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TSUNAMI MÉDITERRANÉE - L’actualité vient de rappeler les dégats humains et matériels que peut occasionner un tsunami comme celui qui vient de frapper les Samoa américaines le mardi 29 septembre dernier. Est-il besoin de raviver le souvenir des 250.000 morts de décembre 2004 autour de l'océan Indien, principalement en Indonésie, au Sri Lanka et au sud de la Thaïlande sur l'île touristique de Phuket pour se dire qu'une catastrophe comme un raz-de-marée ne peut arriver qu’aux autres et ne prendre aucune mesure ?

Nous savons que la bande littorale de la Côte d’azur et ses villes, Cannes, Antibes, Nice, Menton seraient spécifiquement touchées si un événement sismique potentiellement tsunamigène se produisait en Méditerranée.

Le sénateur PS Roland Courteau auteur d’un rapport présenté en novembre 2008 à la demande de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques tirait la sonnette d’alarme en signalant que la France était prodigieusement mal préparée à un phénomène auquel la Méditerranée et les Antilles sont particulièrement exposées.

Il vient à nouveau de le répéter en terme très forts «exhortant les autorités françaises» a accélerer la mise en place du centre national d’alerte aux tsunamis pour l’Atlantique nord-est et la Méditerranée dont la création a été annoncée en juin dernier, mais qui ne fonctionnera sans doute pas avant 2011.

Roland Courteau insiste sur la particularité de la Méditerranée, car si un tsunami, qui peut être provoqué par des séismes sous-marins, des explosions volcaniques ou encore des glissements de terrain, sur terre ou sous la mer, prenait naissance sur les côtes de l'Afrique du Nord, la vague mettrait moins d'une heure à atteindre les côtes méditerranéennes françaises.

Le sénateur recommande une importante sensibilisation de la population afin qu’elle adopte les bons réflexes - quitter la côte et se réfugier sur les hauteurs - puisqu’en champ proche les délais d’alerte sont très réduits. Ainsi, précise encore Roland Courteau, un tremblement de terre tsunamigène au large de Nice laisserait seulement quelques minutes aux habitants de cette ville et des villes avoisinantes pour évacuer la côte.

Brrr !!!

Voir ici le rapport du sénateur Roland Courteau

—  Complément d'information

Suite au rapport du sénateur de l'Aude, le gouvernement a confié au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) la mission de créer et d’exploiter un centre national d’alerte aux tsunamis qui couvrira une zone allant de l’Atlantique nord-est à la Méditerranée occidentale.

Ce centre, prévu pour être opérationnel mi 2012, sera implanté sur le site CEA de la Direction des applications militaires (DAM – Ile de France) de Bruyères-le-Châtel (Essonne). Son rôle sera international en tant que centre régional d’alerte aux tsunamis pour tous les pays de la Méditerranée occidentale, avec plusieurs missions : la détection, l’expertise et l’alerte en soutien aux autorités nationales de protection civile et aux centres d’alerte aux tsunamis des autres pays.

Une permanence 24h/24 et 7j/7 sera assurée par des spécialistes en analyse de données sismologiques et de tsunamis. Le centre devra pouvoir diffuser l’alerte au tsunami dans les 15 minutes suivant l’événement sismique susceptible de déclencher un tsunami.

 

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