Dick Rivers NICE Rendez-Vous à la FNAC RivieraMUSIQUE FNAC RIVIERA Mini CONCERT — Rencontre, mini Concert et dédicace exceptionnels avec l’enfant du pays, le Niçois Dick Rivers, mardi 16 mai à 17h30 au Forum Fnac Nice.Hé oui, il est toujours là le Dick Rivers avec ses inoxydables cheveux noir de jais, sa tronche de testard et, bien que le jus jaunâtre de la cover de son dernier album fasse craindre une hépatite virale, il va bien.Hervé Forniéri, les Roboly brothers et Gé Jacquemus, plus connus aux temps révolus des Idoles des jeunes sous le pseudo griffu et poilu de Chats sauvages (ce qui avait tout même plus de gueule que les publicitaires Chaussettes noires parisiennes), furent le temps d’un été et demi matraqués sur tous les transistors avec le tube hexagonal «Twiiiist à Saint Tropez».Ce pantaï commença dans les rues en pente de Villefranche sur mer et de son mouillage où, à la fin des années cinquante, la cinquième flotte américaine avait ses aises et ses habitudes. Les matafs aux bobs blancs écoutaient, sur les juke-boxes lumineux des rades de la rade, cette musique énergique et dansante, fusion de country et de blues music, dont l’effet dévastateur fut bientôt relayé et amplifié par l’apparition, dans les salles obscures des cinoches des quartiers niçois, de films contractés avec Hollywood par le Colonel Tom Parker directeur de cirque et manager d’Elvis Presley.C’est ainsi qu’a débuté sur la Côte d’Azur la légende de l’Elvis de Nice, qui est au rock’n roll ce que Brice de Nice est au surf, une version chat écorché, sculpture à la Giacometti en fil de fer barbelé d’humour, de celui qui deviendra plus tard le veule et rondouillard pousseur de chansonnettes, le meilleur mouilleur de mouchoirs et de petites culottes des casinos de Las Vegas, Elvis The Pelvis.Phagocyté, possédé, vampirisé par le prédateur de l’Hôtel des coeurs brisés, Hervé Forniéri se dédoubla et devint Dick Rivers du nom d'un personnage joué par Elvis Presley dans «Loving you» un film déjà plein de la guimauve qui allait avoir sa peau.Chevauchant la vague depuis quarante-cinq ans, l’air de rien il s’est iconisé Rivers. Hervé parle de Dick, comme Delon parle de Delon, à la troisième personne, mais avec l’humour en plus. Modèle dit-il, du Didier l'Embrouille d’Antoine de Caunes, dans l'émission « Nulle part ailleurs » sur Canal +, il n’a pas dévié d’un pouce endossant sans complexe et autodérision son personnage de rocker à la panoplie parfaite, jean Wrangler, bottes Paul Bond, chemises Paul Smith.Militaire, pompier ou postier, il serait déjà à la retraite, Forniéri, le fils du boucher de la place Garibaldi, et si le King est mort, le roi n’est pas son cousin en cette année riche en événements, avec la sortie de cet album studio sobrement intitulé dick rivers, concocté avec une surprenante horde sauvage de trentenaires de la scène pop française, les Mathieu, Boogaerts et Chedid (M), Benjamin Biolay, Mickaël Furnon de Mickey 3D ou Miro, et deux quinquas Axel Bauer et Francis Cabrel, qui signe « Blue eyes crying in the rain ». Une ambiance à la Johnny Cash en moins massif, une voix grave, des guitares country rock le tout, droit sorti d’un studio baraque à frites de Bruxelles. Toujours la dérision, et la durée. Aux Francofolies de La Rochelle, point d’orgue d’une série de concerts, il s’offrira une « Fête à Dick », quelques semaines après son soixantième anniversaire et la sortie d’un livre sur, quelle surprise, le « Rock'n'Roll » aux éditions Le Pré aux Clercs.Son nouvel album remet sur orbite notre big Dick, de manière éclatante, avec son histoire, sa carrière et ses publics : celui qui l’attend au tournant ne sera pas déçu, et l’autre ne sait pas encore qu’il est sur le point de succomber aux charmes de cet exégète de la chanson, malicieux et sans pareil.DICK RIVERS L'ALBUM www.dickriverslalbum.com/Debout devant ma glaceJe me regarde en faceJe suis resté fidèleAux musiques et aux chants que j'aimeQuand tant d'autres pleuraientTrouvant leur slow d'étéJ'enregistrais près de ToulouseDu rock, du rythme and bluesDebout devant ma glaceParoles: S.Kooleen. Musique: N.Sedaka 1976J'aimais les mots d'amour en anglaisLes lollipops en françaisQuand j'avais 18 ansJ'étais un blouson noir imparfaitUn loubard comme t'en rêveraisEt c'était le bon tempsDu coté des remembersJ'ai pris des flashsEt des coups au cœurFumer du haschBien avant l'heureDe ce pouvoir des fleursSi t'avais connuLa Nice baie des anges à moitié nuLes voitures de sport sur les avenuesTu regretterais tout çaTu regretterais tout ça

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