NICE TRAMWAY Le pari du tramway en passe d’être gagnéNICE TRAMWAY CANCA - Le pari du tramway en passe d’être gagné ?« L’histoire du chantier du tramway niçois ne s’apparente pas à un long fleuve tranquille ». Jacques Peyrat l’a dit à plusieurs reprises depuis que la cinquième ville de France s’est attelée au chantier le plus important de son histoire. Le président de la Canca ironise « c’est une aventure terrible. Je ne ferai pas un deuxième tramway dans ma vie ».Personne à Nice n’imaginait que les travaux se heurteraient à autant de problèmes techniques et susciteraient maintes polémiques. Le chantier a pris 9 mois de retard en raison d’une accumulation de difficultés techniques. Dès les premiers coups de pioche en 2003, il fut nécessaire de refaire sur le tracés toutes les canalisations d’eau pluviales, vieilles de plus d’un siècle, les égouts…Cette réfection souterraine a entraîné l’abattage d’arbres en particulier sur l’avenue Jean Médecin. Des centaines de platanes ont été coupés. « Les niçois voyaient disparaître les platanes de leur enfance. Nous avons enlevé 800 arbres, mais nous en avons replanté 1200 », souligne Alain Sanz, Vice-président de la Canca, adjoint au maire en charge du tramway.Le chantier s’est heurté à de multiples avatars : la découverte d’amiante sur le tracés boulevard Gorbella. Des vestiges archéologiques ont été mis à jour place Garibaldi. Un dispositif a permis de les conserver. En dépit des nombreux aléas, l’histoire de ce chantier s’apparente à celle d’un pari qui est en passe d’être gagné. Si tout se déroule comme prévu la ligne 1 du tramway circulera le 30 septembre 2007 sur 8,5 km avec 21 stations. Une course contre la montre est engagée pour tenir la promesse.Une chose est sûre : c’est dans la deuxième quinzaine de juillet que la rame accomplira, pour la première fois, un voyage complet entre le dépôt du Rouret et le terminus du pont Michel à Bon Voyage. Quant à la pose des rails, à Jean-Jaurès et à Garibaldi, elle s’achèvera en juillet pour permettre au tram de circuler d’une seule traite sur les 8, 5 km de la ligne. Une phase de test commencera avec la vérification en particulier des feux installés aux 60 carrefours et des zones d’aiguillages automatiques. Ce n’est qu’à l’issue de ces tests que le tram sera confié à l’exploitant la société ST2N récemment rebaptisée Ligne d’Azur. Un mois de « marche à blanc» est prévu en septembre.Le pari du tramway est en passe d’être gagné. Le chantier, cependant a sérieusement perturbé tout le fonctionnement de la ville  : « le mécontentement d’une bonne partie de la population était légitime mais désormais il s’estompe », constate Jacques Peyrat. Quant au sujet délicat des « dommages collatéraux » du chantier : les commerçants mis en difficulté par les travaux. Désormais la polémique s’amenuise même si Patrick Mottard chef de file PS de l’opposition municipale de gauche affirme :« Certains commerçants ont tout perdu avenue de la République( près du port), au Nord avenue de Borriglione et boulevard Gorbella ».De son côté la Canca a versé 10 Millions d’euros à quelques 500 sinistrés depuis 2003. Au total, les indemnisations devraient s’élever à 12 millions d’euros. Une somme supérieure à celle déboursée dans d’autres villes. Paul Spinelli, l’adjoint au maire délégué au commerce et vice-président de la CIA, commission d’indemnisation à l’amiable précisait à Nice Matin, le 5 juin : «  à Nice, le tissus commercial est beaucoup plus dense qu’à Bordeaux où les indemnités se sont montées à 9 millions d’euros. Chez nous le tissus commercial est beaucoup plus dense : il y a 2000 boutiques sur le parcours ».Patrick Mottard admet que le tramway va «  requalifier les quartiers ». Il est vrai que ce mode de transport sur rail propulsé par un moteur électrique non polluant, va redessiner, embellir le paysage urbain « Et apaiser le cœur de ville » comme le souligne Alain Sanz.Première illustration, samedi à 11H30 la place Masséna sera rendue aux niçois au cours d’une inauguration qui devrait faire date. Le gigantesque projet de réaménagement, d’un montant de 14 500 000 euros, a duré deux ans. Samedi, dès 10h début des festivités. A IIh30, inauguration officielle, la coupure du ruban sera accompagnée d’un lâcher de 500 ballons suivi de l’allocution du sénateur-maire. Que de bouleversements depuis 1830 pour « nouostra plassa »-notre place, créée en 1830 grâce au Consiglio d’Ornato.Paul BarelliBillet du Petit Niçois