nice-gareTER SNCF GARE NICE - Alors que la police a difficilement réussi à mettre la main sur l’un des auteurs des 500.000 euros de dégâts occasionnés à des voitures de TER, Corail et TGV de la SNCF stationnées dans l’emprise de la gare de Nice lors de la nuit du 23 au 24 janvier dernier, on apprenait ce soir vendredi 5 mars 2010, qu’un TER venant à vide ( à priori ) de Saint-Raphaël, était arrivé dans la capitale azuréenne avec 27 vitres brisées… de l’intérieur !

Évidemment le Préfet Lamy fustige «ces nouvelles dégradations inqualifiables» et Christian Estrosi, Maire de Nice ne peut que, lui aussi, « condamner fermement les nouvelles dégradations commises sur le Train Express Régional en provenance de Saint-Raphaël» et s’il « fait toute confiance en la police pour identifier les coupables de ces nouveaux actes inqualifiables ( il ) souhaite pour le bon fonctionnement de la chaîne pénale, que la justice puisse prendre rapidement des sanctions exemplaires. »

Quant au jeune homme, âgé d'une vingtaine d'années, soupçonné d'avoir saccagé les sept trains, une quinzaine d’automobiles et la supérette Schlecker de la rue Trachel, - ce sont les caméras de celle-ci qui ont permis de l’identifier - présenté à la justice, il a reconnu les faits selon le procureur de la république qui l'a mis en examen mais laissé libre sous contrôle judiciaire.
Originaire de la région parisienne il aurait, escorté de deux autres individus dont une jeune femme, agi sous l’emprise d’un excès de boisson.
Une lamentable équipée sauvage sans rimes ni raisons.

Éric Ciotti, Député, rapporteur de la LOPPSI II, Président du Conseil général des Alpes maritimes, ne digère pas cette remise en liberté du suspect : « Il n'est pas dans mes habitudes de réagir à une décision de justice mais je ne peux qu'exprimer ma stupéfaction et ma colère devant la non-incarcération de l'auteur présumé du saccage »  

Pour le Secrétaire national de l’UMP en charge des questions de Sécurité, « Ce sont des faits très graves ayant engendré des centaines de milliers d'euros de dégâts, des dizaines de milliers d'usagers ont été pénalisés et la police à laquelle je rends hommage a fait un travail remarquable d'investigation. Je peux mesurer la lassitude qui gagne les policiers qui mettent régulièrement leur vie en danger pour arrêter des malfaiteurs face à une telle attitude et notre pays ne pourra s'épargner un grand débat sur la réforme de la procédure pénale ».

Rappelons tout de même, que selon la loi encore en vigueur,
"La liberté est le principe et la détention l'exception avant jugement ", enfin en théorie…
La punition ne précède pas le jugement, sauf erreur, et les raisons d'une détention provisoire, que l'on appelait jusqu'en 1970 préventive sont régies par les articles 143 et suivants du Code de procédure pénale et par les articles 131 et 135 du Code de justice militaire.