franck-biancheri-thonTHON ROUGE MONACOAprès avoir consulté, depuis le 15 juillet dernier, les 68 pays concernés la Principauté de Monaco, sous la signature de S.E.M. Franck BIANCHERI, Conseiller de Gouvernement pour les relations Extérieures et les Affaires Economiques et Financières Internationales, vient de déposer sa proposition d’inscription du Thon rouge à l’annexe I de la CITES, la Convention sur le commerce international des Espèces de faune et de flore sauvages en danger.

Bien qu’elle se dise soutenue, la Principauté est restée seule signataire de la proposition, les autres pays engagés dans cette croisade, préférant garder, les mains libres pour la réunion de l’ICCAT, en novembre prochain.

Les prises de positions de nombreux pays favorables à la proposition de la Principauté au sein de la CITES sont commentées par les ONGs et les médias comme un véritables ultimatum à l’ICCAT.

Dans une déclaration récente, Ms. Mary Glacken, Sous-Secrétaire d’Etat du commerce pour les Océans et l’Atmosphère des USA, Administratrice de la NOAA, apporte son ferme appui à la proposition monégasque tout en annonçant que les Etats-Unis proposeront d’amender - voire retireront leur support - à la proposition de Monaco si l’ICCAT (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique) prenait des mesures drastiques de gestion et de surveillance en novembre prochain.

Le débat d’experts, relatif à l’éligibilité de l’espèce aux critères de la CITES, qui oppose la position très ferme de chercheurs suédois à la position mitigée de chercheurs français, ne devraient pas avoir une influence capitale dans les débats qui vont se dérouler dans les mois à venir, car il reste évident que la gestion de la pêche et le commerce international sont au centre de ces discussions.

La logique voudrait que des synergies s’établissent entre ces deux organes intergouvernementaux : l’ICCAT et la CITES, ce que la Principauté de Monaco souligne dans le projet de résolution qui accompagnera sa proposition d’inscription en Annexe I.

Monaco ne peut que souhaiter que les états membres de l’ICCAT réagissent énergiquement et prennent les décisions qui permettront aux stocks de thons rouges de se reconstituer, tout en évitant de déplacer l’effort de pêche et la menace d’extinction vers d’autres thonidés du Pacifique ou de l’Océan indien.
Mais quelque soit la décision qui sera prise au niveau des autorisations de capture, les menaces que font peser les activités de pêches non reportées et illégales rendent incontournable un recours au contrôle du commerce international.