient chargés de nous faire rêver grâce au foot et, l’espace de quelques semaines, nous faire oublier la crise dont on ne voit pas le fond, la réforme des retraites qui ne brille pas par sa justice et les scandales à répétition du personnel politique qui nous gouverne, révélés chaque mercredi par le volatile entravé. Ceux-là mêmes, qui avaient pour mission de porter haut et fort les couleurs Bleu, Blanc, Rouge de la France, ont été au coeur d’un scandale à répétition dont chaque épisode montre l’étendue du désastre et l’incurie des dirigeants. Et le malaise ne date pas d’hier, tous les symptômes étaient là mais personne à la Fédération n’a voulu voir.

Honte à Jean-Pierre Escalettes et aux dirigeants de la FFF d’avoir reconduit dans ses fonctions Raymond Domenech au lendemain du désastre de l’Euro 2008 et d’avoir persisté dans l’erreur alors que chaque match montrait à l’évidence que quelque chose ne tournait pas rond dans cette équipe qui finit par se qualifier grâce à la main de Titi.

Honte à Raymond Domenech, celui-là même qui, au soir de l’échec de 2008, ne trouva rien de mieux à faire pour montrer son attachement aux Bleus, au foot et son respect pour le public qui venait d’assister à la débâcle de ses idôles, que de demander en mariage sa compagne Estelle Denis en direct. C’est sa démission qu’il aurait dû offrir en direct aux Français. Cela nous aurait évité bien des déboires. Honte à ce sélectionneur qui, le moins que l’on puisse dire, ne présente pas le profil d'un leader charismatique et qui, par son attitude arrogante vis à vis des médias, son goût du secret, ses décisions contradictoires à l’emporte-pièce, a créé un climat délétère et a mené l’équipe française de football droit dans le mur.

Honte aux Bleus qui, par leur refus de s’entraîner devant un public venu nombreux, ont oublié les règles les plus élémentaires de politesse vis à vis de l’Afrique du Sud, le pays hôte du Mondial 2010 et de respect vis à vis des supporters qui étaient venus les applaudir.

Quant au grand déballage sous l’oeil des caméras du monde entier, ça faisait vraiment désordre. Le malaise qui couvait, aggravé par l’expulsion d’Anelka, a trouvé là un exutoire cathartique. Le malade agonisant perçait l’abcès et offrait à la face du monde le spectacle affligeant de dirigeants totalement dépassés par un groupe, qui sans leadership, prenait le pouvoir et décidait à la place des décideurs. L’apothéose de cette farce tragique fut la lecture par le sélectionneur du communiqué des joueurs. Domenech, qui aime tant le théâtre, peut se réjouir du succès international de cette tragi-comédie dont on guette avec fébrilité les prochains actes.

Les Mutinés du Pezula Resort sont attendus mardi soir contre l’Afrique du Sud pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être. Et après ? Qui osera administrer la purge qui s’impose à la Fédération Française de Foot ?

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