FINANCES de NICE Jacques Peyrat répond à Christian EstrosiPEYRAT VILLE DE NICE - Au sujet des finances de la ville de Nice et des audits présentés par Christian Estrosi la semaine dernière.
« Ce sont tous les fonctionnaires de la ville de Nice qui ont l’impression d’être insultés. C’est inacceptable. La gravité des attaques est telle que notre honneur est bafoué. Je persiste et je signe, mon regard vers mon successeur était méprisant, mais j’ajoute à ce mépris une immense colère contre cet homme. Me traiter d’irresponsable, c’est une accusation grave.»

Colère donc, l’ancien maire de Nice, devant les propos tenus par Christian Estrosi fustigeant sa gestion des finances municipales. Et contre-attaque immédiate par voie de presse, épaulé par son ancien directeur général des services, Lucien Pampaloni, et ses deux plus fidèles lieutenants, Jean-Claude Mari et André Chauvet

« En 1995, lors de ma première élection, une lettre du Préfet m’avait averti. Le réseau d’alerte avait été activé, avec une dette totale s’élevant à plus de 6 milliards de francs, soit une augmentation de 22,5% entre 1992 et 1994, et un taux de contribution directe dépassant de près de 9 points cette cote d’alerte. J’héritais donc d’une situation financière tendue, dans laquelle une hausse sensible de la fiscalité était difficilement envisageable. Les satellites municipaux, tels la SIVN ou Nice Opéra, avaient coûté très cher à la municipalité (…). 686 M€ de dettes en 95, 366 M€ en 2008… Nous avons remboursé la moitié de la dette en deux mandats, avec un investissement annuel de 127 M€ par an. Avec deux pics (2006 et 2007) où nous avons investi jusqu’à 154 M€. » Et de rappeler les 14 prix nationaux glanés au cours de ces années passées à la tête de la ville (logement social, environnement, aménagement urbain, transport…). « A telle enseigne que Les Echos, en 2004, ont titré sur : finances, les bons élèves sont rares, plaçant Nice dans la liste des 7 villes françaises retenues. » (…)

« La chambre régionale des comptes est notre organisme de tutelle, qui nous surveille et nous aide. En date du 25 janvier 2007, son rapport d’observation définitif soulignait sur 36 pages un satisfecit complet en matière de gestion municipale. (…) Un audit, réalisé par le cabinet Ressources Consultants Finances, choisi sur appel à concurrence, a été commandé (par prudence) en 2008, juste avant les élections. Ses conclusions ? Une situation difficile en 1995, avec une épargne négative et une capacité de désendettement portée à 10 ans. En 2007, une gestion assainie et une capacité de désendettement ramenée à 4 ans… La dette par habitant est passée de 2800 € en 95 à 1060€ en 2008. Pour exemple, la dette équivaut à 2325€ / habitant à Marseille, et à 1223€ à Nantes.
Alors qu’on ne vienne pas nous chercher des poux dans la tête ! 
» (…)

« C’est une honte. Ce qui m’a motivé, il y a 13 ans, à quitter ma profession – car moi j’en ai une- c’est le sentiment qu’il fallait revoir entièrement la gestion de la ville de Nice, pour la sauver du gouffre dans lequel elle était tombée au départ de Jacques Médecin.
Si on a arrêté Ali Baba, les 40 voleurs, eux courent toujours…
 » 

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