Les Don Quichotte à Nice entre Promenade et Ponchettes ENFANTS DE DON QUICHOTTE - Après le retour sur la scène médiatique nationale et parisienne d’Augustin Legrand qui a demandé la démission de Catherine Vautrin sur RTL en ces termes : « Il a fallu cinq ans pour qu'elle comprenne que la longue durée, c'était la solution, qu'il manquait 30.000 places. Il a fallu les Don Quichotte pour ça », et encore « Je ne veux pas qu'on travaille avec les moyens humains du ministère de Mme Vautrin parce qu'ils sont complètement dépassés, il y a des dysfonctionnements terribles ». Qu’en est-il sur le terrain à Nice ?
Après le rejet, par le juge des référés du tribunal administratif (TA) de Nice, de la demande d'expulsion immédiate déposée par la mairie de Nice, jugement accompagné de cette constatation : « Ni la commune de Nice, ni le préfet des Alpes-Maritimes n'assortissent la demande d'expulsion de mesures de relogement précaires ou pérennes » et d’une considération lourde de sens « le trouble à l'ordre public créé par la carence des administrations est bien plus important, dans la hiérarchie des urgences, que la gêne occasionnelle, en période d'hiver, que créent ces personnes sur le domaine public », le seul événement tangible et visible a été le déplacement du campement, décidé par les animateurs du mouvement des Enfants de Don Quichotte et les SDF de Nice.
La vingtaine de tentes a été transportée de la rampe d'accès de la plage du centenaire derrière les tribunes du Carnaval de Nice Promenade des Anglais, au tout début du quai des Ponchettes dans l’angle qu’il fait avec la « Prom » en son extrémité finale. À cet endroit, la plage de galets est plus large et les tentes semblent un peu plus à l’abri de la mer en cas de tempête. Interrogées sur la suite de leur mouvement et leurs espoirs de solution, les trente personnes présentes résument leurs propos en ces quelques mots : « Nous continuons » et « On nous promène ».